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«Je ne m’attendais pas du tout à servir en tant que secrétaire général par intérim, et certainement pas pendant près de trois ans», reconnaît le père Ioan Sauca. «Ce que nous avons accompli, nous l’avons accompli ensemble».
Le père Ioan poursuit ses réflexions en revenant sur la 11e Assemblée du COE. «Les Églises nous ont demandé de continuer à agir en tant que plateforme de rencontre des chrétiens et chrétiennes, y compris dans les périodes de grande difficulté», indique-t-il. «Pendant la pandémie de COVID-19, en particulier, nombre des requêtes adressées par les Églises membres au COE concernaient des ressources spirituelles, des ressources bibliques ou des ressources pour le culte».
Il ajoute que le COE a reçu de nombreux messages rendant compte des retombées positives de l’Assemblée, encore perceptibles aujourd’hui. «Voir le monde avec les yeux d’autrui, faire montre de compassion mutuelle et renouveler la confiance comme maillon essentiel du cheminement œcuménique sont autant de signes de l’amour du Christ qui nous mène vers un chemin de vérité et de plénitude les un-e-s à côté des autres», dit-il.
Concernant les visites de pèlerins et les ponts jetés entre les religions, il mentionne la Corée du Sud, Moscou, Bahreïn, le Moyen-Orient, le Liban, la Syrie, la Palestine, Israël et l’Ukraine. «Pour mon dernier déplacement, je m’apprête à mener une délégation en Terre sainte du 21 au 24 novembre», informe-t-il. «Le monde, les Églises et toute l’humanité se trouvent face à un moment historique et unique».
Nous sommes confronté-e-s à plusieurs crises mondiales liées aux changements climatiques, à la santé, à la sécurité alimentaire et à l’énergie. «Nous ne sommes pas les seul-e-s confronté-e-s à ces défis, mais nous avons un rôle particulier à jouer pour les relever», indique-t-il. «J’aimerais partager trois leçons apprises au gré de mes expériences qui, selon moi, permettront de renforcer le COE, non seulement face à ces difficultés, mais aussi dans l’unité de notre action pour y répondre».
Il revient sur le rôle fédérateur du COE, l’élargissement de la communauté fraternelle et le renforcement de celle-ci – trois voies à suivre pour un avenir porteur de transformation. «Les relations qui nourrissent ce seul mouvement œcuménique vont bien au-delà de la communauté fraternelle des Églises membres, pour inclure des Églises non membres du COE, en particulier l’Église catholique romaine et les Églises évangéliques et pentecôtistes». Avant de de poursuivre: «Nous avons approfondi nos relations et notre coopération avec les personnes d’autres confessions qui nous accompagnent le long de notre pèlerinage de justice et de paix, en puisant dans nos valeurs communes comme socle de notre réponse aux défis pressants de notre temps».
Il prend également acte de la coopération renforcée avec le Comité juif international pour les consultations interreligieuses et le Congrès juif mondial.
«J’aimerais également mentionner notre coopération avec Al-Azhar et la fraternité humaine, avec Religions for Peace (Religions pour la paix) et les branches chiites de l’Islam en Iran», précise-t-il. «Le pèlerinage est l’occasion de continuer d’œuvrer avec toutes les personnes de bonne volonté pour nous assurer un meilleur avenir pour tous et toutes et pour notre maison commune».
Rapport du secrétaire général par intérim au Comité exécutif du COE (en anglais)
La 11e Assemblée du Conseil œcuménique des Églises à Karlsruhe, en Allemagne
Message de la 11e Assemblée du COE «Un appel à agir ensemble»
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Le secrétaire général par intérim du COE, le père prof. Ioan Sauca, remet son rapport au Comité exécutif du Conseil œcuménique des Églises le 7 novembre 2022.
Marianne Ejdersten/COE
