Image
Session plénière sur la diaconie œcuménique. Photo: Sean Hawkey/COE

Session plénière sur la diaconie œcuménique. Photo: Sean Hawkey/COE

«L’invitation au Pèlerinage de justice et de paix a offert une nouvelle occasion de réorienter notre compréhension de la diaconie et de nous retrouver œcuméniquement dans nos travaux diaconaux», déclare le pasteur Kjell Nordstokke à l’occasion du Comité central du Conseil œcuménique des Églises le 16 juin.

À l’occasion du rassemblement actuel de l’organe directeur du COE à Genève, M. Nordstokke a présenté le document conjoint du COE, de la Fédération luthérienne mondiale et d’ACT Alliance intitulé «Appelés à une action transformatrice, la diaconie œcuménique».

M. Nordstokke souligne le rôle central que joue la diaconie dans la compréhension qu’ont les Églises de «qui sommes-nous et que faisons-nous».

«L’objectif de ce document», précise M. Nordstokke, «est de sceller les deux aspects de la diaconie basés sur les principes bibliques et théologiques, et d’expliquer comment les Églises s’engagent en actions».

«Dans ce document, nous soulignons comment la diaconie œcuménique peut associer la foi et les actions fondées sur les droits humains, tout en affirmant qu’il n’y a là aucune contradiction. Au contraire, les deux se renforcent mutuellement», ajoute M. Nordstokke.

Le secrétaire général d’ACT Alliance, Rudelmar Bueno de Faria, s’est exprimé en adoptant la vision de l’agence diaconale au sujet de la crise de valeurs à laquelle nous assistons aujourd’hui dans de nombreuses sociétés de la planète.

« Nous avons devant nous un nouveau moment de diaconie œcuménique, pas uniquement parce que le COE et ACT doivent coordonner leurs actions autour de processus mondiaux tels que les Objectifs de développement durable (ODD), mais parce qu’au sein de ACT, nous devons incarner nos valeurs chrétiennes et laisser notre identité renforcer nos travaux», affirme M. Faria.

La réduction à zéro fait partie du troisième Objectif de développement durable sur la promotion d’une vie saine et du bien-être pour tous; la plénière a ensuite entendu le directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus.

«La santé est le pilier central et fondamental des ODD.  Si vous êtes en bonne santé, vous pouvez tout espérer. Mais si vous n’êtes pas en bonne santé, vous ne pouvez qu’espérer aller mieux», explique M. Tedros.

«La santé et la guérison, comme vous le savez, sont au cœur de la vie et du travail de Jésus», ajoute M. Tedros, «et je suis convaincu que le moment est venu pour un nouvel élan vers une mobilisation des organisations d’inspiration religieuse en faveur d’une couverture sanitaire universelle».

Et de conclure: «Nous savons que les Églises et les autres organisations d’inspiration religieuse peuvent jouer un rôle fondamental dans la promotion des services de santé, et que leur voix est parfois plus puissante que celle des gouvernements».

La présidente du COE pour le Pacifique, la pasteure Mele’ana Puloka est revenue sur les travaux du COE sur une nouvelle stratégie œcuménique mondiale pour la santé, rappelant que l’année 2018 marque également le 50e anniversaire de l’ancienne Commission médicale chrétienne.

«Le long du Pèlerinage de Justice et de Paix, nous avons besoin que toutes les mains se mobilisent, pour garantir la santé pour tous, pour soutenir et plaider en faveur des pauvres et identifier comment les Églises peuvent incarner le ministère de guérison de Jésus Christ à l’heure actuelle», confie Mme Puloka.

Réunion du Comité central du COE