Dans une déclaration, le Comité exécutif du Conseil œcuménique des Églises condamne les attaques et persécutions à l'encontre des communautés chrétiennes en Asie.
«Tout au long de l'histoire, les communautés religieuses vivant dans des contextes où prédominent d'autres religions ont été parmi les groupes les plus vulnérables de la société», souligne ce texte. «Dans de nombreuses régions du monde aujourd'hui, les chrétiens qui vivent dans de tels contextes comptent parmi les communautés les plus persécutées.»
La déclaration reconnaît que dans certains contextes, les communautés chrétiennes sont associées – injustement ou par erreur – à l'histoire coloniale de leurs pays. «Elles servent fréquemment de boucs émissaires dans le contexte des courants géopolitiques et religieux sous-jacents dominants et des récits de représailles. Leur dignité et leurs libertés sont violées, souvent en toute impunité», déplore-t-elle. «Par ailleurs, elles sont de plus en plus la cible d'attaques violentes.»
«La violence s'inscrit dans un contexte de marginalisation systématique, d'inégalité des droits de citoyenneté et de soumission à des lois discriminatoires, y compris des lois sur le blasphème», poursuit la déclaration.
«Dans de nombreux contextes, la vulnérabilité des membres des communautés chrétiennes est accentuée par leur situation socio-économique, leur race, leur origine ethnique ou leur identité de caste, mais également par leur accès limité aux terres, aux ressources et à l'éducation. Les femmes sont particulièrement vulnérables. En effet, elles sont victimes de violences physiques et sexuelles, de viols, d'enlèvements et de mariages forcés. Dans les cas de conversion, elles doivent faire face à l'humiliation, à l'évitement et aux divorces forcés, et se voient refuser la garde de leurs enfants.»
Déclaration du Comité exécutif du COE, 27 mai 2019
La présence chrétienne au Moyen-Orient (en anglais)
Le COE appelle à la libération des archevêques d'Alep (communiqué de presse du COE du 27 juin 2018)