Nous condamnons fermement les attaques menées sans discernement par l'armée israélienne à l'encontre de la population civile de Gaza, tout comme nous condamnons sans équivoque les tirs de roquettes – absurdes et immoraux – depuis Gaza par des activistes ciblant des zones habitées en Israël. Le Comité central du Conseil œcuménique des Églises, qui s'est réuni à Genève début juillet, a exprimé sa grande douleur et sa profonde préoccupation face à l'intensification des tensions et des violences, qui ont une nouvelle fois atteint des proportions effrayantes après la mort tragique de jeunes en Israël et Palestine.

Depuis le 7 juillet, les frappes aériennes israéliennes sur Gaza ont causé la mort de 86 Palestiniens et blessé plus de 550 personnes. La plupart des victimes qui ont trouvé la mort étaient des civils, dont des personnes âgées, des femmes et des enfants. Beaucoup pleurent la perte de proches au sein de leur famille ou parmi leurs amis. Nous prions à leurs côtés, afin que Dieu leur dispense son amour et sa miséricorde et les réconforte en ces moments de peine.

Tant les Israéliens que les Palestiniens ont besoin de bien-être, de sécurité et d'une paix juste et véritable. Le récent échec des négociations et l'évanouissement de la perspective d'une solution à deux États et de la fin de l'occupation ainsi que d'une paix juste et d'un avenir commun ont conduit à l'insoutenable et infernal cycle de violence et de haine dont nous sommes témoins aujourd'hui.

Ce qui se passe à Gaza maintenant n'est pas une tragédie isolée. Ces événements doivent être considérés au regard du contexte de l'occupation des territoires palestiniens qui a commencé en 1967. Le COE a toujours appelé à mettre fin à cette occupation illégale et au blocus permanent imposé par Israël à la bande de Gaza. Si on ne met pas fin à l'occupation, le cycle de la violence se répétera.

Nous appelons instamment le Conseil de sécurité des Nations Unies, qui se réunit cet après-midi à New York, à exiger que toutes les parties au conflit mettent un terme immédiatement à toutes les formes de violence. Nous appelons en outre toutes les Églises et tous les responsables religieux à œuvrer ensemble pour transformer le discours de haine et de vengeance qui se propage de plus en plus dans de nombreux cercles de la société en un discours où l'autre est considéré comme notre prochain et notre sœur ou frère égal devant le seul Dieu. Dans cette situation tragique, nous entrevoyons un grand espoir dans l'initiative prise par les nombreux Israéliens effectuant des appels et des visites de condoléances aux familles des Palestiniens victimes des violences.

Puisse notre Seigneur bénir tous les artisans de paix et leurs efforts visant à briser le cycle de la violence.

Pasteur Olav Fykse Tveit
Secrétaire général du COE