Le Comité exécutif a examiné attentivement les demandes d'admission suivantes qui sont soumises au Comité central pour décision.

1. Eglises membres

1. Eglise évangélique baptiste d'Angola

(Igreja Evangélica Baptista em Angola)

C'est en 1878 que la Société des missions baptistes (Royaume Uni) a commencé à travailler en Angola. Au cours des années 1961-1974 (connues sous l'appellation ‘années d'exil'), la plupart des chrétiens baptistes se sont réfugiés au Congo. Deux ans après l'indépendance de l'Angola, en 1977, a eu lieu la première Assemblée générale, et l'Eglise évangélique baptiste est devenue autonome. Sa confession de foi déclare : « Nous croyons que les Ecritures enseignent qu'il y a un Dieu vivant et véritable, esprit infini et intelligent, créateur et juge suprême des cieux et de la terre, glorieux en sainteté et digne de toute louange, confiance et amour, qui existe en trois personnes dans l'unité et la diversité, le Père, le Fils et le Saint Esprit, égales dans toute la perfection divine, remplissant des fonctions distinctes dans l'accomplissement de la grande oeuvre de la rédemption ». Cette Eglise a les sacrements du baptême (baptême des croyants par immersion) et de la sainte communion. Son organisation est conforme à la tradition baptiste. L'organe directeur suprême est l'Assemblée générale. Il y a 300 communautés locales dans 8 des 18 provinces du pays, avec au total 90.000 croyants baptisés et plus de 200.000 membres fréquentant l'Ecole du Dimanche (chiffres de 2001). L'Eglise est desservie par 77 pasteurs (dont 5 femmes) et environ 150 autres collaborateurs à plein temps. Elle dispose de son propre séminaire de théologie à Luanda. Elle possède 4 dispensaires, plusieurs écoles primaires, elle gère 4 projets agricoles, un centre pour les enfants des rues et 4 centres de formation professionnelle.

La première demande d'information a été reçue en 2001, mais les premières discussions remontent à 1995, à l'occasion d'une visite de membres du personnel du COE en Angola. A cette époque, il y avait encore dans cette Eglise une majorité anti oecuménique. Le 22 novembre 2001, le Comité exécutif de l'Eglise a pris la décision de demander l'adhésion et a exprimé son accord avec la Base du COE. Cette Eglise est membre du Conseil des Eglises chrétiennes d'Angola et de l'Alliance baptiste mondiale.

En octobre 2003, le pasteur Konrad Raiser, qui était alors Secrétaire général du COE, et le pasteur André Karamaga ont rencontré les responsables de l'Eglise au cours d'une visite officielle en Angola. Ils ont conclu leur rapport en exprimant l'espoir que la demande d'admission de l'Eglise évangélique baptiste d'Angola reçoive l'approbation du Comité central en février 2005 (ce rapport est disponible).

Proposition de décision : Le Comité exécutif recommande au Comité central de recevoir l'Eglise évangélique baptiste d'Angola en qualité d'Eglise membre pour faire partie de la communion fraternelle du Conseil oecuménique des Eglises.

2. L'Eglise africaine (Nigéria) [The African Church (Nigeria)]

L'Eglise africaine est une Eglise d'institution africaine, fondée en 1901. Selon l'énoncé de sa mission : « L'Eglise africaine reçoit et accepte la Sainte Bible comme norme de sa foi. Elle accepte également l'Ancien et le Nouveau Testaments comme canoniques et suffisants pour le salut. Elle accepte et croit à la paternité de Dieu et à la Sainte Trinité ». Cette Eglise pratique les sacrements du baptême et de la sainte communion. Sa doctrine et sa liturgie sont proches de la tradition anglicane. Elle a un chef spirituel, le Primat, qui est à la tête du clergé, et un président laïc, à la tête des laïcs. Toute décision importante concernant l'Eglise doit toujours être prise à la fois par les ministres et par les laïcs. L'organe dirigeant suprême est la Conférence générale. Cette Eglise a plus de 100.000 membres communiants répartis en 715 paroisses regroupées en 29 diocèses dans l'ensemble du Nigéria. Elle est desservie par 552 ministres. Depuis 1983, les ministres sont formés au Collège de théologie de l'Eglise africaine qui, depuis 1992, est affilié à l'Université d'Ibadan. L'Eglise possède 3 écoles, 2 hôpitaux, plusieurs centres sociaux et des projets de développement.

