Lors de la séance consacrée au questions d'actualité, le comité central du Conseil oecuménique de Églises (COE) s'est penché avec inquiétude sur les questions d'écologie et de changement climatique à travers deux textes qui ont été discutés. L'un de ces textes a été envoyé aux Églises membres pour discussion pour qu'elles se penchent sur la question de la dette écologique.

Note sur le réchauffement planétaire et le changement climatique

Une "note sur le réchauffement planétaire et le changement climatique" faisant suite à des déclarations plus anciennes du COE, en particulier celle faite à l'occasion du 10ème anniversaire du Protocole de Kyoto.

Faisant référence aux conclusions du rapport du GIEC, cette note rappelle l'urgence à prendre des mesures "d'atténuation et d'adaptation immédiates si l'on veut éviter que les effets néfastes de l'augmentation des températures ne se multiplient".

Lors de la discussion autour de cette note, cette urgence a été particulièrement soulignée par le pasteur Tofinga Vaevalu Falani, membre du comité central du COE, originaire de Tuvalu, l'un des pays les plus directement menacés par la montée des eaux consécutive au réchauffement climatique. La situation des atolls menacés de Tuvalu et Kiribati, fait l'objet d'un appel de cette note, demandant aux Églises du COE de manifester concrètement leur solidarité avec les populations les plus en danger, en particulier lors d'une période spéciale de prière et d'action en faveur de la Création, débutant le 1er septembre.

Le COE appelle ses Églises membres à avoir un regard critique sur leur propre contribution au réchauffement climatique : "les Églises et les communautés religieuses doivent trouver des moyens de s'interpeller et de se motiver mutuellement en vue de mesurer leurs "empreintes" écologiques et économiques, et d'aller plus loin en opérant des modifications durables de leurs styles de vie et de leurs activités économiques".

Autour de la dette écologique

Une déclaration au sujet de la "dette écologique" a été longuement discutée sans obtenir encore le consensus nécessaire à son adoption. Décision a donc été prise de transmettre ce texte aux Églises membres pour recueillir leurs réactions avant nouvelle discussion lors de la prochaine session du comité central.

Menant avec force depuis des années une campagne pour l'annulation de la dette financière des pays du Sud, cette déclaration demandait que cette campagne s'accompagne désormais d'un travail au sujet de la dette écologique "que les pays industrialisés du Nord ont à l'égard des pays du Sud à cause du pillage passé et actuel de leurs ressources, de la dégradation de l'environnement et de l'appropriation excessive de l'espace naturel pour se débarrasser des gaz à effet de serre et de déchets toxiques".

La discussion n'a pas réussi à réconcilier les tenants de deux visions concernant la définition de cette dette écologique, exprimées l'une comme l'autre dans le texte. Pour les uns la dette a été contractée par les pays du Nord à l'égard des pays du Sud, pour les autres, elle est de manière plus large une dette de chacun à l'égard de la planète. Les Églises sont donc maintenant appelées à préciser cette définition.

Plus d'information sur le comité central :

www.oikoumene.org/fr/events-sections/cc2008

Déclaration du COE lors du Sommet des Nations Unies sur le climat à Bali (en français) :

www.oikoumene.org/fr/nouvelles/news-management/a/fr/article/1722/mettez-un-terme-a-la-quo.html

Déclaration du comité exécutif à l'occasion du 10ème anniversaire du Protocole de Kyoto (en anglais) :

www.oikoumene.org

Programmes du COE sur le changement climatique et la dette écologique (en français)

Campagne publique sur les changements climatiques :

www.oikoumene.org