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Lorsque l’on observe autour de nous les guerres cruelles qui font rage en Ukraine et dans le reste du monde, emportant des milliers de vies innocentes, lorsque l’on constate que la militarisation est en hausse, que les divisions politiques se creusent et que les difficultés économiques s’accentuent, il est important de nous souvenir que le Dieu de la vie finit toujours par triompher.
Il est important que la communauté fraternelle du COE fasse front commun, sur la base de l’espérance que suscite la réconciliation et la consolidation de la paix.
Affermi-e-s par une telle foi et une telle espérance, nous ne devons pas avoir peur, nous ne devons pas désespérer lorsque nous voyons ce qui se passe dans le monde. Au contraire, nous devons y faire face avec courage.
Pendant que les tensions s’intensifiaient à propos de l’Ukraine et après le début du conflit, la direction du COE et moi- même avons activement cherché des moyens de remédier à la situation. Le jour même où la guerre a éclaté, le 24 février, j’ai résolument soutenu la déclaration du métropolite Onuphre et lancé un appel au président Poutine pour qu’il «mette fin à cette guerre fratricide et qu’il rétablisse la paix au sein du peuple et de la nation ukrainienne».
La plupart de nos efforts n’ont pas pu faire l’objet d’une communication publique ou semi-publique en temps réel. Cependant, je tenais à partager avec vous les initiatives que nous avons prises jusqu’à présent et les prochaines mesures que nous envisageons.
Le COE est en contact étroit avec l’Alliance ACT au sujet des activités humanitaires menées par les Églises face à la situation en Ukraine et dans les pays limitrophes à cause
du conflit. Tout récemment, une délégation commune s’est rendue dans la région du 14 au 18 mars pour visiter la Hongrie, la Roumanie et les régions frontalières de l’Ukraine.
Témoins des conséquences du conflit sur le visage des personnes qui viennent chercher refuge dans les pays voisins, et connaissant les problèmes et les périls auxquels fait face la population prise au piège et dans l’impossibilité de s’enfuir, nous ne pouvons qu’insister sur l’urgence de mettre en place des couloirs humanitaires sûrs et efficaces pour permettre à la population d’échapper aux combats.
En 2021, avant que le conflit en Ukraine ne dégénère, la communauté fraternelle du COE s’est unie dans la prière de manière inédite.
Je crois que Dieu a entendu nos prières. Nous lui avons demandé sagesse et courage. Nous avons cru en sa promesse que nous saurions affronter ce qui devrait l’être. Et les épreuves n’ont pas manqué. Nous avons perdu beaucoup de membres de notre famille œcuménique des suites de la COVID-19 ou pour d’autres raisons.
Au milieu de cette tristesse – et peut-être même du fait de cette tristesse – est née une volonté nouvelle de pratiquer une compassion active envers les autres. S’il est vrai que la pandémie de COVID-19 a touché toutes les régions du monde, elle a aussi mis en lumière, de manière inattendue, nos vulnérabilités et notre interdépendance.
Père Ioan Sauca
Secrétaire général par intérim du COE
