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Un berger rassemble ses brebis dans la vallée du Jourdain, en Cisjordanie. Photo: Albin Hillert/COE

Un berger rassemble ses brebis dans la vallée du Jourdain, en Cisjordanie. Photo: Albin Hillert/COE

Dans une lettre co-adressée au Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme et au Rapporteur spécial sur la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens, le Conseil œcuménique des Églises exprime son inquiétude face au nombre élevé de violations des droits humains et à la violence actuellement à l’œuvre en Cisjordanie et à Jérusalem-Est.

«Au cours des dernières semaines, nos accompagnateurs et accompagnatrices œcuméniques sur le terrain ont été témoins de violations fréquentes et systématiques des droits humains», précise la lettre signée par Isabel Apawo Phiri, secrétaire générale par intérim du Conseil œcuménique des Églises. «Dans le quartier d’Al Isawiyah, à Jérusalem-Est, les forces israéliennes s’y rendent quasiment tous les jours, harcelant les habitant-e-s, infligeant des amendes arbitraires, arrêtant régulièrement des enfants, tout en ayant recours à la violence pour mener leurs opérations.»

La situation se dégrade, poursuit la lettre. «Au cours de l’une de ses dernières visites, la police israélienne a arrêté trois enfants d’environ onze ans», précise le texte. «Des enfants ayant à peine quatre ans se voient remettre des convocations à un interrogatoire.»

Par ailleurs, la construction de colonies de peuplement illégales se poursuit à un rythme alarmant sur l’ensemble du territoire occupé. «De nombreuses communautés de bergers sont victimes de harcèlement quotidien de la part des colons», indique la lettre. «Des rapports révèlent également de nombreux incidents de déracinement d’arbres et de démolition de structures utilisées comme abri ou pour distribuer l’eau, affectant bien souvent les familles bédouines qui vivent déjà avec le strict minimum.»

Les accompagnateurs et accompagnatrices étaient également présent-e-s lorsque les colons n’ont cessé de tenter de faire fuir les agriculteurs locaux de leur terre. «Les agriculteurs ne disposent en général d’aucun moyen juridique pour contrer l’interdiction d’accès à leur terre», révèle la lettre. «Nous sommes préoccupé-e-s par l’absence de réaction et d’action visible de la part de la communauté internationale envers ces pratiques et les violations systématiques du droit et des règlements internationaux commises par les autorités israéliennes et les colons.»

 

Lettre du COE adressée au Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme à propos de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est (en anglais)

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