Résumé de programmes et esquisse de projets 2007-2009

Projet 14 juillet 2006 

"Ensemble, les Eglises transforment le monde" 

A propos de ce document

Ce document contient les plans soumis à l'examen et à l'approbation du Comité central du COE de septembre 2006.Les chiffres indiqués pour 2007 sont ceux du budget. Ceux qui sont indiqués pour 2008 et 2009 constituent un budget cadre des coûts de mise en oeuvre.

Ce document donne les grands traits des programmes et projets proposés. On trouvera des descriptions plus détaillées, y compris au sujet du budget, sur www.ecuspace.net

Le thème de la Neuvième Assemblée du COE - «Transforme le monde, Dieu, dans ta grâce» - appelle les Eglises et les chrétiens à reconnaître que c'est par la grâce de Dieu que la transformation s'opère. Ce message de l'Assemblée de Porto Alegre doit nous servir d'inspiration. Il est aussi le défi qui sous-tend tout le travail du COE et de ce fait, il se trouve au centre des présents plans. Le thème de l'Assemblée nous rappelle que pour discerner la volonté divine en ce qui concerne les activités futures du COE, nous devons avoir confiance en Dieu et croire à la possibilité d'une transformation.

Le processus consistant à interpréter la Neuvième Assemblée et à déterminer les activités de programmes futures du COE est complexe, mais les responsables et le personnel l'ont mené à bien dans un climat d'ouverture au Saint Esprit et aux autres. Après avoir évalué à fond l'Assemblée, nous avons lancé un processus extrêmement novateur de compréhension, d'interprétation et de mise en oeuvre des décisions de l'Assemblée concernant les orientation du programme. Nous avons ensuite transformé le mandat de l'Assemblée en objectifs du programme de sept ans et en un programme continu de trois ans. Pour briser avec l'habitude de considérer d'abord les intérêts des équipes, le personnel a participé à des groupes mixtes de réflexion et d'élaboration de cette nouvelle phase de la vie du Conseil oecuménique des Eglises et de ses Eglises membres.

Nous avons communiqué les projets de documents de planification à un petit colloque de représentants des milieux intéressés comprenant les communions chrétiennes mondiales, les organisations oecuméniques régionales, les organisations oecuménique de jeunesse, les partenaires spécialisés et les Eglises membres. J'ai apprécié d'avoir eu l'occasion de faire connaître de manière informelle ces propositions aux institutions de l'APRODEV réunies aux Pays-Bas. Nous avons également reçu des suggestions de nos Eglises membres et partenaires des Etats-Unis lors de leur Conférence de mai dernier. Toutes ces réunions à caractère consultatif nous ont procuré des perspectives intéressantes, et certains textes ont été remaniés pour prendre la forme qu'ils ont dans le présent document.

Nous avons communiqué un plan révisé au Comité exécutif du COE réuni en mai 2006. Ses membres ont approuvé les programmes figurant dans le présent résumé, formulé leurs commentaires et demandé de nouvelles modification du texte. Sous sa forme de projet, celui-ci a été soumis à la Table ronde des organisations partenaires du COE, qui ont apprécié l'orientation générale des plans et formulé quelques suggestions précieuses pour la suite du processus. Les décisions définitives concernant ces propositions et la structure chargée de les suivre devront être prises par vous lors de la session du Comité central du COE de septembre 2006.

C'est avec plaisir que je vous communique ces plans, en invitant les Eglises membres à accompagner ces activités qui contribueront à transformer les Eglises et le monde.

Pasteur Samuel Kobia
Secrétaire général du Conseil oecuménique des Eglises

Juillet 2006

Chaque assemblée du Conseil oecuménique des Eglises débouche sur de nouvelles inspirations et de nouveaux défis liés à la quête de l'unité visible des Eglises et à l'action commune en faveur de la justice et de la paix dans le monde. Une assemblée offre aussi la possibilité de prendre connaissance de rapports, d'évaluer les activités passées et d'indiquer la voie à suivre dans l'avenir. Elle propose des lignes directrices pour le travail et offre aux Eglises la possibilité de s'engager à nouveau en faveur de l'action oecuménique commune par l'intermédiaire des programmes du COE. Au cours des derniers mois, nous avons essayé de transformer des idées en plans de programme pour les sept années à venir.

Priorités identifiées

Les priorités du COE se reflètent dans les grands programmes décrits ici. Le cycle de nos activités consiste à accompagner les Eglises et à nous préparer ensemble à accomplir nos engagements oecuméniques réciproques sur la voie de la Dixième Assemblée. A la Neuvième Assemblée, les Eglises ont reconnu que le nouveau rôle prioritaire du Conseil oecuménique des Eglises devait consister à être le dépositaire de la vision oecuménique et un instrument du mouvement oecuménique du 21e siècle, afin de donner de la cohérence à l'ensemble de ce mouvement.

Ces priorités reposent sur l'idée que la quête de l'unité visible demeure la tâche oecuménique primordiale des Eglises dans leur engagement et leur action réciproques. A l'heure actuelle, la mission des Eglises doit être réorientée pour affronter les défis de la fragmentation, de la disharmonie et les multiples menaces qu'elles représentent pour l'unité. Il existe aussi une nouvelle quête spirituelle de la part des Eglises du COE et de l'ensemble de la société.

Concilier l'unité et la mission constitue un défi stimulant au moment où le COE essaie de discerner comment il travaillera avec les Eglises, les partenaires et les institutions missionnaires pour définir les priorités missionnaires du mouvement oecuménique et des Eglises au 21e siècle. Au coeur de la vocation du COE se trouve l'injonction de rendre témoignage au monde du message évangélique de compassion et de justice. La nécessité de considérer l'identité chrétienne au milieu de nombreuses autres religions constitue une priorité clairement reconnue par le COE, ce qui exige une meilleure collaboration entre les domaines de la mission d'une part et de la coopération et du dialogue interreligieux d'autre part. L'Eglise est une communauté de guérison, compétente en matière de VIH/sida, ce qui constitue une nouvelle dimension de sa vocation chrétienne. Les exigences de l'Evangile s'adressent aux Eglises alors qu'elles mènent une réflexion sur divers sujets: le racisme et ses conséquences pour la mission, au moment où nous commémorons le 200e anniversaire de l'abolition officielle de l'esclavage; les droits humains des minorités, y compris les minorités chrétiennes; les personnes avec des handicaps et leur exigence d'une «Eglise pour tous»; la lutte des populations autochtones et des dalits et leur quête de la dignité et de relations équitables au sein de l'Eglise et dans la société. Dans le cadre de ces plans, nous réfléchissons aussi à la modification du contexte ecclésial du fait de la migration, ainsi qu'à la vitalité et au dynamisme que les nouvelles communautés ecclésiales de migrants apportent aux Eglises établies. En mettant l'accent sur ces priorités missionnaires, nous espérons influencer le processus de préparation de la Conférence sur la mission et l'évangélisation, qui se tiendra en 2010 à Edimbourg.

En outre, la situation actuelle du monde exige de nous un témoignage public face aux manifestations du pouvoir et aux inégalités économiques, politiques, sociales et culturelles. Les Eglises sont appelées non seulement à demander des comptes au pouvoir, mais aussi à interpeller ceux qui ont le pouvoir et ne s'en servent pas pour améliorer le sort des gens et la qualité de la vie sur la terre. Les Eglises sont appelées à être la voix de ceux qui sont souvent exclus des avantages du développement et de la justice, des victimes des violations des droits de la personne, des pauvres, des victimes de l'oppression raciale, des handicapés, des enfants, des femmes, des jeunes et des populations autochtones. La violence et les conflits qui règnent dans notre monde et la nécessité du témoignage de paix des Eglises exigent qu'on donne une nouvelle impulsion à la Décennie «vaincre la violence», en accordant une attention particulière au Moyen-Orient, où se trouve la clé de la paix mondiale. L'engagement en faveur d'une diaconie prophétique liée à la justice est réaffirmé lorsque les Eglises réagissent aux questions éthiques, comme le bon et mauvais usage de la science et de la technologie, le changement climatique et la pandémie du VIH/sida.

Les Eglises doivent poursuivre leur engagement en faveur de leur vocation oecuménique; c'est pourquoi la formation oecuménique et l'initiation à la foi constituent une priorité. Cette préoccupation est liée à celle de susciter un climat de confiance avec les fidèles d'autres religions et de se soucier beaucoup plus de la coopération que du seul dialogue.

Ces priorités ont été définies quand nous avons entrepris ce processus de planification, conformément aux directives données par l'Assemblée. Avant de présenter ces plans, nous aimerions souligner les aspects nouveaux du document que vous avez sous les yeux.

Des processus et des outils nouveaux

Le processus de planification a lui-même été mené à bien de manière différente, comme l'expose la Préface. Jamais encore on n'avait entrepris au COE un processus de planification et de consultation de cette envergure.

On propose que les projets et activités qui seront approuvés par le Comité central soient réalisés par des groupes du personnel souples, issus de différents secteurs du COE, pour assurer un mode de travail réellement intégré et interactif, qui rassemble la mission et l'unité, le témoignage public et les activités dans le domaine de l'économie, de la diaconie et de la justice, la formation oecuménique et l'Institut oecuménique de Bossey - le tout de manière délibérément mieux harmonisée.

Chaque programme comprend un élément relationnel, un plan de communication et un plan de bonne gestion du personnel et des ressources. Ces nouvelles propositions de programmes se distinguent par la présence d'une plateforme mondiale de réflexion théologique et d'analyse de toutes les activités. Une autre innovation réside dans le Fonds de solidarité oecuménique destiné à rassembler tous les instruments de financement du COE. Ce Fonds sera géré et surveillé de manière centralisée par un groupe restreint du personnel issu de divers programmes, ce qui permettra une approche mieux coordonnée et plus stratégique en matière de financement des initiatives oecuméniques.

Les activités en cours du COE comportent des éléments nouveaux ou entrent dans de nouvelles phases; en voici quelques exemples:

  • nouvel accent sur la spiritualité;

  • programme sur la foi, la science et la technologie;

  • mise en place de nouvelles synergies dans la perspective de l'engagement d'abolir la pauvreté et de mettre en question la création de richesses qui se fait aux dépens de la terre;

  • nouvel engagement à lutter contre le scandale que constitue l'expansion du VIH/sida, en s'adressant aux Eglises de toutes les régions et en luttant contre la stigmatisation qui sévit dans certaines Eglises;

  • accent mis sur le Moyen-Orient pour élaborer une action commune;

  • modification significative du dialogue interreligieux, en accordant davantage d'attention à la coopération et aux luttes concrètes des communautés victimes de tensions et de persécutions;

  • nouvel accent sur les jeunes et la création d'une «organisation des jeunes» au niveau des instances dirigeantes, qui sera chargée de suivre toutes les activités du COE et de conseiller celui-ci sur la meilleure manière d'y intégrer les jeunes;

  • renforcement du Bureau de la planification, du contrôle et des rapports, qui opérera au sein du Secrétariat général.

Il faut souligner ici que ces propositions répondent au mandat de travailler avec les jeunes, donné par l'Assemblée. Le fait de placer la coordination de toutes les activités de jeunesse dans le contexte des relations avec les Eglises membres constitue une manière de mettre l'accent sur la nécessité pour le COE d'assurer la pleine participation des jeunes dans tous les domaines de ses activités. On estime que les jeunes adultes peuvent apporter une contribution importante au processus de la vision et de la conception communes de l'oecuménisme au 21e siècle, ainsi qu'aux travaux sur l'ecclésiologie et sur l'unité. Les jeunes joueront un grand rôle dans les activités liées aux droits de l'homme, aux débats sur la mondialisation de l'économie et à la foi, la science et la technologie. Les possibilités de formation oecuménique et leur contribution à la coexistence interreligieuse constituent des domaines où les jeunes ont toujours eu une grande influence. L'«organisation des jeunes» qui sera créée constituera un lieu de réflexion qui permettra de renforcer la vision oecuménique du COE et offrira aux jeunes femmes et jeunes hommes la possibilité d'exercer un certain contrôle dans le cadre des structures du Conseil.

Expliquer le rôle spécifique du COE?

L'Assemblée nous a donné le mandat de nous concentrer sur les programmes où le COE peut agir de manière spécifique et de déterminer comment chaque programme permet d'accomplir une partie de ce rôle. Nous avons interprété ce mandat de diverses manières.

  • Le COE est l'organisation mondiale chrétienne la plus inclusive, qui rassemble des Eglises et des partenaires oecuméniques.

  • Le COE dispose d'un énorme potentiel de mobilisation d'Eglises membres de toutes tendances et constitue une organisation à laquelle ces Eglises font confiance. Actuellement, certains indices sûrs montrent que des Eglises qui ont quitté le COE envisagent d'y revenir.

  • Le COE est au coeur d'un vaste réseau de personnes et d'organisations, qui offre un espace aux organisations oecuméniques partenaires et agit au-delà des limites étroites de ses propres intérêts institutionnels.

  • Le COE peut servir de catalyseur et de médiateur dans les situations où des Eglises membres affrontent des questions susceptibles de les diviser.

  • Le COE a réussi à proposer à ses Eglises membres et à ses partenaires oecuméniques de nouveaux modes originaux de fonctionnement, comme le processus de prise de décisions par consensus.

  • Le COE peut lancer un dialogue authentique en rapprochant des positions antagonistes sur des questions délicates, comme la mondialisation de l'économie. Le COE peut aider ses Eglises membres et ses partenaires à renoncer à la confrontation en faveur d'un dialogue constructif et d'une action commune.

