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À l’occasion de la séance plénière organisée le troisième jour de la session du Comité central, qui se tient du 21 au 27 juin, les intervenant-e-s ont pris note du message de la 11e Assemblée du COE à Karlsruhe (Allemagne), qui déplorait la persistance des «forces ancestrales de la souffrance humaine» favorisant «l’injustice et la discrimination» au lieu de «l’inclusion, la justice et la paix».
«Les maladies d’origine hydrique provoquées par les phénomènes météorologiques extrêmes obligent les responsables de l’hygiène de l’environnement à surveiller de près la qualité des sources d’eau, en recherchant des contaminants tels que l’E. coli et les coliformes», a rapporté le pasteur Armstrong Pitakaji, de l’Église unie des Îles Salomon, membre du Comité central.
Il a expliqué que les îles du Pacifique étaient vulnérables aux changements climatiques. «Entendons-nous bien: nous ne sommes pas en train de nous noyer. Nous sommes en train de nous battre.»
À la recherche de soutiens
Les Églises de sa région recherchent des soutiens pour compenser les pertes et pour mettre au point un traité de non-prolifération des combustibles fossiles.
«Notre foi en Dieu est la source de notre résilience de guerriers et guerrières climatiques du Pacifique», a déclaré ce responsable d’une Église insulaire.
Bon nombre d’habitant-e-s des îles du Pacifique prennent déjà des mesures axées sur la recherche de solutions. Dans les îles Cook, par exemple, la population revient à la nourriture de ses ancêtres et à des aliments indigènes qui poussent dans les montagnes, «ce qui améliore les régimes alimentaires et renforce la capacité de la communauté à résister aux chocs climatiques».
Le pasteur Pitakaji a exhorté les Églises à encourager les investissements dans l’eau et l’assainissement qui favorisent des systèmes alimentaires sains et à inciter à la transition vers les énergies renouvelables, même si cela peut s’avérer difficile.
Le débat du Comité central découle du fait que la 11e Assemblée du COE a insisté sur l’importance de rechercher la justice pour parvenir à la guérison, à la réconciliation et à la paix dans le monde.
La discussion était animée par le président du COE, S.É. Rufus Okikiola Ositelu, de l’Église du Seigneur (Communauté de prière) dans le monde, une Église nigériane.
La pasteure Karen Georgia Thompson, de l’Église unie du Christ aux États-Unis, a cité Amos 5,24, un verset célèbre qui fut également cité par Martin Luther King en son temps: «Que le droit jaillisse comme les eaux et la justice comme un torrent intarissable!»
Elle a également cité l’énoncé de vision de l’Église unie du Christ, qui dit notamment: «Uni-e-s dans l’amour du Christ pour un monde juste pour tous et toutes».
«Je crois qu’il s’agit d’un idéal que nous voyons; toutes les personnes de confession chrétienne devraient vouloir un monde juste pour tout le monde, a-t-elle déclaré. Le mot “juste” se retrouve dans le mot “justice” qui apparaît dans le texte d’Amos et qui figure dans le thème de cette plénière.»
La justice dans le dictionnaire
«Dans le dictionnaire, le mot “justice” est associé à un comportement fondé sur ce qui est moralement juste et équitable», a-t-elle ajouté.
Selon la pasteure Thompson, le monde continue de changer et de se transformer.
«Aujourd’hui, les personnes dont il nous est demandé de nous occuper ne se résument plus aux veuves et aux orphelins d’autrefois, a-t-elle fait remarquer. L’appel à prendre soin de nos prochains et de nous-mêmes intègre différents enjeux aux interactions complexes et aux effets globaux.»
«Tous les défis que nous avons identifiés dans nos communautés lors de nos conversations par tables ont des dimensions mondiales, et les dimensions mondiales que nous avons nommées ont toutes des manifestations locales.»
Chaque être humain doit rechercher la justice, car la justice et la droiture vont de pair.
«On ne peut pas dire qu’on vit comme Dieu veut que nous vivions sans faire preuve de compassion pour nos prochains, s’est exclamée la pasteure Thompson. La quête d’un monde juste pour tout le monde est peut-être le cœur des paroles de Michée et d’Amos.»
Pour Ann Jacob, de l’Église méthodiste unie, qui travaille dans un hôpital, les changements climatiques «se ressentent sur les produits locaux» et font grimper les prix, «ce qui explique pourquoi les gens ont tendance à préférer des produits moins chers vendus en magasin qui ne sont même pas bons pour la santé».
Elle aimerait que les responsables des politiques publiques aident à résoudre le problème, sous les encouragements des Églises.