La première demande d'information a été exprimée officieusement avant l'Assemblée d'Harare. En mai 1999, la Conférence générale a décidé de demander l'adhésion et a exprimé son accord avec la Base du COE. Les motivations de cette adhésion sont les suivantes : participer à la communion fraternelle, en bénéficier pour développer les ressources humaines, théologiques et de formation, contribuer au mouvement oecuménique, par exemple pour ce qui est de ses expériences dans le domaine de la mission et de l'évangélisation, et servir de lien entre les Eglises « historiques » et les Eglises d'institution africaine. Cette Eglise est membre du Conseil chrétien du Nigéria, de l'Association chrétienne du Nigéria et de la Conférence des Eglises de toute l'Afrique.

L'Eglise africaine a reçu, en septembre 2001, la visite d'une délégation du COE composée de l'évêque E. Renz, président du COE, de Sa Grâce l'évêque Suriel de l'Eglise orthodoxe copte, de Mme Idah Njobvu, de l'Eglise réformée de Zambie, membre du Comité central, et du P. Kwame Labi, du personnel du COE. Les conclusions du rapport de cette délégation sont positives et ses membres ont exprimé leur appui à cette demande d'admission (ce rapport est disponible). Le Conseil chrétien du Nigéria a également fait part de son accord.

Proposition de décision : Le Comité exécutif recommande au Comité central de recevoir l'Eglise africaine (Nigéria) [The African Church (Nigeria]) comme Eglise membre de la communauté fraternelle du Conseil oecuménique des Eglises.

3. Eglise méthodiste d'Indonésie

L'Eglise méthodiste d'Indonésie est le fruit du travail missionnaire de l'Eglise méthodiste d'Amérique dans le Nord de Sumatra, commencé en 1904. Elle a obtenu son autonomie en 1964. A partir du Nord de Sumatra, elle s'est diffusée dans d'autres parties de l'île et de l'ensemble du pays (notamment à Java). Son organisation est conforme à la tradition méthodiste. L'organe directeur suprême est la Conférence générale. Cette Eglise compte actuellement 119.000 membres, répartis en 469 communautés locales, regroupées en 12 districts, il y a deux conférences annuelles. Les pasteurs ordonnés sont au nombre de 232. La formation théologique se déroule dans deux séminaires. L'Eglise ordonne les femmes (près de la moitié des étudiant-e-s sont des femmes). Les objectifs prioritaires de cette Eglise se situent dans les domaines suivants : mission et évangélisation, éducation (48 écoles primaires, 40 établissements secondaires du premier cycle, 22 du deuxième cycle, 1 université, 1 académie), ministère urbain et rural, jeunesse, femmes. L'éducation a joué un rôle essentiel dans la vie et dans l'histoire de l'Eglise méthodiste d'Indonésie et continue d'en être le principal ministère au sein de la société. Presque chaque paroisse dispose d'une école. Dans le district de Medan, il y a davantage d'écoliers (24.000) que de membres d'Eglise (17.000).

La première demande d'information au sujet de l'adhésion au COE date de 1991. Etant membre fondateur du Conseil des Eglises d'Indonésie (qui est devenu plus tard la Communion des Eglises…), l'Eglise méthodiste pensait qu'elle était déjà membre du COE. Pour des raisons inconnues, il n'y a pas eu de suite à cette demande. Une nouvelle demande d'admission a été faite en mars 2002, et le Conseil des évêques a donné son accord à la Base du COE. La principale motivation de cette adhésion est le désir de participer pleinement au mouvement oecuménique, non seulement en Indonésie et en Asie, mais également au niveau mondial. L'Eglise méthodiste d'Indonésie est membre de la Conférence chrétienne d'Asie et du Conseil méthodiste mondial.

Une délégation du COE a rendu visite à cette Eglise en juin 2003. Cette délégation était composée de Mme Frieda Mangunsong, de l'Eglise chrétienne protestante Batak, membre du Comité central, du pasteur Richard Daulay, Secrétaire général adjoint de la Communion des Eglises d'Indonésie, et de M. Hubert van Beek, du personnel du COE. Dans leur rapport, ils ont dit leur conviction que l'Eglise méthodiste d'Indonésie faisait partie de la famille oecuménique et souhaitait y participer activement, et ils recommandent à l'unanimité de la recevoir comme Eglise membre du COE (ce rapport est disponible).

