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Les pouvoirs et les autorités responsables n'offrant guère de perspectives d'un avenir durable, tant pour les Israéliens que pour les Palestiniens, le monde entier étant de plus en plus préoccupé par l'évolution du conflit, les divers plans de paix et les nombreuses résolutions de l'ONU restant inappliqués, le Comité exécutif du Conseil oecuménique des Eglises, réuni à Genève du 16 au 19 mai 2006, en est arrivé à une conclusion simple : il faut que la paix arrive bientôt, sinon il se pourrait que, de longtemps, elle ne vienne pour aucun des deux peuples.

Le non-respect du droit international a, sur le terrain, amené la situation à un point de non-retour. Les disparités sont effrayantes. L'une des deux parties se positionne en vue d'établir unilatéralement des frontières définitives sur un territoire appartenant à l'autre ; cette dernière se trouve de plus en plus confinée sur les enclaves éparses qui subsistent. D'un côté, on contrôle de plus en plus de terrain et de ressources en eau, de l'autre, des familles de plus en plus nombreuses se voient privées de terre et de moyens de subsistance. D'un côté, on installe autant de personnes que possible sur des terrains occupés ; de l'autre, le nombre de réfugiés sans abri et sans terre augmente. L'une des deux parties contrôle Jérusalem, cette ville commune à deux peuples et à trois religions universelles ; l'autre - les musulmans et les chrétiens - voit se restreindre sa présence démographique, commerciale et religieuse à Jérusalem. De part et d'autre, des forces militaires ou des groupes armés frappent par-dessus la frontière de 1967 en tuant des civils innocents. Des deux côtés, les autorités tolèrent ces agressions.

Finalement, la partie décidée à conserver ce qu'elle a illégalement acquis obtient le soutien de la communauté internationale. Celle qui, désespérée face à ces acquis illégaux, a choisi de nouveaux dirigeants au moyen d'élections légitimes se voit isolée et punie.

Toutes les parties en conflit ainsi que les puissances étrangères qui y sont impliquées sont maintenant confrontées à un monde dangereusement divisé à propos de ce conflit, un monde de plus en plus convaincu que l'objectif de la paix pour tous a été bradé au profit d'une seule des deux parties.

En ce moment crucial, la contribution des Eglises peut consister à parler d'un point de vue éthique. Les actions évoquées ci-dessus, ainsi que d'autres semblables, ne sauraient se justifier d'un point de vue moral, juridique, voire même politique.

Vers la fin de la longue lutte pour les droits civils, aux Etats-Unis, Martin Luther King écrivait :

« On peut utiliser le temps, soit de façon constructive, soit de façon destructive. Il me semble de plus en plus que les gens de mauvaise volonté ont utilisé le temps bien plus efficacement que les gens de bonne volonté. Il faudra que nous nous repentions, dans notre génération, non seulement pour les paroles et les actes de haine des méchants, mais aussi pour le terrible silence des bons… Il faut utiliser le temps de manière créative, en sachant que c'est toujours le moment de faire ce qui est juste » [Lettre de la prison de Birmingham, 1965]

Ce sévère diagnostic s'applique tout autant à la lutte en faveur d'une paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens. Ce qui a longtemps caractérisé les actions sur le terrain, c'est l'impunité par rapport au droit international, à la Charte des Nations Unies, aux résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU et aux décisions de la Cour internationale de justice. On voit maintenant se profiler le même phénomène dans la politique internationale vis-à-vis de ce conflit. Les normes légales qui se réfèrent si directement à ce conflit - intégrité territoriale, règlement pacifique des conflits, droit à l'autodétermination et droit à la légitime défense, entre autres - sont de plus en plus largement ignorées.

Les appels demandant l'application de ces normes jalonnent six décennies de la politique de l'Eglise concernant ce conflit, notamment les déclarations du COE sur « Le mur dans les territoires palestiniens occupés et l'annexion par Israël du territoire palestinien » (2004), « La réponse oecuménique au conflit israélo-palestinien » (2002 et 2001), « Les négociations sur le statut définitif de Jérusalem » (2000), « Le statut de Jérusalem » (1998), « Le Moyen-Orient » (1993, 1983, 1974, 1969, 1968 et 1967), « Jérusalem » (1980, 1975 et 1974), et « La naissance d'Israël comme Etat » (1948). Il en ressort un thème : « Ce que nous voulons, c'est une justice égale tant pour le peuple palestinien que pour le peuple juif au Moyen-Orient » (Comité exécutif du COE, Bad Saarow, DDR, 1974), mais le droit international n'a pas été appliqué de façon concluante pour le bien commun.