  • Du fait de sa longue histoire de relations fructueuses avec des fidèles d'autres religions, le COE peut collaborer avec ces derniers pour examiner et modifier le rôle que la religion joue de nos jours dans la vie publique.

Concevoir pour le COE des activités de programme cohérentes de 2007 à 2013

A côté des recommandations de la Neuvième Assemblée, c'est sur la Constitution du COE et sur le processus «Conception et vision communes» que se fondent les activités de programme du COE.

Constitution

L'Assemblée a réaffirmé que les activités du COE ont pour base ses fonctions et buts tels qu'ils sont définis dans la Constitution (art. III):

«Le but premier de la communauté fraternelle d'Eglises que forme le Conseil oecuménique des Eglises est de s'appeler mutuellement à tendre vers l'unité visible en une seule foi et en une seule communauté eucharistique, exprimée dans le culte et dans la vie commune en Christ, à travers le témoignage et le service au monde, et de progresser vers cette unité afin que le monde croie.»

En outre, cet article définit comme suit les engagements et tâches des Eglises:

  • favoriser la recherche dans la prière du pardon et de la réconciliation dans un esprit de responsabilité mutuelle, le développement de relations plus profondes à travers le dialogue théologique, et le partage des ressources matérielles, spirituelles et humaines;

  • faciliter le témoignage commun en chaque lieu et en tous lieux et exprimer leur engagement en faveur de la diaconie;

  • favoriser le développement d'une conscience oecuménique;

  • se prêter mutuellement assistance dans leurs relations avec les croyants d'autres communautés religieuses;

  • encourager le renouveau et la croissance dans l'unité, le culte, la mission et le service.

Neuvième Assemblée

Instance dirigeante suprême du Conseil oecuménique des Eglises, la Neuvième Assemblée a déterminé les orientations des activités de programme du COE jusqu'à la prochaine Assemblée. Les comités de l'Assemblée n'ont pas travaillé dans l'abstrait, mais se sont efforcés d'intégrer tout ce qui a contribué à l'inspiration de la réunion de Porto Alegre: les conclusions des rapports du président et du secrétaire général, les présentations en plénière, les données du contexte latino-américain, les entretiens oecuméniques, le Mutirão, la vie cultuelle de l'Assemblée et les réunions préalables.

Nouveaux styles de travail

1. Approche intégrée et interactive

La Neuvième Assemblée «charge le secrétaire général de mettre en oeuvre, en consultation avec le Comité central, des changements bien définis et cohérents dans le style de travail, la structure organisationnelle et les questions relatives au personnel du COE, changements nécessaires pour faire face aux défis actuels et futurs auxquels le mouvement oecuménique est confronté. Le Comité d'examen des directives est particulièrement intéressé à ce que tous les programmes, les consultations, les visites ou les déclarations dont le COE prend l'initiative soient intégrés dans les travaux entrepris par les membres du personnel dans le cadre d'autres programmes, et coordonnés avec eux.»

Nous avons examiné comment les programmes du COE doivent être mis en oeuvre de manière intégrée, comment assurer la cohérence des diverses activités de programme et comment intégrer dans celles-ci l'encouragement des relations.

2. Mécanismes de planification, de suivi et d'évaluation des programmes, et de rapports à leur sujet

Le Comité des finances a chargé le COE de mettre en place «un processus de planification, de suivi et d'évaluation des programmes, et de rapports à leur sujet; ce processus, mené sous la conduite du Groupe de direction du personnel, imprégnera toute la culture de travail et inclura la désignation d'un/e coordinateur/trice professionnel/le, la mise au point d'outils informatiques de gestion des programmes et la formation générale du personnel.» Cette mesure est en cours d'application. 

Le Comité d'orientation du programme a également défini certains éléments méthodologiques, notamment:

  • formuler une base théologique claire pour l'ensemble des activités du COE;

  • permettre au COE de mieux coordonner le renforcement des partenariats et des réseaux, ainsi que la défense de diverses causes avec d'autres organisations oecuméniques, en espérant qu'un grand nombre de ces programmes pourront être mis en place dans un esprit de collaboration;

  • encourager le renforcement des capacités des Eglises membres et des partenaires oecuméniques;

  • accompagner les Eglises et les personnes dans les situations délicates et soutenir leur action.

Conformément à son mandat de définir les programmes futurs du COE, la Neuvième Assemblée a approuvé les principes suivants:

  • créer pour chaque programme des mécanismes de planification, de surveillance et d'évaluation clairs et efficaces;

  • distinguer nettement entre les questions qui se posent à long terme, celles qui sont liées aux circonstances, et celles qui sont particulièrement urgentes;

  • mettre en place pour chacun des programmes une stratégie de communication dans les deux sens et l'appliquer avec les différents milieux intéressés;

  • établir des stratégies de sortie claires pour terminer, reconfigurer ou refaçonner les programmes;

  • entretenir le dialogue avec les Eglises membres et les partenaires spécialisés concernant les moyens d'encourager un soutien financier supplémentaire aux activités de programme du COE.

3. Définir les priorités de programme

Le Comité d'orientation du programme (COP) a défini sept principes de base propres à aider le COE à déterminer ses priorités de programme à l'avenir:

  • se recentrer sur ce que le COE est le seul à pouvoir faire en tant que communauté mondiale d'Eglises pour guider l'ensemble du mouvement oecuménique;

  • en faire moins, mais le faire bien, de façon intégrée, dans un esprit de collaboration et d'interaction;

  • mettre en évidence sa tâche centrale, qui est d'inciter les Eglises à s'appeler mutuellement à l'unité visible;

  • maintenir l'équilibre entre le dialogue et la défense des causes, ainsi qu'entre l'édification de relations et l'encouragement du témoignage social parmi les Eglises et auprès des différents secteurs de la société;

  • favoriser le sentiment d'appropriation et la participation des Eglises, en s'inspirant le plus possible des initiatives des Eglises et des organisations partenaires;

  • faire entendre une voix et un témoignage prophétiques dans le monde en affrontant de manière ciblée les problèmes urgents qui agitent notre époque;

  • faire connaître les activités du COE aux Eglises et au monde en temps opportun et de manière novatrice.

On a décidé de mettre l'accent sur six programmes et de limiter le nombre des projets et activités, pour «en faire moins, mais le faire bien». La proposition de travailler dans des groupes du personnel souples et intégrés et de mieux collaborer avec les Eglises et les partenaires oecuméniques n'apparaît pas immédiatement dans le texte que vous avez sous les yeux, mais s'inscrit aussi dans le même souci d'en faire moins mais de le faire mieux. Nous n'avons pas pu recenser précisément les partenaires en question, car il faudra négocier et discuter au préalable.

4. Importance d'un plan de communication

Il faut souligner la proposition d'élaborer un plan de communication pour tout le Conseil. Pour éviter que la communication soit considérée comme une annexe aux plans de programme, nous avons mis nos collègues en demeure d'élaborer un tel plan au moment où ils définissent les projets. Nous disposons également d'une équipe du personnel, à laquelle se joignent des experts extérieurs au COE, pour nous conseiller dans ce domaine. On propose ici de constituer une équipe «Communication» renforcée et plus efficace, qui sera dirigée par une personne qui collaborera étroitement avec le secrétaire général pour élaborer et mettre en oeuvre les moyens permettant de répondre fermement et de manière éthique aux questions actuelles et de faire connaître les activités de programme du COE. 

 

Structure des programmes

Les engagements fondamentaux du COE ont été traduits en six programmes, qui constituent les grandes impulsions qui inspireront l'activité du COE jusqu'à la prochaine Assemblée. Chaque programme doit atteindre des objectifs au cours d'un processus de sept ans, soit d'une assemblée à l'autre. A chaque objectif sont liés des critères de réalisation, qui seront évalués par périodes de trois ans et permettront, à la fin des sept années, de juger dans quelle mesure le but global a été atteint.

Un objectif sera atteint par la mise en oeuvre de projets qui sous-tendent le processus. Les projets sont limités à la période 2007-2009 et doivent déboucher sur des résultats spécifiques. Un projet se compose de plusieurs activités regroupées en un processus intégré, dans un souci de cohérence. Un projet peut contribuer à la réalisation de plusieurs objectifs dans le cadre de plusieurs programmes et sera réalisé par un groupe restreint du personnel d'un programme, avec la participation de collègues d'autres programmes. Un projet comporte un objectif spécifique, un calendrier, une méthodologie, un groupe d'activités, ainsi que les résultats de celles-ci, définis dans le temps et tangibles.

Programmes: avec des objectifs et des critères de réalisation fixés pour les sept prochaines années

Projets: cycle de trois ans avec une liste d'activités

Activités: liste établie pour trois ans; plan détaillé et budget établis pour une année sur www.ecuspace.net

PROGRAMMES

Raison d'être

Le Conseil oecuménique des Eglises est appelé à oeuvrer en faveur de l'unité visible de l'Eglise (Jn 17-21). Communauté fraternelle de quelque 350 Eglises anglicanes, orthodoxes et orientales, vieilles-catholiques, protestantes, indépendantes et unies, le COE est un instrument important de tout le mouvement oecuménique. Appelé à servir tant ses Eglises membres que le mouvement oecuménique, le COE relève les nouveaux défis lancés par les changements de notre époque, renouvelle et renforce les relations avec ses partenaires et souligne la nécessité de mieux discerner la vocation oecuménique.

Grâce aux initiatives du COE, ses Eglises membres et tout un groupe de partenaires oecuméniques prient, réfléchissent, planifient et agissent ensemble. Ensemble, ils cherchent à discerner les promesses et les défis de notre temps. Ils s'ouvrent à une culture de dialogue, de collaboration et de solidarité. Ils travaillent ensemble à la guérison de la communauté humaine. Ensemble, ils deviennent des agents de ce renouveau et de cette transformation qui ont été la marque du mouvement oecuménique dès ses débuts. Tout cela présuppose qu'on entretienne les relations entre les Eglises et en leur sein, y compris avec celles qui ne sont pas encore membres du COE, qu'on établisse et qu'on maintienne des relations avec les communions chrétiennes mondiales, les organisations conciliaires et d'autres instances oecuméniques, qu'on soutienne les initiatives oecuméniques aux niveaux régional, national et local et qu'on veille à maintenir la cohésion du seul mouvement oecuménique dans ses diverses manifestations.

Ce programme comporte trois aspects principaux: (1) la contribution du COE à l'élaboration d'une plateforme théologique permettant la réflexion sur les questions figurant à l'ordre du jour oecuménique; (2) le rôle prépondérant du COE en matière de coordination des efforts pour définir les défis de l'oecuménisme au 21e siècle et leurs conséquences pour la vision, les activités et les structures des organisations et partenaires oecuméniques; (3) l'engagement du COE à jouer un rôle de coordination pour assurer la participation et l'apport des jeunes et des femmes, qui figure dans ce programme pour assurer que ces milieux seront pris en compte à tous les niveaux du Conseil et dans toutes ses activités.

Il ne faut pas considérer les projets présentés dans ce chapitre comme concernant uniquement un «programme», mais plutôt comme la base commune de toutes les activités dont ils précisent la vision, affirment la raison d'être et qu'ils replacent dans un cadre plus large.

Objectifs et critères de réalisation

Objectif 1a: le COE a été fidèle à ses engagements en faveur de l'unité visible de l'Eglise et à sa volonté d'être une communauté fraternelle d'Eglises.

  • Le COE a contribué à l'interprétation et à l'appropriation du processus «Conception et vision communes» (CVC), vision qui est à la base de la communauté (projet P101).

  • Le COE a contribué au renforcement des relations et de la responsabilité mutuelle entre ses Eglises membres, expressions de leur engagement envers la communauté et l'unité visible de l'Eglise (projet P103).

  • Le COE a permis une approche coordonnée des préoccupations des femmes et des jeunes et a favorisé leur présence dans le mouvement oecuménique et leurs contributions à celui-ci (projet P105).

  • Le COE a renforcé ses relations avec les partenaires oecuméniques et les Eglises non membres (projet P104).

 

Objectif 1b: le COE a offert une base et une orientation théologiques claires à tous ses programmes et a encouragé la réflexion théologique sur les questions décisives.

  • Tous les programmes du COE ont une base théologique (tous les projets).

  • Le COE a offert une plateforme utile en vue de favoriser le dialogue et l'analyse sur les grandes questions qui préoccupent les Eglises en priorité (projet P102).

Projets 2007-2009

P101 - Interprétation de la vision oecuménique du COE

L'adoption de la déclaration «Vers une conception et une vision communes du COE» (CVC) lors de l'Assemblée de Harare (1998) a ouvert de nouvelles perspectives en encourageant les Eglises à évaluer leur engagement oecuménique au niveau local, dans leurs relations nationales, régionales et mondiales, ainsi qu'avec le COE. Deux éléments cruciaux sont apparus à la suite de cet engagement à élargir le mouvement oecuménique: premièrement, le mouvement oecuménique est plus vaste que la seule organisation du COE; deuxièmement, la Conseil est au service de l'ensemble du mouvement oecuménique, dont il est l'un des instruments les plus importants.

La CVC a influencé deux processus oecuméniques cruciaux: la Commission spéciale sur la participation des orthodoxes au COE et «L'oecuménisme au 21e siècle», qui concerne la manière dont les partenaires oecuméniques réfléchissent à la reconfiguration du mouvement oecuménique. Il est indispensable d'exploiter le potentiel de ces processus.

Les efforts pour expliquer et faire connaître l'esprit de «Conception et vision communes» demeurera le principal objectif de ce projet.

