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Genève, le 31 mail 2006

Mesdames et Messieurs les journalistes,

Je suis très satisfait du cours de ma visite officielle au COE, réalisée grâce à l'aimable invitation de son Secrétaire général, le Dr Samuel Kobia. Tous les entretiens que j'ai eus à ce jour avec des cadres et des Commissions du COE, mais aussi avec les organisations internationales qui siègent à Genève, se sont avérés très féconds et efficaces, ouvrant une nouvelle page de collaboration à l'Église apostolique de Grèce. Durant ces entretiens, j'ai eu l'occasion de présenter l'oeuvre complexe accomplie au sein de notre Église, au niveau tant social que spirituel, et j'ai invité toute autorité religieuse au dialogue et à la collaboration.

Mettant sa foi absolue au Christ ressuscité, l'Église de Grèce promeut le dialogue interconfessionnel, soutient la collaboration interreligieuse et met en relief la vertu éternelle de la paix. Elle est animée par l'esprit de réconciliation et de fraternité. Elle respecte absolument les droits fondamentaux de chaque citoyen sans discrimination de race, de langue et de religion, puisque pour le christianisme, le respect de l'être humain ressort de sa façon de l'envisager comme une personne unique et du fait que Christ lui-même est devenu homme. Elle défend la liberté religieuse, elle protège nos frères migrants et collabore harmonieusement avec toutes les organisations chrétiennes, mondiales et régionales : le Conseil oecuménique des Églises, la Conférence des Églises européennes, le Conseil des conférences épiscopales d'Europe de l'Église catholique, etc. Elle participe ainsi activement à l'effort commun qui consiste à faire face aux problèmes contemporains, sociaux et psychologiques de toute personne humaine.

Dans cette visite, je vois aussi la nécessité pour les Églises chrétiennes de continuer les efforts d'unité. Divisé à cause d'intérêts personnels, notre monde a plus que jamais besoin d'unité et de coexistence pacifique. Les Églises chrétiennes ont le devoir de lutter pour l'unité en Christ, sans tenir compte des contingences humaines et des raideurs historiques. En tant que moyen de communication, le dialogue engagé dans un esprit de vérité, d'humilité et d'amour, a la force de contribuer à cette vision. C'est le discours que l'Église doit tenir, et si l'Église ne parle pas de ces valeurs éthiques universelles, qui le ferait à sa place ? Cela, car, au sein de l'Église, nous vivons le message révélé de notre salut, c'est-à-dire d'avoir été affranchis du joug du péché. Cette liberté peut donc devenir la force motrice de notre vie, faite de Croix et de Résurrection, et d'apporter l'unité des chrétiens sur notre planète.