Plus récemment, le COE a demandé au « Quartet » sur le Moyen-Orient de donner à la nouvelle autorité palestinienne le temps d'élaborer sa politique et d'en faire la démonstration. Il a également appelé les membres du Quartet - Etats-Unis, Union européenne, Russie et Nations Unies - à faire preuve d'impartialité dans la gestion de ce conflit et à être le tiers déterminé et objectif indispensable pour amener les autorités israéliennes et palestiniennes à des négociations équitables.

Il est nécessaire que les deux parties respectent les accords existants. Il faut protéger la démocratie là où elle prend racine. L'usage de la violence nuit à des relations bilatérales normales, pour les autorités tant israéliennes que palestiniennes.

Il faut cesser d'avoir deux poids et deux mesures, c'est indispensable pour la paix. Il faut sortir de l'impasse dans laquelle on se trouve actuellement. Toutes les parties doivent bien voir qu'il est nécessaire et humainement profitable de réorienter les décisions politiques actuelles sur des engagements juridiques à long terme et des obligations morales incontestables. Il existe actuellement une chance précieuse de sauver la vie.

Le Comité exécutif du Conseil oecuménique des Eglises, réuni à Bossey (Suisse) du 16 au 19 mai 2006,

demande instamment à la communauté internationale d'établir des contacts et d'entamer le dialogue avec tous les responsables légitimement élus du peuple palestinien en vue de résoudre les divergences de vues, et de ne pas les isoler, ni d'accroître les souffrances de leur peuple ;

soutient fermement et appelle la communauté internationale à soutenir des négociations bilatérales et équitables menant à une reconnaissance réciproque entre Israël et la Palestine, et à la résolution des autres points controversés et importants constituant des obstacles à la paix qui sont signalés dans la succession de résolutions du Conseil de sécurité et de l'Assemblée générale des Nations Unies ;

recommande que, dans l'intérêt d'un traitement équitable et pour servir de base nouvelle à la paix, les deux parties soient tenues d'observer un critère unique en vue de mettre fin à la violence, d'appliquer les accords existants et de reconnaître mutuellement leur existence, y compris les frontières de 1967 ;

insiste pour que les hautes parties contractantes de la Quatrième Convention de Genève (Israël, Etats-Unis, Etats de l'Union européenne Russie, ainsi que la Suisse, Etat dépositaire) garantissent le bien-être de la population occupée. Il est urgent, entre autres, de mettre fin aux mesures punitives imposées au peuple palestinien en violation de la Quatrième Convention de Genève et que toute punition collective soit interdite - impôts, restrictions de l'aide et des voyages imposées à la suite des élections démocratiques récentes -, et qu'on exige de la puissance occupante qu'elle remplisse ses obligations en vue du bien-être de la population dans tous les secteurs qui sont sous son contrôle, y compris dans la bande de Gaza ;

rappelle aux Nations Unies et à leurs Etats membres la responsabilité qu'a l'ONU de faire de Jérusalem une cité ouverte et sans exclusive pour les deux peuples et les trois religions, avec un partage en termes de souveraineté et de citoyenneté ;

encourage le gouvernement israélien à établir sa sécurité sur la paix avec tous ses voisins, par la négociation équitable sur les frontières définitives avec ces pays et en excluant de leur imposer unilatéralement le tracé de ces frontières ;

encourage l'Autorité palestinienne à faire participer des partis de toutes tendances politiques au processus de démocratie et de règlement non violent du conflit, à protéger les droits démocratiques de sa population de toute pression extérieure, en tant que droits légitimes dans le cadre du droit international, à continuer à affirmer le cessez-le-feu unilatéral existant vis-à-vis d'Israël, à l'étendre à tous les partis, et à manifester que toutes les formes de violence et d'attentats de part et d'autre des frontières de 1967 entre Israël et les territoires palestiniens occupés, frappant de part et d'autre des victimes innocentes, doivent cesser ;

appelle les Eglises membres et le COE à faire preuve de solidarité avec les populations des deux parties au conflit en témoignage de paix :