P102 - Une plateforme mondiale de théologie et d'analyse

Instrument mondial de l'unité chrétienne, le COE a pour mandat de faciliter les réflexions théologiques communes sur certaines des grandes questions qui touchent la vie, le travail et les relations des Eglises, des communions chrétiennes mondiales et des partenaires oecuméniques actifs dans divers domaines et d'encourager l'analyse de ces questions. Le COE va contribuer à réaliser cette plateforme en rassemblant un large éventail de responsables d'Eglises, de théologiens, de spécialistes de l'éthique, de sociologues et de praticiens venus d'un grand nombre de pays, qui seront chargés d'analyser, d'interpréter et de prévoir les conséquences de ces défis pour le témoignage chrétien dans le monde d'aujourd'hui, pour le mouvement oecuménique et pour les Eglises. Les questions soumises à leur étude et à leur réflexion seront définies dans le cadre d'un processus de consultation, pour assurer une grande diversité en matière de perspectives. On veillera délibérément à assurer une contribution notable des jeunes à ce processus.

P103 - Cultiver les relations avec les Eglises membres

Le COE offre un espace où les Eglises membres examinent et vivent ensemble ce que signifie le fait d'être une communauté fraternelle. Cette communauté est une réalité relationnelle dynamique qui embrasse la totalité des Eglises et de la vie et du travail du COE. Pour renforcer et approfondir la communauté de ses Eglises membres, le COE s'efforce d'optimiser la participation et la représentation des Eglises dans sa vie et ses activités, par le biais de ses instances dirigeantes et de ses activités de programme.

Le COE affirme le rôle central de la vision oecuménique dans la vie des Eglises membres et encourage la réflexion et les expériences vécues concernant ce que signifie le fait d'appartenir à une communauté. Le renforcement des relations avec les Eglises membres constituera l'objectif principal de ce projet, tandis que les relations avec les Eglises membres, base même de tout le travail du COE, demeurera une partie intégrante de toutes ses activités de programme.

P104 - Partenariat avec les organisations oecuméniques

Soucieux d'assurer la cohérence du mouvement oecuménique, le COE s'efforce d'établir des relations de partenaires efficaces et mutuellement enrichissantes avec toute une série d'organisations oecuméniques. Il reconnaît notamment le rôle important et spécifique des organisations oecuméniques régionales, des conseils nationaux d'Eglises, des partenaires spécialisés, des organisations oecuméniques internationales et des communions chrétiennes mondiales. En outre, il coordonne ses relations avec les Eglises non membres et encourage les activités du Groupe mixte de travail du COE et de l'Eglise catholique romaine (en collaboration avec P203). Au cours des prochaines années, l'accent particulier mis sur le processus «l'oecuménisme au 21e siècle» sera renforcé grâce à des débats de fond avec des organisations oecuméniques sur leurs rôles, leur responsabilité mutuelle et la manière de veiller à ce que leurs activités de programme et leurs déclarations publiques soient en accord les unes avec les autres. Un élément de ce travail consistera aussi à poursuivre le travail du Forum. Le rôle de coordination du COE en faveur d'ACT-Développement est important pour assurer la cohérence du mouvement oecuménique dans son témoignage en matière de développement (P402).

P105 - Les jeunes et les femmes: défis et espoirs

Le COE veille à ce que les jeunes participent, pleinement et de manière novatrice, à tous les aspects de son travail. Avec ce projet, le COE jouera un rôle de coordinateur et offrira aux jeunes des occasions d'intégrer leurs visions dans l'ensemble de ses activités. Il donnera aux jeunes adultes la possibilité d'être plus actifs dans la vie des Eglises et du mouvement oecuménique. Il favorisera la création d'une «organisation des jeunes» et la participation des stewards et des stagiaires à la vie du Conseil. Il continuera sa collaboration avec les activités de jeunesse locales et régionales par l'entremise du programme «jeunes», contribuant ainsi à la création d'un réseau oecuménique de jeunes entretenant entre eux des relations de dialogue et de partenaires.

Le COE coordonnera les préoccupations et les visions des femmes au sein du mouvement oecuménique et dans la vie des Eglises et d'autres organisations oecuméniques. Le COE a la possibilité de rassembler des femmes issues d'un grand nombre de traditions chrétiennes et de régions et représentant des groupes d'âge différents, afin qu'elles instaurent entre elles un dialogue qui leur permet d'apporter leur contribution à la vision oecuménique et à la quête de l'unité. Le COE poursuivra sa tradition de donner aux femmes la possibilité d'interpeller les Eglises au sujet des préoccupations prioritaires de la vie quotidienne des femmes. Cela se fera en étroite collaboration avec d'autres programmes qui touchent à des questions qui concernent les femmes - les femmes et la justice économique, la violence à l'égard des femmes, les femmes dans un monde de pluralisme religieux. Un cadre «genre» servira d'outil analytique pour définir le rôle du COE et sa contribution à d'autres réseaux qui se préoccupent de ces questions.

 

Aperçu financier 2007-2009 

P1 - le COE et le mouvement oecuménique au 21e siècle

2007

2008

2009

Coûts de réalisation

 

 

 

P101 - Interprétation de la vision oecuménique du COE

154'200

100'000

153'000

P102 - Une plateforme mondiale de théologie et d'analyse

89'056

89'000

89'000

P103 - Cultiver les relations avec les Eglises membres

405'410

1'150'000

1'150'000

P104 - Partenariat avec les organisations oecuméniques

134'200

165'000

155'000

P105 - Les jeunes et les femmes: défis et espoirs

630'000

685'000

685'000

Coûts de personnel et autres

1'876'292

1'876'292

1'876'292

Total des coûts directs

3'289'158

4'065'292

4'108'292

Coûts d'infrastructures

783'368

783'368

783'368

Total des coûts de programme

4'072'526

4'848'660

4'891'660

Raison d'être

Le programme «Unité, mission et spiritualité» est consacré à des questions cruciales pour l'identité, la vie et le témoignage de l'Eglise. Il encourage les Eglises à s'appeler mutuellement à réaliser l'objectif de l'unité visible et leur donne les moyens d'y parvenir en approfondissant la dimension spirituelle et cultuelle de leurs vies, en collaborant pour accomplir plus fidèlement leur mission dans le monde et en suscitant la participation aussi pleine que possible de ceux qui sont à la périphérie de l'Eglise. Dans tous ces domaines, le programme répond aux engagements pris et aux besoins définis par les Eglises lors de la 9e Assemblée du COE, ainsi qu'aux demandes des partenaires oecuméniques.

Le processus de réception du texte sur l'ecclésiologie «Appelés à être l'Eglise une», adopté par les Eglises lors de la Neuvième Assemblée du COE, s'efforce de renouveler la quête de l'unité visible; les Eglises s'interrogent mutuellement: dans quelle mesure reconnaissons-nous un baptême commun en Christ et tirons-nous les pleines conséquences de cette reconnaissance pour nos vies d'Eglises? Le centenaire de la Semaine de prière pour l'unité en 2008 sera l'occasion d'un appel à réaffirmer les bases de la quête de l'unité dans la prière et la vie spirituelle. Le centenaire de la Conférence missionnaire d'Edimbourg, en 2010, auquel le COE apportera une contribution importante, constituera pour les Eglises l'occasion de renouveler leur conception et leur pratique de la mission et de l'unité. Par son travail sur la spiritualité et le culte, le COE aidera les Eglises et les partenaires oecuméniques à approfondir leur conception de ces dimensions fondamentales de la vie chrétienne, tout en leur offrant des ressources utilisables concrètement au sein des Eglises et au niveau oecuménique. Le travail sur la communauté et l'ouverture contribuera à assurer que les Eglises encouragent une vie ecclésiale et communautaire équitable, fondée sur la participation et ouverte à tous.

Le projet affrontera ces questions de manière intégrée, en reconnaissant par exemple les rapports entre l'unité et la mission ou le rôle essentiel mais complexe joué par la spiritualité et le culte dans l'édification de communautés justes et sans exclusive. Le programme devra comporter des activités accomplies ailleurs dans le COE, par exemple dans le cadre de la plateforme mondiale de théologie et d'analyse (P102) ou celui du travail sur la foi, la science et la technologie (P504).

Communauté mondiale d'Eglises, le COE peut rassembler les Eglises engagées dans l'oecuménisme et d'autres partenaires et incarner, dans sa vie et son travail, la diversité théologique, géographique et culturelle de la famille chrétienne mondiale. La Commission de foi et constitution et la Commission de mission et d'évangélisation créent des liens avec un vaste réseau d'Eglises membres et non membres et d'organisations. Le travail sur la spiritualité et le culte est renforcé par de nombreux liens avec les programmes des Eglises concernant ces domaines.

En affirmant le caractère inclusif de l'Eglise et de la société, l'Assemblée a demandé que l'on travaille de manière concertée avec les personnes qui luttent contre le racisme, avec les personnes handicapées et avec les populations autochtones. Elle a aussi souligné la nécessité de renforcer les activités auprès des dalits de l'Inde. Le Réseau oecuménique de défense des personnes handicapées a été chargé de définir avec plus d'audace et d'imagination les méthodes conciliables avec la théologie chrétienne permettant de faire des Eglises des communautés plus inclusives. En demandant que le COE mette l'accent sur ses activités avec les populations autochtones, l'Assemblée a examiné les possibilités pour la communauté oecuménique d'approfondir ses connaissances au sujet de l'importance du lieu, de la terre, de la langue et de la théologie de la création dans la vie des Eglises. Ces projets de programme et les activités qui leur sont liées continueront à occuper une place prioritaire dans le mouvement oecuménique en route vers le centenaire de la Conférence missionnaire d'Edimbourg de 1910, et lui permettront de définir quels sont les priorités et les défis de la mission, cent après ce jalon de l'oecuménisme moderne.

 

Objectifs et critères de réalisation 

Objectif 2a: le COE a été fidèle à son engagement en faveur de l'unité visible et du témoignage rendu à l'Evangile dans un monde divisé et en mutation. 

  • Le COE a accompagné les Eglises et encouragé leur réflexion théologique et ecclésiologique sur des questions fondamentales touchant l'unité des Eglises et les sources permanentes de division entre elles et en leur sein (projet P201).

  • Le COE a encouragé ses Eglises membres, les institutions missionnaires qui leur sont liées et les centres d'étude à rendre compte de la théorie et de la pratique oecuméniques de la mission dans le monde actuel, en mettant tout particulièrement l'accent sur les points de rencontre entre l'ecclésiologie et la mission (projet P203).

 

Objectif 2b: les Eglises du COE ont découvert les unes chez les autres des ressources permettant d'approfondir leur spiritualité et d'enrichir leur vie et leur témoignage communautaires. 

  • Le COE a encouragé chez les Eglises une meilleure appréciation réciproque de leurs traditions spirituelles et cultuelles, grâce à l'examen et au partage de modèles et de ressources concernant la spiritualité, les formes de vie ecclésiale et les manières contextuelles de proclamer l'Evangile pour encourager la guérison et la réconciliation (projet P202).

 

Objectif 2c: le COE a encouragé les Eglises membres à devenir des communautés plus équitables et plus ouvertes, auxquelles tous puissent participer et contribuer sans restriction. 

Le COE a donné aux Eglises les moyens de rendre compte les unes aux autres de leurs pratiques de discrimination et d'exclusion. Dans les délégations à la 10e Assemblée, les Eglises ont fait une plus large place aux femmes, aux jeunes, aux personnes handicapées, aux populations autochtones, aux dalits et aux minorités raciales ou ethniques (projet P204). 

Projets 2007-2009

P201 - Appelés à être l'Eglise une

Ce projet est utile aux Eglises dans leurs efforts pour s'appeler mutuellement à l'unité visible. Il est nécessaire parce que, même après des décennies de progrès oecuméniques, si l'Eglise est une en Christ, les Eglises demeurent trop souvent divisées sur des questions théologiques et éthiques fondamentales, à cause du souvenir d'anciens conflits. Des forces nuisibles de division comme le racisme, l'identité ethnique et nationale constituent aussi des défis pour l'unité.

Ce projet répond aux engagements et mandats approuvés par les Eglises lors de la 9e Assemblée du COE, ainsi qu'aux besoins définis par les partenaires oecuméniques de longue date. Il est centré sur des études et sur des processus propres à élaborer des positions communes et à faire la lumière sur les divergences et à établir des relations au sein du corps unique du Christ. Il offre aux Eglises membres et non membres du COE, aux communions chrétiennes mondiales, aux Eglises unies et en union des outils leur permettant d'affirmer les bases de leur unité et d'affronter l'ensemble des problèmes - théologiques, historiques et sociaux - qui continuent à les diviser.

P202 - La spiritualité et le culte dans le contexte oecuménique

Ce projet cherche à encourager les Eglises à examiner les dimensions traditionnelles et plus récentes de la vie spirituelle dans le mouvement oecuménique. Il comprendra des efforts délibérés pour tirer les enseignements des cheminements spirituels et des expériences des femmes et des jeunes, ainsi que de communautés comme Taizé et Iona. On poursuivra le travail sur la Semaine mondiale de prière pour l'unité, le développement de la vie spirituelle, les ressources des communautés de culte et de guérison; on organisera une série d'ateliers consacrés à la spiritualité et à la manière dont elle inspire la vie commune des Eglises.