Proposition de décision : Le Comité exécutif recommande au Comité central de recevoir l'Eglise méthodiste d'Indonésie comme Eglise membre de la communauté fraternelle du Conseil oecuménique des Eglises.

4. Convention baptiste d'Haïti

La Convention baptiste d'Haïti regroupe des Eglises locales baptistes d'origines missionnaires diverses, parmi lesquelles les Eglises baptistes américaines et la Convention baptiste du Sud. Elle est autonome depuis 1964. Selon sa déclaration de foi, la Convention baptiste d'Haïti croit que les saintes Ecritures sont la seule autorité en matière de foi, elle croit à la Sainte Trinité, à la régénération personnelle du croyant par le Saint Esprit, à la purification de tout péché au moyen du sang du Christ, à la résurrection et au retour imminent de Jésus Christ et à la résurrection des morts. Les Eglises membres de cette Convention pratiquent les sacrements du baptême (baptême des croyants par immersion) et de la sainte communion. L'organisation de cette Convention est conforme à la tradition baptiste. L'organe directeur suprême est l'Assemblée générale dans laquelle toutes les Eglises locales sont représentées. Le nombre total des membres baptisés est de 80.000, répartis en 101 communautés locales, desservies par 107 pasteurs. La première femme pasteure a été ordonnée il y a cinq ans. La Convention possède une université avec une faculté de théologie, un centre de conférence, un hôpital et une clinique ophtalmologique, deux écoles secondaires et un centre de jeunesse.

La demande d'admission comportant l'accord avec la Base du COE a été reçue en mai 2000. Cette demande d'admission était la suite directe de la visite du Secrétaire général un peu auparavant, le même mois. La motivation principale de cette adhésion au COE est le désir de la CBH de s'ouvrir à d'autres Eglises, de vivre l'unité dans un contexte de diversité et de respect mutuel, et de faire partie d'un espace dans lequel les échanges se font dans un esprit de tolérance. Haïti a été évangélisé par des fondamentalistes. La CBH participe de cet héritage conservateur. Elle est impliquée dans un effort intentionnel et continu de formation et d'éducation visant à promouvoir l'ouverture parmi ses membres et ses pasteurs. La Convention baptiste de Haïti est membre de la Fédération protestante de Haïti, du Conseil des Eglises évangéliques de Haïti et de la Communion baptiste de la Caraïbe. Elle a demandé son adhésion à la Conférence des Eglises des Caraïbes.

Une délégation du COE, composée du pasteur Jeffrey McKenzie, de l'Union baptiste de la Jamaïque, membre du Comité central, du pasteur Bienné Lamerique, vice-président de la Fédération protestante d'Haïti, et de M. Hubert van Beek, du personnel du COE, a rendu visite à la Convention baptiste d'Haïti en novembre 2003. Cette délégation recommande chaleureusement que la CBH soit admise en qualité d'Eglise membre du COE (ce rapport est disponible). Elle propose également d'établir une relation fraternelle entre la Convention baptiste d'Haïti et l'Union baptiste de la Jamaïque, étant donné qu'il s'agit de deux Eglises de même confession vivant dans deux pays voisins.

Proposition de décision : Le Comité exécutif recommande au Comité central de recevoir la Convention baptiste d'Haïti comme Eglise membre de la communauté fraternelle du Conseil oecuménique des Eglises.

5. Eglise protestante évangélique de Guinée

L'Eglise est issue de l'Alliance chrétienne et missionnaire, organe de mission évangélique qui s'inscrit dans la tradition du méthodisme américain. Les missionnaires sont venus de la Sierra Leone voisine et ont fondé l'Eglise en 1918. Celle-ci est devenue autonome en 1962. Aujourd'hui, elle est entièrement sous direction guinéenne et est également autonome financièrement. Elle compte 65 000 membres, dont 38 000 baptisés. L'Eglise pratique un baptême de confession (âge minimum : 12 ans). Elle confesse le Dieu trinitaire, Père, Fils et Saint-Esprit, et Jésus Christ comme seul Sauveur, et croit en l'autorité de la Bible. La sainte communion est célébrée le premier dimanche de chaque mois. L'EPEG est une Eglise de tradition évangélique, qui met l'accent sur la nature pécheresse de l'être humain et la nécessité d'un salut personnel en Christ. Mais ses dirigeants ont conscience qu'elle a besoin d'une conception plus large de l'Evangile pour témoigner dans la société guinéenne, qui souffre encore de sa longue période d'isolement sous le régime de Sekou Touré.

