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Douwe Visser évoque le lien entre nos racines en tant que chrétiens et la crise des réfugiés. © Peter Williams/COE

Douwe Visser évoque le lien entre nos racines en tant que chrétiens et la crise des réfugiés. © Peter Williams/COE

Présent lors de la conférence de haut niveau organisée par le Conseil œcuménique des Églises et les Nations Unies sur la crise des réfugiés en Europe les 18 et 19 janvier, le secrétaire exécutif pour la théologie de la Communion mondiale d’Églises réformées (CMER), Douwe Visser, a été invité par le COE à donner son avis sur la situation des réfugiés du point de vue de la CMER.

«La crise des réfugiés touche l’Europe dans son ensemble et représente un véritable défi pour les organisations d’inspiration religieuse, et tout particulièrement pour nous, étant donné que le siège de la CMER se trouve en Allemagne. Il nous semble que nous devons, en tant qu’organisation modeste mais très vivante, réfléchir à ce que nous pouvons faire», a expliqué M. Visser.

Douwe Visser estime que le moment était opportun pour organiser la conférence: «Cette conférence n’est pas sortie de nulle part, nous prenant au dépourvu. On peut s’appuyer sur les réflexions qui ont déjà été menées, on peut voir ce qui a déjà été fait concrètement et je pense que nous pouvons nous inspirer de tout cela lorsque nous réfléchissons à ce qui peut être fait et à ce qu’il convient de faire à l’avenir.»

La conférence, au cours de laquelle les présentations en provenance de différentes régions d’Europe et du Moyen-Orient se sont succédé, a suscité des réflexions de la part de différents intervenantes et intervenants au sujet des racines chrétiennes communes qui ressortent dans le contexte de la crise des réfugiés; à ce sujet, M. Visser a fait référence en particulier à la fondation des Églises réformées.

«Ce qui est important à mes yeux», a déclaré M. Visser, «c’est que dans la tradition réformée, la condition de réfugié ne peut pas être dissocié de nos origines. Ici, à Genève, avec Jean Calvin et les paroisses de réfugiés, notre théologie est en quelque sorte née avec la condition de réfugié.»

«Je pense qu’il est très important de souligner nos valeurs fondamentales: recevoir les personnes, mais également nous assurer que leur intégration est possible», a-t-il ajouté.

«La CMER est une organisation très modeste. Les secours humanitaires que nous sommes en mesure d’apporter sont limités, mais nous pouvons au moins essayer de convaincre les sceptiques, ceux qui se demandent: "est-ce que nous pouvons le faire?", "est-ce que nous devons le faire?". Il faut également prendre conscience du fait que, dans notre tradition, nos racines profondes en tant que chrétiens réformés sont indissociables de la condition réfugié.»

«Je pense qu’il est particulièrement important dans le cadre de cette conférence de partager ces valeurs et de les reconnaître comme faisant partie intégrante de nos racines en tant que chrétiens. Je suis d’avis qu’il est essentiel, lorsque nous interagissons avec les institutions des Nations Unies et les organisations non gouvernementales, que celles-ci sachent où sont ancrées les racines de nos valeurs», a conclu M. Visser.

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