P203 - Perspectives oecuméniques sur la mission et l'unité

Tout au long de son histoire, le COE s'est engagé en faveur de l'unité de l'Eglise et en faveur de la mission et l'évangélisation et s'est efforcé de les concilier. C'est pourquoi il est bien placé pour lancer un processus d'étude international sur la mission qui s'adressera à des milieux très larges (y compris les pentecôtistes, les évangéliques, les orthodoxes et les catholiques romains) et qui a été conçu dans la perspective des préparatifs du centenaire de la Conférence missionnaire mondiale d'Edimbourg de 1910. Le COE, héritier institutionnel du mouvement lancé à Edimbourg, a été mis en demeure de jouer un rôle directeur dans la préparation et l'organisation des manifestations de 2010, et il est disposé à le faire. Les activités dans le cadre de ce projet contribueront à affiner la conception et la pratique oecuméniques de la mission. On mettra plus particulièrement l'accent sur les rapports étroits entre la mission et l'unité, entre l'ecclésiologie et la mission. Le COE soulignera les apports spécifiques des Eglises membres, de leurs organisations affiliées, des centres d'études et facultés de théologie et du réseau de jeunes spécialistes de la mission en matière d'évolution de la conception et de la pratique oecuméniques de la mission. Dans le processus d'étude «Vers 2010», on mettra aussi l'accent sur les points de contact entre la mission et l'unité d'une part et l'ecclésiologie et la mission d'autre part.

Ce projet a un autre objectif, lié au premier, à savoir le renforcement du dialogue et de la coopération avec les Eglises pentecôtistes et évangéliques, ainsi qu'avec les organisations missionnaires du Nord et du Sud, en liaison avec les activités de la nouvelle Commission de mission et d'évangélisation.

P204 - Des communautés justes et sans exclusive

Ce projet encourage les apports et la participation de personnes souvent exclues des communautés religieuses et de la société. Par des rencontres, une réflexion théologique, des relations de réseau et le soutien d'activités oecuméniques locales et mondiales, le projet examinera ce qui contribue à établir une communauté juste et sans exclusive. Le COE offre aux personnes handicapées, aux populations autochtones, aux personnes opprimées à cause de leur race, aux minorités ethniques et aux dalits un espace où ils peuvent faire bénéficier le mouvement oecuménique de leurs connaissances et de leurs points de vue. La solidarité du COE avec des personnes très souvent en marge de l'Eglise et de la société renforcera le mouvement oecuménique en encourageant des relations équitables et la justice sociale dans les Eglises et entre elles. Grâce à ces activités, les Eglises membres sont mises en demeure d'affronter et de surmonter leurs tendances à l'exclusion et à la discrimination, ainsi que de faire savoir comment elles ont réalisé une vie d'Eglise et de communauté équitable, fondée sur la participation et ouverte à tous. 

Aperçu financier 2007-2009 

P2 - Unité, mission et spiritualité

2007

2008

2009

Coûts de réalisation

 

 

 

P201 - Appelés à être l'Eglise une

166'890

253'000

116'000

P202 - La spiritualité et le culte dans le contexte oecuménique

90'000

137'000

122'000

P203 - Perspectives oecuméniques sur la mission et l'unité

301,650

203'000

247'000

P204 - Des communautés justes et sans exclusive

630'000

630'000

630'000

Coûts de personnel et autres

1'623'879

1'623'879

1'623'879

Total des coûts directes

2'812'419

2'846'879

2'738'879

Coûts d'infrastructures

691'207

691'207

691'207

Total des coûts de programme

3,503,626

3,538,086

3,430,086

Raison d'être

L'instabilité actuelle de la situation internationale constitue un sérieux défi pour le mouvement oecuménique. Le scandale de la pauvreté et de l'exclusion et la manière dont le pouvoir économique, social, culturel et politique est exercé exigent de la part des Eglises une réflexion et une action communes et concertées. Communauté fraternelle mondiale d'Eglises, le COE exprime le caractère global de sa mission en prenant la parole et en rendant un témoignage prophétique pour interpeller le pouvoir et affirmer la paix dans tous ces domaines. Ce témoignage porte sur des préoccupations cruciales des Eglises: la paix, la sécurité, la pauvreté et la justice.

Dans cet aspect de ses activités, le COE jouera un plus grand rôle de coordination au niveau mondial et renforcera ses activités de défense des causes par le biais d'organisations intergouvernementales comme les Nations Unies, les institutions financières internationales ou la Cour pénale internationale, pour ne citer que celles-ci. Dans leur cadre, le COE exprimera les préoccupations des Eglises et du mouvement oecuménique, avec le souci d'influencer les décisions de politique internationale dans le sens d'un plus grand respect de la dignité humaine. L'engagement des Eglises dans la lutte pour la paix et la justice aux niveaux local et régional sera coordonné à l'échelle mondiale. Le COE continuera à élaborer et à mettre en oeuvre une approche oecuménique des questions internationales au moyen de divers outils: analyses, documentation, élaboration de lignes directrices, défense des causes, campagnes de solidarité, efforts de conscientisation.

Dans le monde actuel, la violence, dans la vie privée comme au niveau international, constitue une sérieuse menace à laquelle s'attaque la Décennie «vaincre la violence: les Eglises en quête de réconciliation et de paix» (DVV), 2001-2010. Dans le cadre de la DVV, les Eglises réagissent de manière oecuménique à diverses formes de violence présentes dans leurs milieux. Il s'agit là d'un domaine de préoccupations où la coopération interreligieuse - qui s'inspire de l'aspiration à la paix présente dans toutes les traditions religieuses - joue un rôle crucial. La participation des enfants, des jeunes et des femmes, ainsi que la collaboration avec les acteurs de la société civile, constituent des éléments clés de ce programme dans lequel les Eglises examinent l'esprit, la logique et la pratique de la violence. La phase finale de la DVV offrira aux Eglises la possibilité de parler d'une même voix et d'agir ensemble en faveur d'une paix équitable et de la réconciliation dans un monde déchiré par la violence, la guerre et les conflits à tous les niveaux.

Au cours de cette période, une attention particulière sera accordée à la paix au Moyen-Orient, cas particulier mais qui a des conséquences à l'échelle mondiale. La paix, la sécurité et la dignité humaine ou la défense des droits de la personne ne peuvent pas être traitées indépendamment de la pauvreté, de la richesse et de l'écologie, qui font aussi partie de nos préoccupations. Le Programme oecuménique d'accompagnement en Palestine et en Israël (EAPPI) constituera une partie intégrante de ce projet, auquel il est étroitement lié.

Le rôle du COE consistera à mettre en valeur le travail accompli dans ce domaine par les Eglises, les organisations oecuméniques régionales et les partenaires spécialisés; il coordonnera leurs efforts, auxquels il participera, tout en soulignant et en approfondissant les conséquences mondiales de certains cas particuliers. Le témoignage en faveur de la paix et de la justice met l'accent sur l'une des contributions du COE à la formation de tout le mouvement oecuménique, en même temps que sur une dimension spécifique de la mission, à savoir une diaconie prophétique dans un monde multiculturel.

 

Objectifs et critères de réalisation

Objectif 3a: les Eglises ont collaboré pour vaincre la violence et promouvoir la justice, la paix et la réconciliation.

  • Des représentants d'Eglises membres et non membres du COE et des partenaires oecuméniques ont accompli ensemble des efforts pour formuler une vision commune de leur engagement en faveur d'une paix équitable (projet P301).

  • Les Eglises et le mouvement oecuménique partagent leurs expériences et se soutiennent mutuellement, agissent ensemble et avec la société civile pour vaincre la violence (projet P301).

 

Objectif 3b: le COE a rendu un témoignage prophétique sur des questions délicates en demandant des comptes aux pouvoirs en matière de réalisation d'une communauté mondiale plus juste et pacifique.

  • Le COE, instrument des Eglises, a su faire connaître sa position au sujet de questions mondiales délicates et a joué un rôle efficace de coordination des efforts dans la défense des causes (projet P302).

  • Le COE a défendu la dignité humaine en luttant pour les droits de l'homme dans une perspective éthique et théologique (projet P303).

  • Le COE a élaboré des lignes directrices cohérentes en ce qui concerne le Moyen-Orient et a incité les Eglises du monde entier à rendre un témoignage prophétique en faveur de la paix dans cette région (projet 304).

  • Le COE a renforcé et fait connaître son programme d'accompagnement des populations d'Israël et de Palestine (projet P305).

 

Objectif 3c: le COE a fait participer les Eglises à un dialogue critique et à des actions communes au sujet des relations entre la pauvreté, la richesse et l'écologie.

  • Le COE a mobilisé les Eglises et les partenaires oecuméniques en vue d'un dialogue et d'actions concernant les relations entre la pauvreté, la richesse et l'écologie (projet P306).

Projets 2007-2009

P301 - Décennie «vaincre la violence» (DVV)

C'est à la suite d'un appel prophétique de la 8e Assemblée du COE à Harare, en 1998, qu'une Décennie oecuménique «vaincre la violence: les Eglises en quête de réconciliation et de paix» (DVV) a été lancée en 2001, pour se terminer en 2010. Au cours de la première moitié de la Décennie, de nombreuses Eglises se sont engagées, on a partagé des ressources, accompli des efforts de conscientisation et pris des initiatives novatrices. L'ampleur et la complexité du problème de la violence et le défi que constitue la volonté de la vaincre sont apparus plus clairement. Au cours de la seconde moitié (2006-2010), il faudra renforcer l'alliance des Eglises, aiguiser leur discernement et faire passer leur préoccupation de la paix équitable «de la périphérie au centre de leur vie et de leur témoignage». Les Accents spéciaux annuels et les visites d'équipes seront au centre de plusieurs activités clés destinées à avoir une forte visibilité, comme la Journée internationale de prière pour la paix, la formation et la conscientisation dans la région choisie, l'utilisation d'Internet et l'organisation de manifestations multimédias. La DVV se terminera en 2010/2011 par un Rassemblement oecuménique international pour la paix, où les Eglises élaboreront et examineront une «Déclaration sur la paix équitable» en vue de son adoption.

P302 - Plaidoyer pour la justice et la responsabilité

Il est urgent que les Eglises et les organisations oecuméniques fassent entendre leur voix de manière plus concertée et mieux coordonnée, pour être entendues par les gouvernements et les organisations intergouvernementales comme les Nations Unies, la Cour pénale internationale et les institutions financières internationales. Le COE joue un rôle important en rassemblant les Eglises et les mouvements et organisations oecuméniques pour qu'ils s'expriment au sujet de la situation dans le monde, des événements régionaux ou des thèmes qui ont une portée mondiale, et ce dans une perspective éthique et théologique. En ce qui concerne les Nations Unies, le COE continuera à offrir une plateforme où s'expriment les préoccupations du mouvement oecuménique, tant à Genève qu'à New York. Dans la période à venir, on mettra un accent particulier sur le désarmement nucléaire, la justice économique, les revendications légitimes des populations autochtones, la Cour pénale internationale et les préoccupations régionales en relation avec l'Accent spécial annuel de la DVV. La Semaine d'action du COE auprès de l'ONU aura lieu chaque année.

P303 - Droits de la personne et dignité humaine

Les Eglises demandent souvent au COE de les accompagner lorsqu'elles se trouvent dans des situations délicates pour défendre les droits de la personne, combattre l'impunité, promouvoir la responsabilité et édifier des sociétés équitables et pacifiques. Le COE considère que les droits civiques et politiques, économiques, culturels et sociaux et le droit au développement font partie d'un tout. Promouvoir et défendre les droits de la personne dans une perspective éthique et théologique implique que l'on accompagne fidèlement les Eglises et que l'on fasse connaître les leçons apprises par celles-ci, par les organisations oecuméniques régionales, les communions chrétiennes mondiales et d'autres partenaires oecuméniques actifs ailleurs dans ces domaines. Au nombre des défis des années à venir figure la nécessité d'approfondir la dimension interreligieuse des droits et de la dignité, de mettre l'accent sur les droits des victimes, l'impunité, la liberté religieuse et les droits des minorités; il conviendra également d'offrir aux Eglises un espace où elles puissent discuter des rapports entre la justice, les droits de la personne et la dignité humaine, et ce avec la collaboration de la plateforme mondiale de réflexion et d'analyse théologiques (P102).

P304 - Les Eglises au Moyen-Orient: solidarité et témoignage en faveur de la paix

Le Moyen-Orient a toujours retenu spécialement l'attention du COE, puisque c'est là que sont nées les trois religions monothéistes et que subsiste l'héritage d'une forte présence chrétienne. Les Eglises de cette région ont leurs racines dans l'histoire des apôtres. Actuellement, elles affrontent des défis sans précédent: les guerres et conflits internes et entre Etats déchirent la région. Un extrémisme religieux exacerbé, l'intolérance et les tensions religieuses viennent encore aggraver les problèmes et mettre en danger la sécurité et la stabilité de toute la région.

Au nombre des grands problèmes que le Moyen-Orient affronte actuellement figurent la sécurité en Irak, le programme d'armement nucléaire de l'Iran, l'intransigeance d'Israël et les risques de troubles en Arabie saoudite, au Koweït, à Bahreïn et dans les Emirats arabes unis. Toutes ces questions sont étroitement liées à celle de la mainmise sur les ressources énergétiques: 25% de la production mondiale de pétrole viennent de cette région, dont 15% de la seule Arabie saoudite. Dans cette situation, les problèmes de sécurité de la région vont certainement devenir plus complexes et poser de nouveaux défis.

Etant donné son caractère explosif, la situation du Moyen-Orient exige des efforts collectifs des partenaires oecuméniques en vue d'instaurer la paix et la justice aux niveaux local, national, régional et international. Le COE s'engage à donner aux Eglises les moyens de témoigner en faveur de la paix, de défendre les causes aux niveaux local et national et de contribuer à la modification des orientations politiques des grandes puissances mondiales et régionales.