L'EPEG a pour organe directeur suprême son assemblée générale. Elle compte 560 paroisses, desservies par 310 pasteurs, et a son propre institut biblique pour la formation théologique. Il n'y a pas encore de femme pasteur mais l'Eglise n'y est pas opposée. Dans le domaine social, l'EPEG administre 20 crèches, 15 écoles primaires et 11 écoles secondaires, 4 dispensaires et plusieurs projets de développement rural. Elle a aussi participé activement à l'assistance aux réfugiés dans la région frontalière avec la Sierra Leone et s'est mise récemment à travailler dans le domaine de la lutte contre le VIH/sida. Elle a de bonnes relations avec d'autres Eglises de Guinée. Avec l'Eglise catholique romaine et la petite Eglise anglicane, l'EPEG a formé le Conseil chrétien de Guinée. Elle est également membre de l'Association des Eglises et missions évangéliques de Guinée et du Conseil interreligieux, organe important dans un pays à majorité musulmane (85 % des 7,5 millions d'habitants sont musulmans, 5,6 % sont catholiques romains et 1,5 % sont évangéliques).

Les premiers contacts avec le COE remontent à 2003, lors de la visite en Guinée de Mme Jeannette Aneyé (Côte d'Ivoire), membre du Comité central. L'initiative de la demande d'admission vient de l'actuel président de l'Eglise, le pasteur Elie Feindouno, et a été approuvée en février 2004 par l'assemblée générale, qui a accepté la Base du COE. Elle est essentiellement motivée par le désir d'apprendre au contact d'autres Eglises et de former le personnel aux nombreuses tâches nouvelles auxquelles l'Eglise est confrontée, en particulier le ministère en milieu urbain et le travail auprès des enfants.

L'EPEG a reçu en mars 2004 la visite de Mme Jeannette Aneyé et de M. Hubert van Beek, qui ont rencontré les membres de son Comité exécutif, ainsi que d'autres comités, et le personnel. La question de la contribution de membre et des nouveaux critères d'admission a été discutée avec ses dirigeants. L'EPEG n'est pas encore membre de la CETA pour la simple raison qu'elle en ignorait l'existence. Informés par la délégation, ses responsables ont décidé de prendre contact avec la CETA en vue de déposer une demande d'admission. La délégation recommande vivement que l'EPEG soit reçue comme membre du COE.

Proposition de décision : Le Comité exécutif recommande au Comité central de recevoir l'Eglise protestante évangélique de Guinée comme Eglise membre de la communauté fraternelle du Conseil oecuménique des Eglises.

6. Eglise protestante des Pays-Bas

Le 1er mai 2004, trois Eglises membres des Pays-Bas - l'Eglise réformée néerlandaise, les Eglises réformées des Pays-Bas et l'Eglise évangélique luthérienne du Royaume des Pays-Bas - se sont unies pour former l'Eglise protestante des Pays-Bas. Cette Eglise demande maintenant à être admise comme membre à la place des trois anciennes Eglises membres auxquelles elle succède.

Proposition de décision : Le Comité exécutif recommande au Comité central de recevoir l'Eglise protestante des Pays-Bas comme Eglise membre de la communauté fraternelle du Conseil oecuménique des Eglises.

7. Eglise morave - province britannique et EFBU

L'Eglise morave du continent européen et l'Eglise morave - province britannique, toutes deux membres du Conseil oecuménique des Eglises, ont demandé à être admises conjointement comme membre sous le nom d'Eglise morave - province britannique et EFBU.

Proposition de décision : Le Comité exécutif recommande au Comité central de recevoir l'Eglise morave - province britannique et EFBU comme Eglise membre de la communauté fraternelle du Conseil oecuménique des Eglises.

