Nouvelle
L’évêque Staccato Powell est président du conseil des évêques de l’Église méthodiste épiscopale africaine de Sion, une Église membre fondatrice du Conseil œcuménique des Églises (COE). Au cours de son long engagement au service du COE, il a participé à quatre assemblées et fait partie de nombreux organes directeurs, dont l’actuel Comité central.
Au milieu des cérémonies de la Semaine sainte et des célébrations de Pâques, quel a été le plus grand défi?
Bishop Powell: Dans notre tradition, nous avons l’habitude de nous réunir et de nous rassembler pendant la Semaine sainte. Dans de nombreux cas, plusieurs Églises se réunissent et organisent des services tous les soirs de la semaine. Le Vendredi saint, les gens se réunissent souvent pour le service des Sept dernières paroles, puis assistent au service du lever du soleil à l’aube de Pâques. Ce service vient s’ajouter au culte régulier de Pâques. Certaines personnes sont ce que nous appelons des «NFP», ce qui signifie qu’elles ne vont à l’église qu’à Noël, la Fête des mères et Pâques. Par conséquent, le fait d’empêcher les gens de se réunir au sens traditionnel du terme était un véritable défi.
Quel a été votre message à votre Église?
Bishop Powell: Nous devons délibérément rechercher le contact les uns avec les autres, que ce soit par téléphone, par communication numérique et/ou sur les plateformes de médias sociaux. Certains, dans ma génération, préfèrent encore parler plutôt que d’envoyer des SMS. Les milléniaux et ceux de la génération X, quant à eux, peuvent être assis côte à côte et préférer s’envoyer des messages que de se parler. Mais nous sommes obligés de trouver d’autres moyens d’entrer en relation.
L’une des choses que nous faisons pour garder les gens connectés et centrés sur la foi, ce sont les appels téléphoniques quotidiens à la prière. Nous faisions ces appels avant la pandémie de coronavirus. Le nombre d’appelants a augmenté de façon exponentielle. Nous avons également remarqué qu’avant et après les appels, les gens s’attardent souvent au téléphone juste pour avoir l’occasion de discuter et d’entretenir une relation virtuelle avec une personne extérieure à leur foyer. De nombreuses personnes que nous appelons n’ont pas eu de contact face à face, mais elles connaissent les noms et les voix de l’appel à la prière.
Cette koinonia se traduit par la construction de communautés autour d’activités ministérielles telles que la prière. Elle est significative pour eux. Nous savons à quel point les personnes isolées à la maison peuvent se sentir seules. Cette période a vraiment permis à beaucoup d’entre nous de découvrir ce que signifie l’isolement – et ce que la prière peut signifier pour nous dans une saison de solitude. Nous vivons en quelque sorte un réveil de la foi.
Quelles prières pouvons-nous vous offrir en tant que Conseil œcuménique des Églises?
Bishop Powell: Nous sollicitons de nos sœurs et frères du Conseil œcuménique des Églises leurs plus ferventes prières. Au cours de cette crise sanitaire mondiale sans précédent du coronavirus, COVID-19, les gens sont touchés de diverses manières. Beaucoup craignent de contracter le virus et ont vu des membres de leur famille, des amis et des proches être infectés et succomber au virus.
Ce dont nous avons le plus besoin, ce sont les prières perpétuelles pour la protection du Saint-Esprit, empêchant tout ce qui est nuisible de s’approcher de nos habitations. Nous prions un Dieu aimant et bienveillant qui nous protège d’une manière unique. Nous sommes confiants, il nous abritera sous son aile pendant cette saison. Il s’agit d’une offrande de prière qui ne dépend pas de notre communion ou de notre tradition de foi. C’est une prière œcuménique pour tous ceux d’entre nous qui adhèrent aux promesses et aux affirmations du Christ.