P305 - Programme oecuménique d'accompagnement en Palestine et en Israël (EAPPI)

L'objectif de ce projet spécial consiste à offrir une protection, à exprimer notre solidarité et à élaborer des actions de défense des droits dans le cadre de la situation actuelle en Palestine et en Israël. Les accompagnants oecuméniques se trouvent dans quelque cinq communautés ou auprès d'organisations partenaires palestiniennes et israéliennes.

Grâce aux rapports et au travail des accompagnants et de leurs partenaires locaux, l'EAPPI peut dénoncer la violence de l'occupation et les violations des droits de la personne et des règles humanitaires, et demander qu'elles cessent. Ces rapports font prendre conscience aux milieux proches du COE des aspirations des Eglises et des groupes pacifistes des territoires palestiniens occupés et d'Israël; ils permettent de trouver de nouveaux partenaires prêts à défendre l'EAPPI dans tous les pays et fournissent des informations aux Eglises, afin qu'elles influencent l'opinion publique de leurs pays et modifient la politique de ces derniers au Moyen-Orient.

P306 - Pauvreté, richesse et écologie: réflexion et action

La mondialisation de l'économie n'a pas fait diminuer la pauvreté, l'inégalité et la destruction de l'environnement. Au contraire, elle aggrave cette destruction et creuse le fossé entre riches et pauvres. Les groupes les plus touchés sont les femmes, les jeunes, les populations autochtones et les personnes handicapées. Le grand défi oecuménique consiste à mettre en relation la pauvreté, la richesse et l'écologie, pour analyser concrètement l'injustice économique, y réfléchir et lutter contre elle. Cependant, on a vu clairement lors de l'Assemblée de Porto Alegre qu'il y a des manières divergentes d'analyser ces réalités et d'envisager les mesures les concernant. Le COE a la possibilité d'établir un nouveau modèle qui rassemble les synergies entre ces positions divergentes. Il s'agit d'une tentative d'amener les Eglises et les partenaires oecuméniques du Nord, du Sud, de l'Est et de l'Ouest à examiner des manières novatrices d'utiliser la richesse mondiale pour abolir la pauvreté, à y réfléchir et à prendre des mesures. On examinera l'Objectif du Millénaire pour le développement N° 8, qui met les pays en demeure d'augmenter les ressources disponibles en vue de la réalisation des autres objectifs, tandis que le COE va se pencher sur l'absence de progrès réel en matière d'abolition de la pauvreté. Les rapports entre la pauvreté, la richesse et l'écologie exprimés dans le document AGAPE (L'altermondialisation en faveur des êtres humains et de la terre) seront suivis de près; on collaborera avec les partenaires oecuméniques et les Eglises membres pour lutter en faveur du commerce équitable, de la dette écologique, du travail décent, etc. On propose aussi de définir un «seuil de consommation et de cupidité», parallèle au «seuil de pauvreté», qui servirait de ligne directrice pour les chrétiens.

Aperçu financier 2007-2009

P3 - Témoignage public: face au pouvoir, affirmer la paix

2007

2008

2009

Coûts de réalisation

 

 

 

P301 - Décennie «vaincre la violence»

245'000

245'000

245'000

P302 - Plaidoyer pour la justice et la responsabilité

265'000

265'000

265'000

P303 - Droits de la personne et dignité humaine

180'000

181'000

181'000

P304 - Les Eglises au Moyen-Orient: solidarité et témoignage en faveur de la paix

225'025

226'000

226'000

P305 - Programme oecuménique d'accompagnement en Palestine et en Israël

686'000

686'000

686'000

P306 - Pauvreté, richesse et écologie: réflexion et action

303'000

300'000

300'000

Coûts de personnel et autres

2'464'851

2'464'851

2'464'851

Total des coûts directs

4'368'876

4'367'851

4'367'851

Coûts d'infrastructures

921'609

921'609

921'609

Total des coûts de programme

5'290'485

5'289'460

5'289'460

Raison d'être

Le Programme «justice et diaconie» repose sur l'engagement oecuménique en faveur de la justice et du renforcement des capacités des personnes à transformer leurs vies et leurs moyens d'existence. En regroupant dans un seul programme les activités du COE dans les domaines de la justice et de la diaconie, on renforcera la possibilité pour le Conseil d'influencer l'engagement des Eglises dans un double domaine: répondre aux besoins immédiats des gens et s'attaquer aux racines structurelles de l'injustice. Le COE bénéficie d'une position unique pour encourager l'expression de la solidarité oecuménique, réfléchir aux questions de responsabilité, soutenir les ministères de guérison des Eglises et enfin encourager les réflexions et actions de celles-ci dans les domaines de l'écologie et de la bioéthique. La force de l'injustice structurelle menace de détruire le tissu même de la vie; elle est multipliée par les potentialités des nouvelles technologies - dont on peut faire mauvais usage, d'où la nécessité d'un projet sur la foi, la science et la technologie.

Ce programme répond aux besoins exprimés par de larges milieux liés au COE - Eglises membres, organisations et réseaux oecuméniques, partenaires spécialisés. Les sept projets de ce Programme Témoignent tous de la volonté d'intégrer de manières nouvelles différents aspects de l'engagement oecuménique en faveur de la justice et de la diaconie. Par exemple, l'engagement du Conseil en matière de VIH/sida sera plus étroitement lié à la justice et à la diaconie. Les activités de ce programme sont étroitement rattachées à celles d'autres programmes du COE. Par exemple, le travail en faveur de la justice et de la santé exige une étroite collaboration avec les projets de témoignage public du Conseil.

Plusieurs aspects de la science et de la technologie mettent notre foi au défi. Par exemple, les questions bioéthiques peuvent parfois diviser les Eglises, c'est pourquoi le travail du COE dans ce domaine sera étroitement lié à son Programme «unité, mission et spiritualité». Exprimer la solidarité oecuménique constitue un moyen concret de renforcer les relations au sein de la communauté fraternelle. Comme la migration modifie le paysage ecclésial, le travail sur cette question sera renforcé dans le contexte du changement de la manière dont nous concevons «être l'Eglise». Le travail sur le climat et le droit à l'eau est lié à la lutte pour la justice économique.

En rassemblant le travail sur la justice et sur la diaconie, il sera aussi possible d'approfondir notre conception théorique et théologique des rapports entre la justice transformatrice et la diaconie prophétique, ce qui, à son tour, devrait permettre aux Eglises de réagir de manière plus intégrée aux situations qu'elles doivent affronter.

Objectifs et critères de réussite

Objectif 4a: le COE a encouragé l'engagement et des Eglises et des organisations oecuméniques à collaborer en vue d'une transformation sociale et économique qui soit favorable à la vie.

  • Le COE a suivi et soutenu les efforts des Eglises pour servir les gens dans le besoin tout en préconisant des structures plus équitables (projet P401).

  • Le COE a joué un rôle efficace en invitant les membres de la famille oecuménique à se rendre mutuellement compte de ce qu'ils ont fait pour lutter pour la justice et pour partager les ressources (projet P402).

  • Le COE a renforcé l'engagement des Eglises en matière de migration, dans un souci de justice transformatrice (projet P403).

Objectif 4b: le COE a contribué à la quête de la justice transformatrice et de la dignité de la vie en soutenant le travail des Eglises et des organisations oecuméniques dans le domaine de la bioéthique et des préoccupations écologiques.

  • Le COE a favorisé la recherche et encouragé la coopération entre les Eglises et les organisations oecuméniques dans le domaine de la science et de la technologie (projet P404).

  • Le COE a renforcé le rôle des Eglises, des organisations et des réseaux oecuméniques dans le domaine des changements climatiques et de l'utilisation de l'eau (projet P405).

Objectif 4c: le COE a renforcé l'engagement des Eglises à collaborer pour considérer la santé et la guérison dans une optique intégrée, en se penchant plus particulièrement sur le VIH/sida et la santé mentale.

  • Le COE a encouragé une meilleure compréhension des questions de santé, notamment du VIH/sida et de la santé mentale, ainsi que de leurs conséquences éthiques et théologiques pour les Eglises (projets P406 et P407).

  • Le COE a renforcé dans les milieux qui lui sont liés les activités de défense des causes, de réseautage et de formation, en facilitant la participation de ces milieux à des forums internationaux consacrés aux problèmes de la santé (projet 406).

Projets 2007-2009

P401 - Solidarité oecuménique

Dès ses débuts, le COE a toujours intégré la réflexion théologique, les manifestations concrètes de solidarité face aux détresses de l'humanité et le souci de donner aux Eglises la possibilité de collaborer pour lutter contre les causes profondes de ces situations. C'est pourquoi la solidarité oecuménique prend de multiples formes: visites pastorales aux Eglises qui affrontent des situations difficiles, manifestations concrètes de solidarité, aide aux Eglises désireuses d'améliorer leurs formes d'organisation, partage des connaissances du COE en matière de responsabilité et d'élaboration de rapports pour permettre aux Eglises d'être plus efficaces dans ce domaine, mise à disposition en temps voulu de ressources propres à mettre en oeuvre les stratégies définies. Ce projet veut encourager les formes pratiques de solidarité qui reflètent l'engagement oecuménique en matière de partage des ressources dans un contexte de pauvreté croissante, d'instabilité, d'exclusion, etc. Ce projet prend en compte les expériences acquises dans le domaine de la diaconie pour les adapter en vue de répondre aux nouveaux défis. 

P402 - Responsabilité mutuelle 

Ce projet consistera en une réflexion sur les problèmes de responsabilité mutuelle dans le mouvement oecuménique, avec un accent particulier sur les activités en faveur de la justice et la diaconie. La réflexion théologique sur la responsabilité mutuelle s'accompagnera de mesures concrètes de la part du COE pour veiller à ce que la famille oecuménique pratique cette responsabilité. Le projet soutiendra les Tables rondes nationales et régionales, si nécessaire, par des mesures d'accompagnement, de médiation et de coordination. Au cours de l'année 2007, différents modèles d'organisation pour le Bureau de l'Europe de l'Est seront examinés en vue de leur application en 2008/2009. 

P403 - Migration et justice sociale 

Avec ce projet, on souhaite renforcer l'engagement des Eglises et de leurs partenaires face au problème complexe de la migration. Tandis que le Conseil poursuivra certaines de ses activités traditionnelles de réseautage et de défense des personnes déracinées, on y introduira de nouvelles dimensions en examinant les liens entre la migration, le racisme et les relations interreligieuses. Un accent particulier sera mis sur la manière dont la migration est en train d'opérer des changements dans les Eglises et de créer de nouvelles réalités ecclésiales. 

P404 - Foi, science et technologie 

Des semences génétiquement modifiées à la récolte d'ovules humains en vue de recherches sur la génétique et les cellules souches, des membres bioniques à l'intelligence artificielle - les technologies en train de se développer affectent la vie des gens un peu partout dans le monde. Certains de ces nouveaux défis menacent de créer des dissensions dans les Eglises et remettent en question les convictions religieuses les mieux enracinées. Ce projet collaborera étroitement avec certains conseils nationaux d'Eglises, les départements spécialisés des Eglises et l'Association mondiale pour la communication chrétienne, en vue de créer un espace et un réseau oecuméniques permettant de répondre ensemble aux défis que les nouvelles technologies lancent à la vie. Il s'agira de fournir des possibilités de réflexion et d'action oecuméniques sur les enjeux qui affectent les personnes et l'avenir de la vie sur la terre. On mettra l'accent sur le bon et le mauvais usage de la science et des nouvelles technologies, comme les biotechnologies, l'information, l'énergie et les moyens de surveillance. 

P405 - Les changements climatiques et l'eau: prendre soin de la création 

Les changements climatiques touchent les populations du monde entier, mais les violentes tempêtes, la sécheresse, les inondations et la montée du niveau des mers ont des effets particulièrement dévastateurs sur les communautés les plus pauvres et les plus vulnérables. Ces changements aggravent en outre le problème de l'eau, qui se pose avec toujours plus d'urgence en de nombreux endroits. Le COE va rassembler, dans un dialogue, les préoccupations en matière de changement climatique et de crise de l'eau, pour mettre l'accent sur les liens entre les questions écologiques et sociales, les situations d'urgence et le développement, les menaces mondiales et le vécu local, ainsi que les mesures prises au niveau tant local que national et international. Le nouveau Réseau oecuménique de l'eau (ROE) bénéficie de l'expérience de partenaires experts en matière de changements climatiques et continuera à collaborer avec des partenaires spécialisés et des organisations oecuméniques régionales pour se pencher sur les problèmes du droit à l'eau et soutenir les initiatives d'inspiration communautaire. Comme les Eglises du Pacifique ont mis en évidence la menace de la montée du niveau des mers et celle que posent les essais nucléaires dans leur région, on mettra l'accent sur une étude consacrée à l'approvisionnement et la production énergétiques, ainsi que sur la question de la sécurité. 

P406 - Santé et guérison 

Ce projet contribuera à renforcer l'activité des Eglises dans le domaine de la santé et de la guérison, avec un accent spécial sur le VIH. Les récentes mises en demeure de l'OMS concernant la prise en compte de la santé mentale des populations doivent inciter les Eglises à réfléchir aux raisons théologiques et éthiques d'intervenir et d'agir dans ce domaine. On donnera aux réseaux oecuméniques concernés par la santé les moyens de créer des réseaux et d'intervenir au niveau international. La réflexion théologique sur le VIH et la santé mentale sera encouragée; on donnera aux Eglises des indications pratiques sur la manière d'améliorer leurs compétences en matière de VIH, et les communautés de foi recevront les moyens de renforcer leur engagement concernant la santé mentale. 