II. Eglises membres associées

1. Association des Eglises évangéliques réformées du Burkina Faso

L'Association est un groupement d'Eglises locales (paroisses) situées principalement dans le nord du Burkina Faso et dans la capitale, Ouagadougou, et issues du travail d'évangélisation du pasteur Kinda Lazare, qui s'est séparé des Assemblées de Dieu (pentecôtistes) en 1977. Sa fondation officielle remonte à 1986. Le pasteur Kinda a étudié à l'Institut de théologie de Porto Novo (Bénin) où il a découvert la tradition réformée presbytérienne. Lui-même et ses compagnons ont entrepris un travail d'évangélisation dans les campagnes reculées et la plupart des membres de cette Eglise sont des chrétiens de la première génération. Les paroisses se trouvent dans la région du Sahel, là où la population est la plus pauvre et vit dans des conditions précaires et très rudes, n'ayant pour subsister qu'une récolte de mil ou de sorgho par an. L'Association essaie de venir en aide aux paysans en creusant des puits, en installant des pompes à eau, en créant des banques de céréales, en construisant des écoles et des dispensaires, un petit orphelinat, etc. Le pasteur Kinda a pu établir des relations avec plusieurs institutions oecuméniques qui soutiennent ces projets.

L'Association reconnaît l'autorité souveraine de la parole de Dieu incarnée en Jésus Christ, révélée par le Saint-Esprit dans les livres canoniques de l'Ancien et du Nouveau Testament et confessée dans le Symbole des apôtres, les symboles oecuméniques et les confessions de foi de la Réformation.

Elle compte actuellement neuf Eglises et trois centres d'évangélisation qui deviendront aussi des Eglises locales. Chaque paroisse a un pasteur et un conseil paroissial. A l'avenir, les Eglises locales seront regroupées en consistoires et en synodes généraux. Le synode général, composé de délégués des régions, fait office d'assemblée générale de l'Association. Le 8 février 2000, l'assemblée générale a décidé de demander au COE son admission en qualité de membre et a accepté officiellement la Base. L'Association est déjà membre de la Conférence des Eglises de toute l'Afrique et de l'Alliance réformée mondiale. Elle ne fait pas partie de la seule organisation d'Eglises du Burkina Faso, la Fédération des Eglises et missions évangéliques.

Mme Jeannette Aneyé, membre du Comité central, et M. Hubert van Beek ont rendu visite à l'Association en février 2004 et ont eu des rencontres nombreuses avec certaines des Eglises locales. L'Association est vraiment une Eglise des pauvres. Sa force tient à ce qu'elle témoigne de l'Evangile parmi les pauvres, en actes et en paroles. Sa faiblesse est celle de sa direction, qui semble dépendre presque entièrement d'une personnalité charismatique, le pasteur Kinda, qui en est le fondateur et le président. Des doutes subsistent quant au nombre total des membres de l'Association. Le nombre officiel, indiqué dans la demande, est de 38 887. C'est également le chiffre qui a été communiqué à l'ARM. Pendant la visite, plusieurs chiffres différents, inférieurs, ont été cités. La délégation a aussi relevé des relations difficiles entre l'Association et la Fédération des Eglises et missions évangéliques du Burkina Faso. D'autre part, l'Association est le seul groupement ecclésial de ce pays qui cherche à nouer des liens avec le mouvement oecuménique, en Afrique et dans le monde. Compte tenu de ces considérations et du fait que le COE n'a pas d'Eglise membre au Burkina Faso, la délégation recommande que l'Association soit reçue comme Eglise membre associée du COE. La question de la contribution de membre et des nouveaux critères d'admission a été discutée avec le pasteur Kinda.

Proposition de décision : Le Comité exécutif recommande au Comité central de recevoir l'Association des Eglises évangéliques réformées du Burkina Faso comme Eglise membre associée de la communauté fraternelle du Conseil oecuménique des Eglises.

2. Eglise presbytérienne de Colombie

(Iglesia presbiteriana de Colombia)

L'Eglise presbytérienne de Colombie (IPC), totalement hispanophone, compte aujourd'hui environ 12 000 à 15 000 membres baptisés. Elle a été fondée par des missionnaires venus des Etats-Unis en 1856. Son Eglise mère est l'Eglise presbytérienne, Etats-Unis, Louisville, Kentucky (Etats-Unis), avec laquelle l'IPC garde de bonnes et étroites relations.

L'éducation est l'un des principaux domaines d'intérêt et de témoignage de l'Eglise. Depuis 1889, celle-ci administre le « Colegio americano » et s'est investie récemment dans la création de la « Corporación Universitaria Reformada » (Société universitaire réformée) à Barrranquilla. Elle s'occupe aussi activement de plusieurs collèges américains et paroissiaux de Colombie.

