Nouvelle
D’emblée, il y est reconnu «avec une profonde douleur et une grande consternation que la violence et les conflits continuent d’affecter les communautés vulnérables, en particulier les personnes âgées, les femmes, les enfants et les jeunes.»
Depuis la 10e Assemblée à Busan, les travaux du COE ont été présentés comme un «Pèlerinage de justice et de paix» comportant quatre dimensions: la paix juste dans les communautés, la paix juste avec la terre, la paix juste sur le marché et la paix juste entre les nations.
Cette déclaration, intitulée «Les choses qui établissent la paix: Mener le monde à la réconciliation et à l’unité» souligne que nous vivons à une époque marquée par une polarisation mondiale renouvelée et croissante, par la reconfiguration de la gouvernance et des alignements géopolitiques, par la division et la militarisation entre autres graves préoccupations. Le tout débouchant sur une «instrumentalisation du vocabulaire, de l’autorité et du rôle moteur des religions pour justifier, soutenir ou “bénir” une agression armée ou toute autre forme de violence et d’oppression.»
L’établissement de la paix grâce au dialogue entre les religions, la recherche d’une entente mutuelle et la coopération à tous les niveaux sont considérés comme essentiels pour faire face à la division, à la polarisation et à l’injustice. Le COE et l’ensemble de la communauté œcuménique sont priés instamment de «poursuivre et d’approfondir cet engagement.»
La déclaration appelle à un cessez-le-feu général dans tous les conflits armés du monde, et appelle les parties à ces conflits «à engager un dialogue et des négociations, à les poursuivre jusqu’à ce qu’une paix juste et durable puisse être instaurée, et à s’abstenir de faire la guerre.»
Les Églises membres du COE sont invitées à réfléchir et discuter entre elles «des principes et des points de vue chrétiens relatifs à la doctrine de la dissuasion nucléaire». Une interdiction mondiale préventive des systèmes d’armes autonomes est également soutenue sans réserve. En outre, il est réclamé que soient traduites en justice pour répondre de leurs actes toutes les personnes coupables de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité et d’autres violations graves du droit international humanitaire et du droit relatif aux droits de la personne.»
Des mesures d’urgence pour instaurer une justice en matière de climat et écarter la menace de changements climatiques dévastateurs sont considérées comme des fondements d’une véritable sécurité humaine et mondiale. La déclaration appelle également les gouvernements à s’investir bien davantage dans les énergies renouvelables, le développement durable et des mesures visant à maîtriser les inégalités généralisées, «autant d’aspects qui, s’ils ne sont pas pris en compte, alimenteront les conflits.»
Enfin, un partenariat et une coopération entre le COE, l’Alliance ACT et d’autres partenaires œcuméniques, ainsi qu’avec les Nations Unies sont identifiés comme des moyens en vue de renforcer «les capacités des Églises du monde entier» et d’apporter un soutien, notamment dans les situations de conflit.
Retransmission en direct de la 11e Assemblée du COE à Karlsruhe, en Allemagne