P407 - Initiative oecuménique de lutte contre le VIH/sida en Afrique (EHAIA) 

'EHAIA contribuera à renforcer la capacité des Eglises d'Afrique à réagir au VIH et au sida dans leur région en luttant contre l'avance de la pandémie, en offrant des soins et des conseils aux personnes touchées et en s'opposant à la condamnation et à la discrimination dont sont victimes les personnes vivant avec le VIH et le sida. On proposera aux Eglises et organisations oecuméniques travaillant dans la région des colloques, des possibilités de formation, des ateliers, des publications et des conseils individuels.

 

 

Aperçu financier 2007-2009 

P4 - Justice et diaconie

2007

2008

2009

Coûts de réalisation

 

 

 

P401 - Solidarité oecuménique

1'200'000

1'200'000

1'200'000

P402 - Responsabilité mutuelle

362'700

402'000

367'000

P403 - Migration et justice sociale

225'177

231'000

186'000

P404 - Foi, science et technologie

63'000

85'000

105'000

P405 - Les changements climatiques et l'eau: prendre soin de la création

162'000

185'000

190'000

P406 - Santé et guérison

310'000

270'000

270'000

P407 - Initiative oecuménique de lutte contre le VIH/sida en Afrique

1'637'736

1'640'000

1'640'000

Coûts de personnel et autres

2'250'720

2'250'720

2'250'720

Total des coûts directs

6'211'333

6'263'720

6'208'720

Coûts d'infrastructures

829'448

829'448

829'448

Total des coûts de programme

7'040'781

7'093'168

7'038'168

Le Fonds de solidarité oecuménique permettra d'exprimer la solidarité entre les Eglises et leurs partenaires, avec le souci prioritaire de soutenir les jeunes. Ce Fonds réunira des instruments de financement existants du COE, y compris le Fonds d'initiative stratégique, les dons en faveur du renforcement des capacités, la Mission rurale et urbaine, le Fonds de lutte contre le racisme, le soutien aux droits de l'homme et autres. Le Fonds de solidarité oecuménique concernera l'ensemble du Conseil et tout le personnel des programmes. On veillera à mettre en place des critères et des procédures permettant de respecter l'attribution de certaines ressources à des activités précises.

Tandis que de nombreux partenaires spécialisés soutiennent les activités diaconales des partenaires oecuméniques, le COE offre une possibilité unique d'encourager la solidarité multilatérale ou partage multilatéral des ressources. Alors que les partenaires spécialisés sélectionnent en général certains pays ou régions pour y exercer en priorité leurs activités, le COE peut répondre aux Eglises de toutes les régions, ce qui lui permet de contrebalancer les effets négatifs de la concentration des activités des partenaires spécialisés. Par ce partage multilatéral, le travail du COE dans d'autres domaines (défense des causes et analyse) se trouve renforcé.

En 2004, on a procédé à un examen approfondi du partage multilatéral, qui a débouché sur un certain nombre de recommandations visant à rendre plus systématique et plus efficace ce système de partage. En particulier, on a proposé de mettre l'accent du partage multilatéral sur le renforcement des capacités des Eglises. On mettra fin au partage multilatéral au cours des trois années à venir, d'entente avec les partenaires. 

Fonds de solidarité oecuménique - y compris Fonds d'initiative stratégique, renforcement des capacités, Formation théologique oecuménique, Fonds de lutte contre le racisme, Mission rurale et urbaine, etc. *

1'200'000

* Ce montant est inclus dans le projet P401 

Solidarité multilatérale **

1'750'000

** Ce montant n'est pas compris dans les chiffres relatifs au programme

Raison d'être

On reconnaît toujours plus clairement que la formation oecuménique joue un rôle crucial dans le renouveau du mouvement oecuménique, mais de nombreux responsables et membres des Eglises et des réseaux et organisations oecuméniques n'ont pas l'occasion d'acquérir une expérience et des connaissances oecuméniques. La vision de l'oecuménisme qui a inspiré le mouvement oecuménique doit être réexaminée. En soulignant cette exigence, la Neuvième Assemblée a demandé que la formation oecuménique devienne une priorité de programme et soit présente dans tout ce que fait le COE.

Les processus de la formation oecuménique sont étroitement liés à ceux de l'initiation à la foi. Cette dernière ne constitue pas un nouveau domaine d'activité pour le COE, qui a intégré, en même temps que le Conseil mondial de l'éducation chrétienne, la souci de la formation chrétienne de base et, par l'intermédiaire du Conseil international des missions, celui de la formation théologique. La formation chrétienne qui s'effectue dans la vie des Eglises et dans leurs établissements d'enseignement et de recherche peut sensibiliser les gens à tout ce que Dieu nous offre par l'entremise des autres, mais elle peut aussi susciter la méfiance à l'égard de ceux qui sont différents. Ce programme entend encourager des modes de formation chrétienne visant des objectifs oecuméniques. Il mettra aussi l'accent sur la formation oecuménique enracinée dans les valeurs et les attitudes chrétiennes et dans les manières chrétiennes d'être en relations avec les autres.

La séparation historique entre la formation oecuménique coordonnée au Centre oecuménique et celle qu'offre l'Institut oecuménique de Bossey n'est pas satisfaisante. Le programme intègre deux manières traditionnelles vivantes, mais d'orientation différente, d'encourager et de réaliser la formation oecuménique au COE. On définira de manière plus claire le domaine de la formation oecuménique et de l'initiation à la foi et on offrira directement des possibilités de formation formelles et informelles. Les instances qui proposent de telles offres dans le cadre du mouvement oecuménique (Eglises, conseils, organisations et institutions oecuméniques) seront soutenues au niveau de la théorie, de la méthodologie et, si nécessaire, des ressources.

La formation oecuménique et l'initiation à la foi sont toujours liées au contexte. Cela signifie qu'il faudra trouver des ressources sur place. Mais ce programme aura aussi une dimension générale, du fait du contenu et des préoccupations d'autres programmes du COE.

Les éléments saillants du programme sont les suivants: occasions de formation oecuménique offertes à Bossey et dans les milieux intéressés; mise en oeuvre de capacités, de programmes et de méthodologies assurant une formation oecuménique et une initiation à la foi contextuelles; renforcement des synergies entre partenaires.

Objectifs et critères de réalisation

Objectif 5a: le COE a élaboré des processus de formation oecuménique et d'initiation à la foi qui encouragent les Eglises, les institutions et les réseaux à devenir plus oecuméniques dans leurs relations et leurs activités.

  • Le COE a créé un réseau de pédagogues et de praticiens dans le domaine de la formation oecuménique et de l'initiation à la foi (projet P501).

  • Le COE favorise le renforcement mutuel des capacités en matière de formation oecuménique et de développement de modèles, de méthodologies, de programmes et de ressources contextuels (projets P501, P502 et P503).

  • Le COE a offert des occasions de formation oecuménique et d'initiation à la foi sous forme de séminaires, d'ateliers et de bourses (projets P501 et P503).

 

Objectif 5b: le COE a encouragé l'Institut oecuménique de Bossey à devenir un lieu expérimental de rencontre, de dialogue et de formation pour le mouvement oecuménique. 

  • Le COE a continué à encourager la formation oecuménique formelle de jeunes responsables et a offert des espaces de réflexion sur les nouveaux défis qui se dessinent (projet P503). 

Projets 2007-2009

 

P501 - Institut oecuménique de Bossey
Par sa vie cultuelle et communautaire et le niveau de ses études, Bossey constitue une expérience unique de formation oecuménique. L'Institut propose des programmes de séminaires et une formation universitaire et postgrade consacrés à la formation oecuménique à des étudiants venus d'Eglises membres du COE et d'autres Eglises. Du fait de sa vaste gamme d'activités, Bossey offre aux groupes liés aux Eglises, aux réseaux consacrés à des questions spécifiques, aux responsables d'Eglises et aux théologiens des occasions de s'engager. Laboratoire du mouvement oecuménique, Bossey peut offrir des possibilités d'examiner de manière approfondie les questions qui interpellent le mouvement oecuménique.

 

P502 - Permettre la formation oecuménique et l'initiation à la foi

 

Ce projet comporte trois stratégies propres à encourager et soutenir la formation oecuménique et l'initiation à la foi dans le mouvement oecuménique: réseau d'applications pratiques, séminaires et ateliers, bourses. Les réseaux et relations de partenaires existants seront utilisés pour établir un réseau engagé de praticiens de la formation oecuménique et de l'initiation à la foi issus des Eglises et institutions. Ce sera un réseau voué à la mise en oeuvre pratique, à l'action et à la recherche, grâce au partage et à l'élaboration en commun d'idées, de méthodes, de programmes et de ressources.

 

Les ateliers/séminaires et échanges seront organisés dans les milieux intéressés et pour eux, en vue de former du personnel efficace et de faire connaître les bonnes pratiques. On accordera des bourses à des groupes et à des personnes là où les Eglises et les organisations oecuméniques auront constaté qu'elles doivent développer leurs ressources humaines pour mieux accomplir leur mission.

 

P503 - Formation théologique oecuménique contextuelle
Les futurs responsables d'Eglises et ecclésiastiques doivent être formés de manière à pouvoir relever de manière oecuménique et théologique les défis auxquels leur société est confrontée. Pourtant, les institutions théologiques n'ont souvent pas l'orientation oecuménique ni les capacités permettant d'offrir une telle formation. Ce projet sera mis en oeuvre au niveau régional pour encourager et renforcer l'orientation oecuménique des enseignants en théologie et de leurs institutions.

 

Cette activité ira de pair avec la mise en place de programmes capables d'intégrer une approche contextuelle et oecuménique de l'apprentissage et de la formation. Il utilisera l'approche appliquée avec succès lors de la création de programmes concernant le VIH/sida et les handicaps; la mise en commun des programmes et des pédagogues se fera au niveau régional, en recourant aux connaissances acquises dans le cadre d'activités de programme du COE dans d'autres domaines.

 

P504 - Bibliothèque et archives 

Le trésor de livres et d'archives conservés par le COE et confiés par le mouvement oecuménique offre des ressources uniques à ceux qui font des recherches ou rédigent des textes sur des sujets oecuméniques. Le COE continuera à développer sa bibliothèque et ses archives, en étroite collaboration avec l'Institut oecuménique de Bossey et l'Université de Genève, et encouragera les étudiants et d'autres personnes à utiliser ces ressources pour leurs recherches. Il offrira aussi ces services à des étudiants du monde entier qui travaillent sur des sujets oecuméniques.

 

Aperçu financier 2007-2009 

P5 - Formation oecuménique et initiation à la foi

2007

2008

2009

Coûts de réalisation

 

 

 

P501 - Institut oecuménique de Bossey

1'197'227

1'197'000

1'197'000

P502 - Permettre la formation oecuménique et l'initiation à la foi

1'264'000

1'284'000

1'284'000

P503 - Formation théologique oecuménique contextuelle

225'000

225'000

225'000

P504 - Bibliothèque et archives

33'300

34'000

34'000

Coûts de personnel et autres

1'754'528

1'754'528

1'754'528

Total des coûts directs

4'474'055

4'494'528

4'494'528

Coûts d'infrastructures

599'046

599'046

599'046

Total des coûts de programme

5'073'101

5'093'574

5'093'574

 

 

 

Bossey: coûts de fonctionnement et d'hébergement

1'985'012

1'985'012

1'985'012

Total général

7'058'113

7'078'585

7'078'585

Raison d'être

On peut affirmer que la religion constitue dans le monde une force puissante et omniprésente. L'histoire nous montre qu'un grand nombre de guerres ont été menées en son nom, au prix de nombreuses vies humaines. Alors qu'au cours du 20e siècle la religion avait été reléguée en marge de la politique, on assiste, au début du 21e, à son retour en force: elle occupe une place considérable dans la vie publique et est devenue un important facteur d'identité. Les religions s'opposent au nom de la vérité qu'elles affirment détenir. Dans une société toujours plus marquée par le pluralisme, il est indispensable d'intensifier le dialogue et la coopération entre les religions si l'on veut éviter les conflits d'inspiration religieuse. Les motivations qui ont débouché sur les tragiques événements du 11 septembre 2001 à New York et à Washington et les guerres qui les ont suivis ne sont pas forcément claires dans l'esprit du public, mais les affirmations de ceux qui en revendiquent la responsabilité montrent qu'ils se réclament d'une conception religieuse du monde pour justifier ces actes, et c'est aussi à des sentiments religieux que l'on s'est référé pour justifier les contre-attaques.

Pour parvenir à vivre en paix et dans l'harmonie dans un monde caractérisé par la diversité religieuse, l'interdépendance mondiale, l'instabilité politique et sociale et la mutation des valeurs culturelles, il faut que les fidèles des différentes religions se comprennent mieux et collaborent, en se référant à leurs traditions spirituelles et religieuses pour défendre des valeurs durables et la dignité de l'existence. Le dialogue doit être conçu au niveau pragmatique et avoir valeur de modèle. Au niveau pragmatique, il est urgent de promouvoir la collaboration entre les religions, mais en même temps la société indépendante actuelle exige de nouveaux modèles qui débouchent sur de nouvelles manières de comprendre le particularisme et le pluralisme. Un grand nombre de conceptions traditionnelles du monde et des relations avec les autres ne sont plus valables. Il faut que les gens aient la capacité et la confiance nécessaires pour vivre leur foi dans l'intégrité, tout en coexistant dans le respect et l'acceptation mutuelles.