  • faire campagne en faveur des mesures indiquées ci-dessus en exprimant la préoccupation des Eglises du monde entier à propos du conflit israélo-palestinien et des conséquences de ce conflit dans différentes régions, et en affirmant le besoin toujours plus urgent que les autorités responsables prennent des mesures pour redresser la situation ; exercer des formes légitimes de pression en vue de favoriser une paix juste et de mettre un terme aux activités illégales de la part d'Israéliens ou de Palestiniens ;

  • trouver des façons constructives d'aborder la question des menaces ressenties par le peuple juif, parmi lesquelles la nature, l'importance et les effets du racisme dans le contexte local, national et international ;

  • tenir compte des appels à l'aide lancés par les Eglises de Jérusalem en ce temps d'épreuve, les aider dans le service qu'elles accomplissent dans la société et soutenir le travail d'entraide des Eglises auprès des personnes dans le besoin ; chercher l'appui des Eglises du Moyen-Orient en vue d'informer d'autres Eglises sur ce conflit, sur la région et sur la voie menant à la paix ; prier pour la paix ;

  • envoyer des membres d'Eglise en Israël et en Palestine dans le cadre du Programme oecuménique d'accompagnement en Palestine et en Israël jusqu'à ce que cesse l'occupation ;

  • entrer en dialogue avec les Eglises qui font une relation entre les événements actuels au Moyen-Orient et certaines prophéties bibliques. Ce dialogue pourrait comporter des perspectives concrètes et légitimes à propos de la justice, des effets de cette relation sur la présence et le témoignage des Eglises chrétiennes dans cette région, ainsi que des discussions à propos de la nature du témoignage chrétien pour la paix au Moyen-Orient ;

  • travailler à l'amélioration de la sécurité de l'ensemble de la population de cette région, conformément à la note publiée par la Neuvième Assemblée du COE, en demandant instamment aux gouvernements concernés d'appuyer la création au Moyen-Orient d'une zone exempte d'armes nucléaires incluant Israël et l'Iran.

Les pouvoirs et les autorités responsables n'offrant guère de perspectives d'un avenir durable, tant pour les Israéliens que pour les Palestiniens, le monde entier étant de plus en plus préoccupé par l'évolution du conflit, les divers plans de paix et les nombreuses résolutions de l'ONU restant inappliqués, le Comité exécutif du Conseil oecuménique des Eglises, réuni à Genève du 16 au 19 mai 2006, en est arrivé à une conclusion simple : il faut que la paix arrive bientôt, sinon il se pourrait que, de longtemps, elle ne vienne pour aucun des deux peuples.

Le non-respect du droit international a, sur le terrain, amené la situation à un point de non-retour. Les disparités sont effrayantes. L'une des deux parties se positionne en vue d'établir unilatéralement des frontières définitives sur un territoire appartenant à l'autre ; cette dernière se trouve de plus en plus confinée sur les enclaves éparses qui subsistent. D'un côté, on contrôle de plus en plus de terrain et de ressources en eau, de l'autre, des familles de plus en plus nombreuses se voient privées de terre et de moyens de subsistance. D'un côté, on installe autant de personnes que possible sur des terrains occupés ; de l'autre, le nombre de réfugiés sans abri et sans terre augmente. L'une des deux parties contrôle Jérusalem, cette ville commune à deux peuples et à trois religions universelles ; l'autre - les musulmans et les chrétiens - voit se restreindre sa présence démographique, commerciale et religieuse à Jérusalem. De part et d'autre, des forces militaires ou des groupes armés frappent par-dessus la frontière de 1967 en tuant des civils innocents. Des deux côtés, les autorités tolèrent ces agressions.

Finalement, la partie décidée à conserver ce qu'elle a illégalement acquis obtient le soutien de la communauté internationale. Celle qui, désespérée face à ces acquis illégaux, a choisi de nouveaux dirigeants au moyen d'élections légitimes se voit isolée et punie.

Toutes les parties en conflit ainsi que les puissances étrangères qui y sont impliquées sont maintenant confrontées à un monde dangereusement divisé à propos de ce conflit, un monde de plus en plus convaincu que l'objectif de la paix pour tous a été bradé au profit d'une seule des deux parties.

