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card with message on climate finance

Le 3 novembre 2021, à Glasgow (Écosse), une femme brandit une pancarte sur laquelle on peut lire «La planète avant le profit» pendant que les membres du groupe d’action en faveur du climat Extinction Rebellion manifestent dans les rues de Glasgow, sous une surveillance policière renforcée, pour protester contre l’inaction politique face aux changements climatiques et pour exiger une justice climatique immédiate. La manifestation a eu lieu pendant la COP26, la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques organisée à Glasgow en 2021, durant laquelle les chefs d’État et de gouvernement du monde entier se sont réuni-e-s pour négocier des mesures de lutte contre l’urgence climatique actuelle.

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Le secrétaire général par intérim du COE, le père Ioan Sauca, a ouvert les débats par une réflexion sur l’importance de veiller à ce que le monde soit habitable pour les générations futures. «En participant à ce webinaire, vous envoyez un signal d’espérance fort au monde entier, a-t-il déclaré. En prenant part à cette initiative, vous usez de votre influence pour accélérer les mesures les plus efficaces de l’action climatique.»

Le professeur Iyad Moghli, directeur de l’initiative Faith4Earth du PNUE, a observé que cet appel commun intervenait à un moment charnière: «Il incombe à chacun et chacune d’entre nous de limiter les conséquences de ces problèmes mondiaux et de tenter d’adopter des modes de vie durables permettant de protéger l’alimentation, l’humanité et la planète. La science est sans ambiguïté au sujet des changements climatiques.»

La professeure Kristie Ebi, du département de Santé mondiale de l’Université de Washington, qui a participé à la rédaction du rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), a expliqué pourquoi les enfants étaient particulièrement vulnérables aux effets des changements climatiques: «Lorsqu’on analyse l’ensemble des résultats dévastateurs pour la santé, on se rend compte qu’environ 85% des effets sur la santé touchent les enfants. Ce sont les enfants les plus touchés.»

Pour Remco Fischer, responsable climat de l’Initiative financière du PNUE, le système financier progresse dans la lutte contre les changements climatiques: «Depuis quelques années, on assiste à une montée en puissance de l’intérêt et de la proactivité de certaines composantes du système financier dans le domaine des changements climatiques», a-t-il déclaré, tout en soulignant qu’il «reste beaucoup à faire». «Les communautés religieuses du monde entier peuvent être un redoutable catalyseur en ce sens.»

Frédérique Seidel, responsable du programme du COE pour les droits de l’enfant, a souligné que les enfants n’avaient pas le pouvoir d’influencer les banques. «Votre témoignage nous aidera à comprendre pourquoi le financement de l’action climatique est l’une des méthodes de protection de l’enfance les plus urgentes aujourd’hui», a-t-elle ajouté.

Faisant écho à l’appel à l’action de Mme Seidel, le révérend Fletcher Harper, directeur exécutif de GreenFaith, a affirmé que les communautés religieuses auraient tort de croire qu’il suffit d’ajouter son nom au bas d’une déclaration, car «le temps du simple engagement indirect est révolu depuis environ dix ans».

Le professeur V. Ramanathan, membre du conseil de l’Académie pontificale des sciences, a insisté sur l’importance d’accroître la résilience, car les phénomènes météorologiques extrêmes vont continuer à s’aggraver au cours des vingt prochaines années. «Nous devons parler d’adaptation à grande échelle, et aider l’humanité à devenir plus résiliente, a-t-il expliqué. Les générations à venir n’ont rien à voir avec ces émissions, pourtant ce sont elles qui vont en subir les conséquences.»

Le pasteur James Bhagwan, secrétaire général de la Conférence des Églises du Pacifique, a évoqué l’esprit et la foi des peuples du Pacifique, qui sont liés à la terre et à l’océan. «Il n’est pas question de mettre en péril l’avenir de nos enfants au prétexte que l’on veut réaliser des profits aujourd’hui, a-t-il martelé. Nous vous le demandons au nom des enfants du Pacifique: quel genre d’ancêtres serez-vous?»

Harold Hunter, qui représentait la Communauté pentecôtiste mondiale, a souligné l’influence que pouvaient exercer les Églises: «L’heure est venue de nous repentir et de nous réformer afin de restaurer toute la création de Dieu.»

Le COE, le PNUE, le Conseil des sages musulmans et le Conseil des rabbins de New York signent un appel conjoint pour une finance responsable pour le climat, un impératif moral envers les enfants

Publication du COE: «Cooler Earth – Higher Benefits. Actions by those who care about children, climate and finance» (en anglais uniquement)

Mettre fin à la crise climatique – Lettre aux prestataires de services financiers (Modèle multilingue à personnaliser)

Ressources des Églises destinées à appuyer les initiatives pour et avec les moins de 20 ans (en anglais uniquement)

L’engagement du COE en faveur des enfants