Voici ce qu'on peut lire dans un aide-mémoire destiné à un colloque sur les initiatives interreligieuses, organisé par le COE: «Actuellement, il existe un intérêt accru pour les approches multireligieuses des questions d'intérêt commun, en même temps qu'on assiste à une prolifération d'initiatives interreligieuses internationales qui sont toujours mieux entendues. On attend des communautés de foi qu'elles apportent à ces initiatives la réponse qu'elles méritent. Les multiples initiatives interreligieuses diffèrent par leur ampleur, leur portée et leurs acteurs. Dans le meilleur des cas, on s'intéresse surtout à encourager et à stimuler les débats et les échanges d'idées, à favoriser la reconnaissance des valeurs partagées et à susciter le respect et la tolérance pour la diversité.» Un grand nombre d'Eglises et de partenaires oecuméniques ont instauré un dialogue et une collaboration interreligieux, reconnaissant le caractère urgent de cet engagement. Pour assurer une plus grande cohérence oecuménique, le COE jouera un rôle de coordinateur pour donner plus d'efficacité à ces multiples efforts, car il est en mesure de rassembler des chrétiens de diverses traditions pour réfléchir à ce que signifie le fait d'être chrétien dans un contexte multireligieux.

Les projets de ce programme seront centrés sur les éléments suivants: renforcement de la confiance mutuelle par la coopération et le dialogue interreligieux; réflexion théologique permettant aux Eglises de redéfinir la conception qu'elles ont d'elles-mêmes, sur la base des expériences acquises grâce au dialogue interreligieux; identifier et combler les lacunes dans les dialogues en cours sur les questions et les conflits liés au genre et sur l'interaction des jeunes et de la vie religieuse; accompagner les Eglises en situation de tensions et de conflits.

Ce qui relie tous ces projets, c'est la volonté de ne pas se limiter à dialoguer avec les fidèles d'autres religions, mais de parvenir à une meilleure compréhension mutuelle, à des relations authentiques et à la collaboration. Au nombre des principaux défis à relever figurent la prise de conscience accrue du pluralisme religieux, le rôle que la religion peut jouer dans les conflits et la place toujours plus grande qu'elle prend dans la vie publique.

Ce programme est lié aux activités du COE en matière de témoignage public concernant le rôle de la religion dans la société et la vie des Eglises en situation minoritaire. Il est également lié aux discussions sur la mission de l'Eglise et la conception théologique qu'elle a d'elle-même, ainsi qu'à l'éducation et à la formation oecuménique.

Objectifs et critères de réalisation

Objectif 6a: dans le dialogue avec des fidèles d'autres religions et les entretiens oecuméniques, le COE a examiné les défis lancés à la religion dans un monde de pluralisme religieux et a examiné comment favoriser la compréhension mutuelle et la collaboration, afin de dissiper les doutes et les craintes réciproques.

 

  • Par le biais du dialogue et de la coopération, le COE a invité des partenaires d'autres religions à formuler les valeurs communes et a examiné comment affronter les sujets de divergence (projet P601).

  • Le COE a identifié les défis qu'un monde de pluralisme religieux représente pour la conception que les chrétiens ont d'eux-mêmes et pour leur témoignage et a leur a donné les moyens d'y répondre de manière oecuménique (projet P602).

  • Le COE a défini et examiné les problèmes qui se posent au niveau de la coopération interreligieuse, en mettant l'accent sur l'analyse globale des divergences et des convergences entre les genres et les générations (projet P601).

Objectif 6b: le COE a accompagné les Eglises qui doivent affronter l'intolérance religieuse, la discrimination et les conflits.

  • Le COE a accompagné les Eglises en situation minoritaire et leur a offert un soutien pastoral; il a encouragé les Eglises membres à poser les fondations de la coopération interreligieuse.

Projets 2007-2009

P601 - Renforcer le respect et la confiance entre les religions 

Ce projet entend poursuivre l'examen bilatéral et multilatéral des relations interreligieuses en ce qui concerne tant les préoccupations communes que les divergences. Des communautés religieuses coexistent au niveau local où elles prospèrent et entretiennent des relations de bon voisinage. Mais on constate aussi que des chrétiens et des musulmans, des chrétiens et des hindous, des chrétiens et des bouddhistes vivent côte à côte mais dans l'ignorance mutuelle, dans l'isolement, ou, pire, dans des situations de conflit et de crainte réciproque. Le COE reconnaît la nécessité urgente d'instaurer des relations meilleures et plus intenses entre les chrétiens et leurs voisins qui professent d'autres religions. Comme l'a déclaré S.S. Aram Ier, ancien président du COE: «La montée du fondamentalisme et le retour de l'ethnocentrisme se font sentir dans toutes les régions du monde et dans tous les domaine de la vie sociale. Comment pouvons-nous encourager le dialogue entre les cultures pour assurer la coexistence harmonieuse et l'intégration pacifique des valeurs libérales et conservatrices? Le fait est qu'il est facile d'utiliser les religions pour accentuer les stéréotypes hostiles, mais elles peuvent aussi jouer un rôle crucial en créant des canaux de communication et en lançant des ponts de réconciliation entre des communautés hostiles.»

En plus de favoriser et d'approfondir les relations avec des fidèles d'autres religions par des dialogues bilatéraux, le projet mettra un accent particulier sur les questions actuelles cruciales qui se posent aux sociétés plurireligieuses que nous connaissons. Il examinera aussi de nouvelles manières de faire connaître les questions touchant le dialogue interreligieux sur des questions comme la religion et la violence, et «l'autre» dans nos traditions religieuses. A la suite de la Conférence du «moment critique» de juin 2005, les discussions au sujet de la conversion se poursuivront.

Le projet offrira aux jeunes adultes la possibilité de débattre de thèmes touchant les identités religieuses et la manière de parvenir à du sens dans des sociétés pluralistes. On constate chez les jeunes une aspiration à la spiritualité, pas toujours au sens strictement religieux mais dans une acception plus large, souvent détachée de la religion institutionnelle et des dogmes, des rites et des pratiques religieuses, mais répondant à une volonté d'autonomie. Il s'agira d'encourager les rencontres régionales et interculturelles entre jeunes adultes.

Les femmes jouent un rôle clé dans de nombreuses communautés lorsqu'il s'agit de dépasser les divergences religieuses pour parvenir à la paix et à la réconciliation. Au cours des années, le COE a soutenu un grand nombre d'initiatives dans ce domaine et a salué les contributions des femmes qui ont dépassé les divisions religieuses pour oeuvrer en faveur de la paix, notamment dans des situations de conflit. En outre, le COE continuera à soutenir les femmes qui remettent en question la manière dont les religions sont utilisées pour légitimer des coutumes et des pratiques de violence à l'égard des femmes. 

P602 - La conception de soi du christianisme dans un contexte plurireligieux 

Ce projet interprétera les conclusions des dialogues bilatéraux et multilatéraux de manière à inciter les Eglises à réfléchir à la conception de soi du christianisme, et il relèvera les défis lancés à l'Assemblée en faveur du renforcement du dialogue entre chrétiens sur ce que signifie le fait d'être chrétien dans un monde de pluralisme religieux. «Etre chrétien ne consiste pas à prétendre à une connaissance [absolue], mais à revendiquer une perspective qui transformera nos blessures et nos peurs les plus profondes et, de ce fait, changera le monde au niveau le plus important.» Ce projet entend relever le défi ainsi formulé à l'Assemblée par Rowan Williams, archevêque de Cantorbéry. 

Avec ce projet, et plus particulièrement en réfléchissant aux conversions, qui peuvent constituer un problème dans les relations interreligieuses, le COE encouragera le dialogue entre les communautés chrétiennes, y compris les pentecôtistes et les évangéliques, pour examiner la conception de soi du christianisme face aux autres religions. Le COE considère qu'il pourrait jouer un rôle d'intermédiaire entre des conceptions très diverses, voire antagonistes, du dialogue et de la coopération avec des fidèles d'autres religions; il créera des espaces de dialogue pour susciter des réflexions et des débats ouverts sur notre rôle de chrétiens dans un monde de pluralisme religieux.  

P603 - Accompagner les Eglises dans des situations de conflit 

On prend toujours mieux conscience du fait que la religion joue un rôle crucial dans la vie civile et politique. Dans certains pays, les symboles et le langage religieux sont utilisés pour manipuler l'opinion et soutenir des intérêts politiques, ce qui débouche sur des tensions et des conflits entre les communautés. On constate un climat toujours plus marqué d'intolérance religieuse, qui a un effet négatif sur les sociétés. Ce projet soulignera les aspects positifs de toutes les religions et la manière dont elles peuvent promouvoir la paix et l'harmonie entre les communautés. 

Pour commencer, ce projet sera mis sur pied dans cinq pays situés dans des régions où les religions sont utilisées pour attiser les conflits, en réponse à des demandes de soutien provenant de conseils nationaux d'Eglises. Les activités de ce projet seront liées à celles d'autres domaines de programme du COE concernant les relations oecuméniques, la justice et la paix. Ce projet accompagnera les Eglises et les communautés qui doivent affronter l'intolérance, la discrimination et les conflits religieux et leur donnera les moyens de changer cet état de choses.

 

Aperçu financier 2007-2009 

P6 ­- Coopération et dialogue interreligieux

2007

2008

2009

Coûts de réalisation

 

 

 

P601 - Renforcer le respect et la confiance entre les religions

105'000

105'000

105'000

P602 - La conception de soi du christianisme dans un contexte plurireligieux

67'500

85'000

85'000

P603 - Accompagner les Eglises dans des situations de conflit

94'300

94'000

94'000

Coûts de personnel et autres

613'167

613'167

613'167

Total des coûts directs

879'967

897'167

897'167

Coûts d'infrastructures

276'483

276'483

276'483

Total des coûts de programme

1'156'449

1'173'649

1'173'649

Raison d'être

Assurer la visibilité du Conseil oecuménique dans les médias est une tâche primordiale du Conseil. Celui-ci tient à faire entendre dans le monde, par l'entremise des médias religieux et laïques, la voix morale et éthique des Eglises et du mouvement oecuménique, différente de celles qu'on entend d'ordinaire. Si l'on constate un certain manque d'intérêt de la part des médias laïques pour la vie des institutions religieuses, ils s'intéressent toujours plus aux points de vue moraux et éthiques sur les grands défis qui se posent dans les domaines de la vie publique, de la politique, de l'économie et de l'environnement. Comme l'a déclaré récemment le secrétaire général des Nations Unies Kofi Annan, «les médias s'intéressent à la religion quand ils voient en elle une source de conflits». D'un autre côté, les médias sont curieux de savoir comment les Eglises réagissent face à la violence inspirée par des motifs religieux. Dans un monde où règnent la division et l'injustice, la quête de modèles différents, fondés sur des valeurs qui défendent la vie, devient un impératif oecuménique.

C'est pourquoi une grande partie des activités du COE peuvent intéresser les médias. Ce qu'il faut, c'est une stratégie et un plan de communication aptes à assurer que l'on dispose rapidement de textes, de récits, de déclarations et de communiqués de presse intéressants et fiables. Des conférences de presse organisées au bon moment, des propositions d'interviews et des aide-mémoire fondés sur des recherches sérieuses destinés au secrétaire général (ou au porte-parole de son choix) permettant de réagir immédiatement aux événements, tout cela est absolument nécessaire. Le personnel des communications du COE travaillera en liaison étroite avec le personnel de programme pour assurer la cohérence entre les activités de programme et les communications.

La vision centrale du COE est celle des Eglises travaillant ensemble en vue de l'unité visible et de la transformation du monde et de la société. Dans ses efforts en vue d'approfondir et d'élargir la communauté fraternelle, une bonne stratégie de communication est le complément indispensable de cette vision.

Etant donné l'évolution rapide des techniques et des méthodes de communication et de leurs potentiels, le COE est mis en demeure d'utiliser pleinement toutes les possibilités existant dans ce domaine pour transmettre son message, et ce en recourant à des approches multimédias. Il faut adresser des messages différents aux différents milieux, et par l'entremise de médias différents (spécialisés ou généralistes, liés aux Eglises ou laïques). Il est indispensable d'améliorer les capacités professionnelles et créatrices du programme des communication du COE, pour répondre à ces différents besoins en temps voulu et de manière appropriée.

En outre, comme le Conseil est une organisation internationale et une communauté fraternelle d'Eglises présentant une grande diversité confessionnelle et linguistique, la communication générale doit aussi parler de l'organisation et des Eglises pour approfondir leur sentiment d'appartenance. L'information peut servir à renseigner les Eglises membres et le grand public, à faire connaître l'organisation, à rendre des comptes aux milieux intéressés et à leur donner les moyens de mieux s'approprier le travail et le rôle de coordination du COE. Certains programmes nécessitent une forme de communication plus simple, pour laquelle la formation du personnel sera suffisante, tandis que le bureau des communications pourra se consacrer aux efforts plus spécifiques tendant à diffuser le message dans le monde.

Le programme des communications du COE a la capacité de contribuer à cette nouvelle approche interactive et intégrée des activités du COE et de mettre en place à cet effet des relations de partenaires avec les Eglises et les partenaires oecuméniques. C'est pourquoi il s'agira d'imaginer les moyens de mettre en lumière les activités des Eglises et des partenaires dans quelques programmes choisis où ces relations se sont développées.

En ce qui concerne le développement des services techniques de communication, il importe de chercher les moyens de mettre en commun avec les départements de communication des autres organisations du Centre oecuménique les ressources techniques nécessaires pour faire le meilleur usage possible de services techniques modernes et efficaces.