En ce moment crucial, la contribution des Eglises peut consister à parler d'un point de vue éthique. Les actions évoquées ci-dessus, ainsi que d'autres semblables, ne sauraient se justifier d'un point de vue moral, juridique, voire même politique.

Vers la fin de la longue lutte pour les droits civils, aux Etats-Unis, Martin Luther King écrivait :

« On peut utiliser le temps, soit de façon constructive, soit de façon destructive. Il me semble de plus en plus que les gens de mauvaise volonté ont utilisé le temps bien plus efficacement que les gens de bonne volonté. Il faudra que nous nous repentions, dans notre génération, non seulement pour les paroles et les actes de haine des méchants, mais aussi pour le terrible silence des bons… Il faut utiliser le temps de manière créative, en sachant que c'est toujours le moment de faire ce qui est juste » [Lettre de la prison de Birmingham, 1965]

Ce sévère diagnostic s'applique tout autant à la lutte en faveur d'une paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens. Ce qui a longtemps caractérisé les actions sur le terrain, c'est l'impunité par rapport au droit international, à la Charte des Nations Unies, aux résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU et aux décisions de la Cour internationale de justice. On voit maintenant se profiler le même phénomène dans la politique internationale vis-à-vis de ce conflit. Les normes légales qui se réfèrent si directement à ce conflit - intégrité territoriale, règlement pacifique des conflits, droit à l'autodétermination et droit à la légitime défense, entre autres - sont de plus en plus largement ignorées.

Les appels demandant l'application de ces normes jalonnent six décennies de la politique de l'Eglise concernant ce conflit, notamment les déclarations du COE sur « Le mur dans les territoires palestiniens occupés et l'annexion par Israël du territoire palestinien » (2004), « La réponse oecuménique au conflit israélo-palestinien » (2002 et 2001), « Les négociations sur le statut définitif de Jérusalem » (2000), « Le statut de Jérusalem » (1998), « Le Moyen-Orient » (1993, 1983, 1974, 1969, 1968 et 1967), « Jérusalem » (1980, 1975 et 1974), et « La naissance d'Israël comme Etat » (1948). Il en ressort un thème : « Ce que nous voulons, c'est une justice égale tant pour le peuple palestinien que pour le peuple juif au Moyen-Orient » (Comité exécutif du COE, Bad Saarow, DDR, 1974), mais le droit international n'a pas été appliqué de façon concluante pour le bien commun.

Plus récemment, le COE a demandé au « Quartet » sur le Moyen-Orient de donner à la nouvelle autorité palestinienne le temps d'élaborer sa politique et d'en faire la démonstration. Il a également appelé les membres du Quartet - Etats-Unis, Union européenne, Russie et Nations Unies - à faire preuve d'impartialité dans la gestion de ce conflit et à être le tiers déterminé et objectif indispensable pour amener les autorités israéliennes et palestiniennes à des négociations équitables.

Il est nécessaire que les deux parties respectent les accords existants. Il faut protéger la démocratie là où elle prend racine. L'usage de la violence nuit à des relations bilatérales normales, pour les autorités tant israéliennes que palestiniennes.

Il faut cesser d'avoir deux poids et deux mesures, c'est indispensable pour la paix. Il faut sortir de l'impasse dans laquelle on se trouve actuellement. Toutes les parties doivent bien voir qu'il est nécessaire et humainement profitable de réorienter les décisions politiques actuelles sur des engagements juridiques à long terme et des obligations morales incontestables. Il existe actuellement une chance précieuse de sauver la vie.

Le Comité exécutif du Conseil oecuménique des Eglises, réuni à Bossey (Suisse) du 16 au 19 mai 2006,

demande instamment à la communauté internationale d'établir des contacts et d'entamer le dialogue avec tous les responsables légitimement élus du peuple palestinien en vue de résoudre les divergences de vues, et de ne pas les isoler, ni d'accroître les souffrances de leur peuple ;

soutient fermement et appelle la communauté internationale à soutenir des négociations bilatérales et équitables menant à une reconnaissance réciproque entre Israël et la Palestine, et à la résolution des autres points controversés et importants constituant des obstacles à la paix qui sont signalés dans la succession de résolutions du Conseil de sécurité et de l'Assemblée générale des Nations Unies ;