Cette Eglise milite activement pour la justice et la paix en Colombie et pour l'autonomisation des femmes et des jeunes. Si sa demande est acceptée, elle deviendra la première Eglise membre du COE en Colombie. Elle vient avec sa sensibilité écologique et sa soif de contacts interreligieux. Des femmes occupent des postes de direction dans l'Eglise et la communauté et l'Eglise pratique l'ordination des femmes.

Membre du Conseil des Eglises d'Amérique latine (CLAI) depuis 1994, l'Eglise presbytérienne de Colombie est également membre de la « Red Ecuménica de Colombia » (Réseau oecuménique de Colombie), organisation oecuménique parrainée par le COE, le CLAI, Church World Service, Lutheran World Relief, Kerken in Aktie et Christian Aid.

Depuis 2001, l'Eglise est en relation étroite avec le COE-CEAI.

L'évêque Aldo Etchegoyen, membre du Comité central, et M. Elias Abramides, membre de la Commission « justice, paix et création » ont rendu visite à l'Eglise en janvier 2005 et présenté un rapport détaillé, qui est disponible en espagnol. Ils recommandent vivement que l'Eglise soit reçue comme membre associé de la communauté fraternelle du COE.

Proposition de décision : Le Comité exécutif recommande au Comité central de recevoir l'Eglise presbytérienne de Colombie comme Eglise membre associée de la communauté fraternelle du Conseil oecuménique des Eglises.

3. Eglise méthodiste de Porto Rico

(Iglesia Metodista de Puerto Rico)

L'Eglise méthodiste de Porto Rico (IMPR), qui compte aujourd'hui environ 12 000 à 15 000 membres baptisés, a été fondée par des missionnaires venus des Etats-Unis en 1900. L'Eglise mère est l'Eglise méthodiste unie (Etats-Unis), New York, avec laquelle l'IMPR est en bonnes et étroites relations. L'IMPR est membre du Conseil des Eglises d'Amérique latine (CLAI) et de la Conférence des Eglises des Caraïbes. Elle est aussi membre du Séminaire de théologie de Porto Rico.

Après s'être vu offrir une certaine autonomie en 1972, l'IMPR est finalement devenue totalement autonome en 1992. Elle s'occupe de projets relatifs à l'éducation en tenant des garderies et des écoles primaires et secondaires, et milite pour la défense des droits de l'homme.

Si sa demande est acceptée, elle sera la première Eglise membre du COE à Porto Rico. Totalement hispanophone, elle vient avec sa sensibilité écologique et sa soif de contacts interreligieux. Des femmes occupent des postes de direction dans la hiérarchie de l'Eglise (ordination des femmes) et la communauté. Elle est très bien organisée, dotée d'une structure autonome, qui sait encadrer et entourer les fidèles, les enfants, les jeunes et les personnes âgées, laïques ou ordonnées. Elle fait du très bon travail dans les domaines de la mission et de la diaconie et les laïcs participent activement à la vie de l'Eglise.

L'évêque Aldo Etchegoyen, membre du Comité central, et M. Elias Abramides, membre de la Commission « justice, paix et création », ont rendu visite à l'Eglise en janvier 2005 et présenté un rapport détaillé, qui est disponible en espagnol. Ils recommandent vivement que l'Eglise soit reçue comme membre associé de la communauté fraternelle du COE et ils concluent leur rapport en relevant que cette petite Eglise manifeste une grande sincérité et un vif désir d'élargir ses horizons et d'approfondir son engagement oecuménique en rejoignant la communauté fraternelle des Eglises membres du COE.

Proposition de décision : Le Comité exécutif recommande au Comité central de recevoir l'Eglise méthodiste de Porto Rico comme Eglise membre associée de la communauté fraternelle du Conseil oecuménique des Eglises.

III Demandes d'admission en instance

6 Eglises ont rempli leur dossier et attendent encore de recevoir une visite ainsi que la présentation de recommandations au Comité exécutif.

Ces visites seront organisées de façon à ce que les Eglises qui ont rempli leur dossier puissent être rencontrées et que leur candidature soit soumise au Comité exécutif qui suivra l'Assemblée.

Proposition de décision : Le Comité exécutif recommande au Comité central que les Eglises dont les dossiers sont remplis soient invitées à envoyer des délégués comme observateurs à l'Assemblée