"En tant que chrétiens, nous sommes appelés à nous tenir aux côtés de ceux qui sont victimes de l'oppression, de la pauvreté ou de la violence", a déclaré la pasteure Elenora Giddings Ivory, directrice du programme du Conseil oecuménique des Eglises (COE) sur le témoignage public, à l'approche de la Semaine d'action du COE auprès des Nations Unies, qui se déroulera du 16 au 21 novembre à New York.

La Semaine d'action est organisée par le Bureau du COE auprès des Nations Unies, à New York, et rassemble plus de 120 personnes oeuvrant à la défense des causes dans des Eglises, des agences spécialisées, des organisations oecuméniques régionales et des réseaux régionaux de défense des causes.

Cette année, le groupe mettra l'accent sur trois domaines d'action: les changements climatiques, les migrations et Sri Lanka. La Semaine sera marquée par le thème général intitulé "Les droits de la personne, 60 ans après la Déclaration universelle des droits de l'homme", alors que le COE et la Déclaration célèbrent tous deux leur 60e anniversaire cette année.

D'ailleurs, la Déclaration peut être considérée comme l'un des premiers succès de l'Eglise en matière de défense des causes, puisque son article sur la liberté religieuse mentionne les libertés fondamentales que la Commission des Eglises pour les affaires internationales - un organe consultatif du COE - avait encouragées: pouvoir changer de religion ou de conviction et pouvoir manifester sa religion ou sa conviction par l'enseignement, les pratiques, le culte et l'accomplissement des rites.

Les droits de la personne sont depuis lors un point prioritaire à l'ordre du jour oecuménique. Le COE permet aux victimes de violations des droits de la personne de témoigner. De plus, le COE participe à des sessions du Conseil des droits de l'homme de l'ONU en soumettant des propositions écrites et orales sur des questions comme la liberté religieuse et l'intolérance, les droits socio-économiques et culturels, ainsi que les questions relatives aux migrations, au racisme et à la xénophobie.

"Dans notre travail, nous cherchons à mettre en oeuvre ce mandat biblique et théologique d'après ce que nous pensons que nos traditions religieuses nous disent de faire, mais surtout d'après ce que Jésus nous dit de faire", a expliqué la pasteure Giddings Ivory.

"Si les Eglises veulent se faire entendre sur la scène publique, elles doivent parler d'une seule voix", elle a affirmé. Bien que cette approche ne soit pas vraiment nouvelle, elle est difficile à mettre en oeuvre.

La Semaine d'action est donc un moment important pour les Eglises qui veulent s'attaquer aux questions du pouvoir et de l'injustice structurelle au moyen d'une approche oecuménique concertée et coordonnée pour renforcer leurs réseaux, se mettre d'accord sur les causes prioritaires à défendre et élaborer des stratégies communes.

Non seulement les participants à la Semaine d'action assisteront à des séances pendant lesquelles ils approfondiront leur conception commune des trois thèmes clés, mais ils auront aussi la possibilité de traduire en actions les priorités qui ont été définies lors de rencontres dans les missions d'Etats membres des Nations Unies.

L'importante base d'Eglises membres, qui sont fermement implantées dans leur communauté locale mais qui se sentent également appartenir à une communauté mondiale, offre la possibilité de défendre les causes non seulement aux Nations Unies, mais aussi dans les capitales de presque tous les pays du monde.

Contact médias à New York: Elizabeth Lee, +1.212.867.5890

Plus d'informations sur la Semaine d'action du COE auprès des Nations Unies

Programme du COE "Témoignage public: face au pouvoir, affirmer la paix"