recommande que, dans l'intérêt d'un traitement équitable et pour servir de base nouvelle à la paix, les deux parties soient tenues d'observer un critère unique en vue de mettre fin à la violence, d'appliquer les accords existants et de reconnaître mutuellement leur existence, y compris les frontières de 1967 ;

insiste pour que les hautes parties contractantes de la Quatrième Convention de Genève (Israël, Etats-Unis, Etats de l'Union européenne Russie, ainsi que la Suisse, Etat dépositaire) garantissent le bien-être de la population occupée. Il est urgent, entre autres, de mettre fin aux mesures punitives imposées au peuple palestinien en violation de la Quatrième Convention de Genève et que toute punition collective soit interdite - impôts, restrictions de l'aide et des voyages imposées à la suite des élections démocratiques récentes -, et qu'on exige de la puissance occupante qu'elle remplisse ses obligations en vue du bien-être de la population dans tous les secteurs qui sont sous son contrôle, y compris dans la bande de Gaza ;

rappelle aux Nations Unies et à leurs Etats membres la responsabilité qu'a l'ONU de faire de Jérusalem une cité ouverte et sans exclusive pour les deux peuples et les trois religions, avec un partage en termes de souveraineté et de citoyenneté ;

encourage le gouvernement israélien à établir sa sécurité sur la paix avec tous ses voisins, par la négociation équitable sur les frontières définitives avec ces pays et en excluant de leur imposer unilatéralement le tracé de ces frontières ;

encourage l'Autorité palestinienne à faire participer des partis de toutes tendances politiques au processus de démocratie et de règlement non violent du conflit, à protéger les droits démocratiques de sa population de toute pression extérieure, en tant que droits légitimes dans le cadre du droit international, à continuer à affirmer le cessez-le-feu unilatéral existant vis-à-vis d'Israël, à l'étendre à tous les partis, et à manifester que toutes les formes de violence et d'attentats de part et d'autre des frontières de 1967 entre Israël et les territoires palestiniens occupés, frappant de part et d'autre des victimes innocentes, doivent cesser ;

appelle les Eglises membres et le COE à faire preuve de solidarité avec les populations des deux parties au conflit en témoignage de paix :

  • faire campagne en faveur des mesures indiquées ci-dessus en exprimant la préoccupation des Eglises du monde entier à propos du conflit israélo-palestinien et des conséquences de ce conflit dans différentes régions, et en affirmant le besoin toujours plus urgent que les autorités responsables prennent des mesures pour redresser la situation ; exercer des formes légitimes de pression en vue de favoriser une paix juste et de mettre un terme aux activités illégales de la part d'Israéliens ou de Palestiniens ;

  • trouver des façons constructives d'aborder la question des menaces ressenties par le peuple juif, parmi lesquelles la nature, l'importance et les effets du racisme dans le contexte local, national et international ;

  • tenir compte des appels à l'aide lancés par les Eglises de Jérusalem en ce temps d'épreuve, les aider dans le service qu'elles accomplissent dans la société et soutenir le travail d'entraide des Eglises auprès des personnes dans le besoin ; chercher l'appui des Eglises du Moyen-Orient en vue d'informer d'autres Eglises sur ce conflit, sur la région et sur la voie menant à la paix ; prier pour la paix ;

  • envoyer des membres d'Eglise en Israël et en Palestine dans le cadre du Programme oecuménique d'accompagnement en Palestine et en Israël jusqu'à ce que cesse l'occupation ;

  • entrer en dialogue avec les Eglises qui font une relation entre les événements actuels au Moyen-Orient et certaines prophéties bibliques. Ce dialogue pourrait comporter des perspectives concrètes et légitimes à propos de la justice, des effets de cette relation sur la présence et le témoignage des Eglises chrétiennes dans cette région, ainsi que des discussions à propos de la nature du témoignage chrétien pour la paix au Moyen-Orient ;

  • travailler à l'amélioration de la sécurité de l'ensemble de la population de cette région, conformément à la note publiée par la Neuvième Assemblée du COE, en demandant instamment aux gouvernements concernés d'appuyer la création au Moyen-Orient d'une zone exempte d'armes nucléaires incluant Israël et l'Iran.