Objectifs et critères de réalisation

Objectif C/a: le COE peut faire appel à des responsables efficaces pour assurer une approche coordonnée et efficace des communications.

  • Le COE, instrument des Eglises, dispose d'une équipe des communications efficace, compétente et dotée du potentiel lui permettant de faire connaître les activités du COE.

  • Le COE a mis en place des processus permettant au secrétaire général et au COE de faire entendre leurs voix en temps opportun et de manière précise.

Objectif C/b: le COE a fait sa place dans les médias religieux et laïques et a fait entendre la voix des Eglises sur les questions qui exigent de celles-ci une réponse morale et éthique.

  • Le COE a pris des contacts avec les grands médias laïques sur certains sujets de grande importance.

  • Le COE a collaboré avec les Eglises pour veiller à ce que les médias chrétiens rendent suffisamment compte de ses activités.

Objectif C/c: le COE, avec la collaboration des organisations soeurs du Centre oecuménique, a acquis un équipement technique moderne qui lui assure les moyens d'une communication efficace.

  • Le COE a élaboré une stratégie commune avec ses organisations soeurs pour acquérir les compétences et la matériel techniques nécessaires.

  • Le COE a établi des rapports de coopération avec les Eglises, les partenaires spécialisés et les partenaires oecuméniques en vue de partager leurs informations et leurs ressources humaines et techniques. 

Projets 2007-2009

C101 - Se faire entendre et témoigner dans le monde 

Direction et coordination de l'expression publique du COE: assurer une meilleure visibilité des activités et de la vision du COE dans les médias laïques et religieux et mettre en place les instruments qui permettent au COE de se faire entendre par l'intermédiaire du secrétaire général. 

Bureau web et image: réaliser un site du COE attrayant et facile à utiliser qui réponde à tous les besoins en matière de programme.

Bureau des arts visuels: assurer une bonne gestion du service photographique du COE et de ses archives et définir les modalités d'accès.

Publication d'ouvrages et production d'autres outils médiatiques: élaborer une politique des publications cohérente pour répondre aux besoins des programmes en matière de documents imprimés et autres.

Service linguistique: continuer à assurer l'interprétation et la traduction dans les langues de travail du COE.

 

Aperçu financier 2007-2009 

C1 - Communications

2007

2008

2009

Coûts de réalisation

 

 

 

C101 - Se faire entendre et témoigner dans le monde

766'700

766'700

766'700

Coûts de personnel et autres

1'860'000

1'860'000

1'860'000

Total des coûts directs

2'626'700

2'626'700

2'626'700

Coûts d'infrastructures

368'644

368'644

368'644

Total des coûts de programme

2'995'344

2'995'344

2'995'344

Services centraux

Raison d'être

Le plan des programmes 2006 prévoyait que «la mise en oeuvre d'une gestion responsable des ressources humaines, financières et matérielles du Conseil» (gestion efficace à tous les niveaux) constituerait une des grandes priorités du Conseil après l'Assemblée, ce qui a été confirmé par cette dernière. Pour assurer un soutien efficace de la nouvelle structure de programme et refléter l'accent mis sur l'intégration des services apparentés, la structure actuelle du secteur administratif est en cours d'examen et sera certainement modifiée lors du Comité central d'août/septembre 2006.

Voici quelques-unes des recommandations formulées à l'Assemblée au sujet de l'efficacité de l'administration:

  • La planification et l'élaboration du budget doivent se fonder sur des objectifs, des buts et des critères de réalisation clairement définis, ce qui comprend la création de mécanismes de planification, de surveillance, d'évaluation et de rapports pour le Conseil; ce processus, appelé PMER, est en cours.

  • Toutes les Eglises membres assumeront leurs responsabilités financières en versant au moins une contribution de CHF 1'000, pour manifester leur engagement en faveur de la communauté fraternelle.

  • Le Conseil adoptera des méthodes de travail qui tiennent compte des ressources de la communauté oecuménique.

  • Le Conseil adoptera des plans et des stratégies d'augmentation des revenus et de mobilisation des ressources qui soient propres à renforcer la compréhension et la confiance des partenaires financiers.

  • On effectuera un examen approfondi des dispositions et des usages du Conseil concernant le personnel; on veillera à recruter du personnel plus jeune et à assurer sa participation à la transformation de l'organisation.

Mode de travail intégré

Les plans en vue d'introduire un mode de travail qui intègre les équipes et bureaux actuels offrant des services administratifs doivent viser non seulement une meilleure intégration réciproque des équipes administratives mais aussi celle de ces dernières avec les équipes de programme; on mettra l'accent sur le travail en équipe, les outils et la formation.

Les services d'informatique et d'information, s'efforceront d'une part de mettre les techniques de l'information au service de la mission du Conseil et, de l'autre, de collaborer plus étroitement avec tous les services administratifs et les communications. Parmi les outils à mettre en place pour faciliter l'intégration de toutes les équipes figurent: des bases de données propres à soutenir les mécanismes de planification, de surveillance, d'évaluation et de rapports (PMER); un système de gestion du temps; dans le cadre du processus PMER, les moyens de poursuivre les efforts de surveillance et de rapports financiers.

Mobilisation des fonds / Mobilisation et contrôle des revenus: ces secteurs collaboreront plus étroitement avec les activités de programme, le personnel des communications et les services de gestion des finances.

Les services de gestion des finances s'efforceront de parvenir à une meilleure collaboration et un meilleur partage des tâches entre les activités comptables et de trésorerie, entre la planification et l'élaboration des budgets et avec les services généraux. On mettra l'accent sur la prise en compte des besoins financiers des programmes, sur la formation et les échanges d'expériences entre les équipes de programme et celles des services financiers, pour encourager la compréhension des mécanismes de contrôle et d'orientation.

Les services des ressources humaines, tout en demeurant attentifs au développement et au bien-être du personnel et à l'application des règlements et dispositions le concernant, collaboreront plus étroitement avec les services de gestion, les domaines de programme et les structures externes du Conseil.

Objectifs et critères de réalisation

Objectif a: le Conseil a mis en place un mode de travail fondé sur la confiance mutuelle et le partage, qui encourage la créativité et la collaboration en vue du changement.

  • On constate l'existence d'un cadre de travail favorable à la fois au respect et à la diversité des valeurs.

  • Le personnel est motivé et encouragé à améliorer ses capacités et compétences en vue de meilleures prestations, grâce à un programme de formation et de développement, notamment dans les domaines des programmes et des projets, du processus PMER et de la formation à la gestion et aux fonctions dirigeantes.

  • Le personnel des équipe administratives collabore avec celui du programme pour mettre en place un nouvel outil ou de nouvelles méthodes qui aient des résultats directs sur l'accomplissement des projets et/ou la manière de les faire connaître.

Objectif b: le Conseil a défini des orientations et des processus administratifs soutenus par les responsables, mis en place et étayés par des mesures permanentes de formation et d'accompagnement, que tous se sont appropriées et dont tous sont responsables les uns à l'égard des autres.

  • Les orientations administratives sont mises à jour conformément à un plan établi et sont publiées.

  • On organise des réunions générales de formation sur les orientations.

  • On a mis en place des processus qui encouragent l'apprentissage par la pratique et l'expérience.

Objectif c: le Conseil a élaboré, mis en place et géré un instrument intégré de planification, de budgétisation, de surveillance, d'évaluation et de rapports concernant toutes ses activités de programme.

  • Ces instruments sont mis en place.

  • Le personnel est formé à l'utilisation des instruments nécessaires à l'accomplissement de ses tâches.

  • Il apparaît clairement aux Eglises membres et partenaires que la qualité et l'efficacité de l'administration, du contrôle et des rapports sur les activités de programme s'est améliorée.

Chaque service administratif élaborera des objectifs et des critères de réalisation concernant son domaine d'activité propre. Les objectifs et critères de réalisation seront centrés sur la réalisation des objectifs globaux mentionnés plus haut.

La tâche essentielle des équipes administratives est de fournir le cadre et les moyens matériels permettant aux équipes de programme et aux bureaux spécialisés d'accomplir efficacement les tâches prévues par leur mandat. Il s'agit de veiller à ce que l'administration soit confiée à des personnes compétentes et expérimentées dans la gestion d'un certain type de ressources dont l'administration est essentielle aux activités du COE. Chaque secteur est responsable au sein du COE de la mise en place et de l'administration des infrastructures de soutien.

Les équipes sont au service de tout le personnel du COE à qui elles offrent un soutien efficace; elles collaborent en permanence avec toutes les autres équipes et les bureaux du Secrétariat général.

Projets administratifs

Projet 1 - Donner au Conseil les moyens d'effectuer des changements

La Neuvième Assemblée a adopté des recommandations fondamentales qui affecteront le mode de travail du Conseil en tant qu'institution, ainsi que celui du personnel à l'avenir. Par exemple, on a introduit de nouveaux principes directeurs pour les programmes, on a recommandé de créer un bureau PMER et le personnel est invité à travailler de manière intégrée et interactive. On a également proposé de nouveaux domaines d'activité.

Les changements recommandés modifieraient la manière dont le COE accomplit ses programmes et ses tâches administratives et exigeront des changement de l'état d'esprit, du style de travail et des capacités du personnel. D'une manière générale, tous les collaborateurs/trices devront acquérir de nouvelles capacités ou améliorer celles dont ils disposent; certains verront leurs anciens cahiers des charges profondément modifiés ou seront chargés d'autres travaux et devront suivre des formations particulières. Il sera aussi nécessaire de revoir la conception de l'administration et des relations.

Les changements introduits à Porto Alegre exigent une stratégie énergique et des ressources qui dépassent celles affectées normalement au développement du personnel.

Projet 2 - Améliorer les outils de travail

L'Assemblée a aussi demandé qu'on renouvelle les outils et les processus utilisés par le Conseil pour accomplir ses tâches. Il conviendra par exemple de mettre en place des instruments de gestion des bases de données, d'améliorer les instruments de gestion du temps en matière de ressources humaines et de poursuivre l'amélioration des instruments de gestion financière et de rapports.

Ce projet comporte les éléments suivants:

  • i-Scala: achèvement du processus de rédaction des rapports à la suite de la mise à jour du système en 2006

  • Manuel du COE: directives et procédures

  • Base de données, manifestations et projets

  • Gestion, publication et archivage des documents électroniques

  • Instruments de gestion du temps en matière de ressources humaines 

Services administratifs - Aperçu financier 2007

Coûts couverts par les loyers et autres revenus

3'019'958

Coûts affectés aux programmes

4'469'804

Total des coûts des services administratifs

7'489'762

Le processus fondé sur la participation, l'interaction et l'intégration que le COE a appliqué lors de la planification de ses activités pour la période 2007-2013 manifeste sa volonté d'élaborer une culture différente. Le COE est en plein processus d'apprentissage et reconnaît donc qu'au cours du premier cycle de trois ans il pourra affiner le processus de planification et le rendre encore plus efficace. Il s'agit d'essayer de donner la plus grande transparence possible à tous les aspects du processus et de rendre compte des activités à nos partenaires à tous les niveaux. Le bureau PMER touchera tous les aspects de la vie du COE, en intégrant les programmes, les relations, les communications et la gestion des ressources humaines et financières.

La réalisation d'un bureau PMER au sein du Secrétariat général, qui sera poursuivie après le Comité central de septembre 2006, répond à la recommandation du Comité d'orientation du programme de l'Assemblée de créer «pour chaque programme des mécanismes de planification, de surveillance et d'évaluation clairs et efficaces». De même, le Comité des finances a recommandé «de soumettre pour approbation des plans de programmes et de projets comprenant des objectifs clairement formulés … dans le cadre de plans triennaux glissants», et de mettre en place les processus et organisations nécessaires. En réponse à cet appel, le COE met l'accent sur trois éléments clés: un cadre de programme clair qui veille à la cohérence de l'ensemble de la planification; des processus assurant l'organisation nécessaire, avec les ressources en personnel appropriées; des processus et instruments propres à organiser et à coordonner ce travail collectif.

Processus de planification

Le cycle de planification comprendra une phase portant sur l'année qui suit, phase qui, en ce qui concerne la prochaine période, débutera en février 2007. La surveillance consistera à examiner régulièrement tous les projets tout au long de l'année. Le mécanisme de surveillance, qui devra encore être mis au point, comportera quatre aspects: (1) veiller à ce que les plans soient conformes et identifier les problèmes rencontrés suffisamment tôt pour pouvoir proposer des modifications ou accompagner le personnel au cours de la réalisation; (2) veiller à ce que les ressources financières soient gérées dans le cadre des budgets approuvés, avec l'aide de personnel spécialisé pour chaque projet; (3) veiller à maintenir un esprit d'équipe et de participation chez tout le personnel impliqué, afin de permettre une bonne appréciation des prestations; (4) veiller à ce que l'organisation soit efficace au niveau du partage des informations, de la coordination et de l'intégration. De brèves évaluations du travail accompli auront lieu à la fin de l'année lorsque les rapports seront rédigés. Une évaluation externe complète se fera à mi-chemin entre les Assemblées, puis une nouvelle fois avant la prochaine Assemblée.

Structure du programme

Ce cadre, décrit en détail à la page 11 sous le titre «Structure des programmes», comprend des programmes de sept ans avec des objectifs et des critères de réalisation, des projets couvrant un cycle de trois ans et des activités prévues pour une année, avec des plans et des budgets détaillés.

(en millions de francs suisses) 

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(en milliers de francs suisses) 

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(en milliers de francs suisses) 

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