Disponible en:
placeholder image

World AIDS Day 2017. Photo: Albin Hillert/WCC

Le groupe de référence international des Initiatives et plaidoyer œcuméniques pour la lutte contre le VIH et le sida du Conseil œcuménique des Églises (COE) et le groupe sur la stratégie VIH de l’Alliance œcuménique «agir ensemble» du COE ont tenu leur réunion annuelle via une série de visioconférences du 25 au 29 mai.

Les deux groupes se réunissent depuis 2016, rassemblant 31 personnes de 18 nations d’Afrique, d’Europe, d’Asie, des Caraïbes et d’Amérique du Nord, dont des représentant-e-s de la Conférence des Églises de toute l’Afrique et de la Conférence des Églises d’Asie.

Les participant-e-s ont reconnu les fortes similitudes existant entre leur riposte au VIH et leur interaction avec la nouvelle pandémie. Les personnes vivant avec le VIH, les populations clés et les programmes de lutte contre le VIH font face à de nouveaux défis en termes d’accès à la prévention, aux traitements, aux soins et au soutien que ce soit pour le VIH ou d’autres maladies chroniques. Il existe également des parallèles dans les manifestations de peur, les stigmatisations et les discriminations. Le groupe a également identifié de nouvelles occasions pour les communautés séropositives de s’unir et d’agir, mais également de partager leur grande expérience dans le domaine de l’accompagnement, de la fourniture de services et de la défense des droits des communautés en butte avec le COVID-19.

Cette réunion a été convoquée par la secrétaire générale adjointe du COE, Isabel Apawo Phiri. Elle a déclaré: «Pour vaincre le COVID-19, inspirons-nous de nos expériences dans la gestion de la pandémie de VIH et agissons de manière holistique dans le cadre de Santé et guérison, pour conserver notre pertinence et réactivité face aux défis sanitaires émergents tout en servant le bien-être de l’humanité.»

La pasteure Phumzile Mabizela, directrice de programme du Réseau international des responsables religieux vivant avec ou personnellement affecté-e-s par le VIH/sida, a indiqué: «Le VIH nous a appris que surmonter une pandémie exige l’adoption d’une approche directe et holistique. Nous devons reconnaître et nous fier aux expériences et à la faculté d’agir des personnes les plus touchées par la pandémie et miser sur un engagement sur le long terme pour rester dans la course, avec résilience.»

Bethel Mhone, coprésidente du groupe de référence international des Initiatives et plaidoyer œcuméniques pour la lutte contre le VIH et le sida du COE, a constaté que les plateformes en ligne et les rencontres «virtuelles» sont, certes, capitales, mais pour transformer la société nous ne pouvons pas abandonner l’accompagnement dans la vie réelle et la solidarité sur le terrain. «En cette période d’incertitudes et de difficultés financières, les jeunes de nombreuses régions et localités ne jouissent pas d’une égalité d’accès à Internet et à l’électricité, voire ne peuvent pas assumer les coûts élevés d’Internet et d’accès à la formation en ligne», déplore-t-elle. «Ces différences sont les principaux facteurs dissuasifs à un engagement et à une participation véritablement équitables.»

En réponse à la directive du Comité exécutif du COE d’apporter plus de cohérence à l’ensemble des champs d’action de Santé et guérison, les participant-e-s à la réunion ont débattu de la proposition de rétablir une Commission de la santé du COE après la Onzième Assemblée du COE.

Le pasteur Godson Lawson Kpavuvu, coprésident du groupe de référence international des Initiatives et plaidoyer œcuméniques pour la lutte contre le VIH et le sida du COE, a confié que le groupe a réfléchi collectivement à la participation à l’Assemblée, mais également à ce qui s’ensuivra. «Nous avons besoin de la grande expertise et de l’expérience des Églises et communautés dans les différents aspects du ministère de guérison pour travailler ensemble, partager les connaissances et ressources, et être un instrument efficace de Dieu», révèle-t-il.

Le père JP Mokgethi-Heath, membre des deux groupes en présence, s’est dit confiant que le ministère de guérison de l’Église revêtira un caractère de plus en plus sacré et offrira un espace de confiance là où prévalent la douleur, l’exclusion et l’incompréhension. «Nous avons besoin de réaffirmer et de renforcer le travail des ministères liés à la santé en parallèle des services nécessaires pour lutter contre la violence sexuelle et sexiste, en mettant en pratique des approches inclusives à la sexualité humaine», a-t-il partagé. «Le rôle des communautés d’inspiration religieuse dans l’offre d’une éducation sexuelle spécifique à la foi sera un élément clé pour y parvenir.»

Le pasteur Mikie A. Roberts, directeur de programme du COE pour la Vie spirituelle et pour Foi et constitution, a guidé les prières de la réunion. «Nos lieux de culte devraient se placer sous la volonté de Dieu pour demeurer des centres de guérison», dit-il. «Les Églises et les institutions dirigées par les Églises sont appelées à défendre la dignité de tous les enfants de Dieu, en célébrant leur singularité, en particulier ceux qui se trouvent en marge de la société et dont la vulnérabilité est accrue par l’exclusion.»

Santé et guérison

Initiatives et plaidoyer œcuméniques pour la lutte contre le VIH et le sida (EHAIA)

Conseil œcuménique des Églises – Alliance œcuménique «agir ensemble»

Rapport de la réunion

Faire face au coronavirus: page d’accueil du COE