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Report on the impact of sanctions on humanitarian work

Le rapport sur l’impact des sanctions sur le travail humanitaire a été présenté lors d’un événement parallèle à la 52e session du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies à Genève le 10 mars.

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Ce rapport, «Évaluation de l’impact des sanctions sur le travail humanitaire» a été publié par l’Institut de hautes études de Genève en partenariat avec le Conseil œcuménique des Églises (COE), l’Alliance ACT, Caritas Internationalis et l’Alliance évangélique mondiale.

«L’impact humanitaire des sanctions est énorme», a indiqué lors de la réunion la Rapporteuse spéciale sur les mesures coercitives unilatérales, la Prof. Alena Douhan. «Les organisations humanitaires ne devraient pas encourir le risque de ne pas pouvoir réaliser leur travail essentiel en raison des sanctions secondaires», a poursuivi Douhan.

«Tout ce qui exacerbe au lieu d’atténuer les tensions — y compris des sanctions imposant un maximum de pression — ou qui empêche les rencontres entre les personnes représente un risque de conflit et un obstacle à la paix», a fait observer Marianne Ejdersten, directrice des communications du COE. «Et tout ce qui empêche une réponse humanitaire empreinte de compassion aux souffrances d’autrui est contraire aux principes chrétiens d’amour et de souci du prochain et de la prochaine dans le besoin.»

«L’espérance et la confiance relèvent de la nature même de notre foi, même au plus fort des situations les plus décourageantes; par conséquent, il nous appartient de renouveler et de renforcer notre engagement et les efforts que nous consentons ensemble tant en faveur de la paix que pour soutenir les plus vulnérables», a ajouté Ejdersten.

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Panelists of the side-event of the UN Human rights Council

Les intervenantes et intervenants participant à l’événement sur place: Marianna Leite, responsable du plaidoyer mondial et de la politique de développement d’ACT Alliance, Marianne Ejdersten, directrice des communications du COE, la modératrice Floriata Polito, responsable plaidoyer droits de la personne et politique humanitaire de Caritas Internationalis et Wissam al-Saliby, directeur du bureau de Genève de l’Alliance évangélique mondiale.

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Marianna Leite, responsable du plaidoyer mondial et de la politique de développement d’ACT Alliance, s’est attardée sur les recommandations du rapport, notamment, plaider en faveur d’exemptions humanitaires plus étendues aux sanctions et collaborer avec les organes des Nations Unies et d’autres organisations de la société civile afin de préserver l’espace humanitaire.

«Les exemples que vous avez entendus sont édifiants; j’espère que vous vous en souviendrez au même titre que les voix de ces personnes lorsque vous pensez aux sanctions», a affirmé Leite. «Les sanctions ont une grande incidence sur la vie des gens — elles ne sont pas qu’une simple mesure politique.»

Parmi les autres participantes et participants figuraient Wissam al-Saliby, directeur du bureau de Genève de l’Alliance évangélique mondiale, M. Karam Yazbeck, coordinateur régional de Caritas Moyen-Orient et Afrique du Nord et Mme Maja Liechti, membre de l’équipe de recherche d’étudiant-e-s de l’Institut de hautes études de Genève. Les discussions ont été modérées par Floriata Polito, responsable plaidoyer droits de la personne et politique humanitaire de Caritas Internationalis.

L’équipe de recherche, composée de Paul Hausmann, Elodie Pearson et de Maja Liechti, a travaillé sur le rapport qui aborde également les répercussions potentielles d’une intensification du plaidoyer en faveur d’exemptions humanitaires aux sanctions, de la coordination des efforts de plaidoyer aux côtés d’autres organisations, de la présentation d’un message unifié et de la collaboration avec les organes pertinents des Nations Unies pour coordonner les mesures de plaidoyer.

Parmi les principales recommandations du rapport figurent la défense d’exemptions humanitaires plus générales, la collaboration avec les organes pertinents des Nations Unies pour coordonner les mesures de plaidoyer et la participation à des consultations pluripartites avec les gouvernements imposant des sanctions. Le rapport inclut également des ressources pour les acteurs humanitaires touchés par les sanctions afin de comprendre les sanctions et leur impact et de les documenter.

La question des impacts négatifs des sanctions internationales a été évoquée à l’occasion de la 11ᵉ Assemblée du COE à Karlsruhe, notamment dans la déclaration «Comment trouver la paix».

GALERIE DE PHOTOS: Présentation du rapport sur l’impact des sanctions au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies

Rapport «Évaluation de l’impact des sanctions sur le travail humanitaire»

Discours de présentation du rapport sur l’impact des sanctions sur le travail humanitaire de Marianne Ejdersten

Déclaration de la 11e Assemblée du COE «Comment trouver la paix: mener le monde à la réconciliation et à l’unité»

Le Conseil des Églises du Moyen-Orient et le COE appellent à l’aide urgente de la communauté internationale et exhortent à la levée des sanctions contre la Syrie (Communiqué de presse du COE, 07 février 2023)

Lettre du COE et de l’Alliance ACT au Président Biden sur les sanctions à l’encontre de la Syrie (Document du COE, 15 juillet 2022)

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Launching the report on sanctions impact

Événement parallèle à la 52e session du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies à Genève le 10 mars 2023.

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