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Une délégation œcuménique conduite par le secrétaire général du Conseil œcuménique des Églises (COE), le pasteur Olav Fykse Tveit, a délivré un message au peuple congolais dans lequel elle se félicite des dispositions importantes prises pour garantir le succès du processus électoral en cours. Elle y prend également acte des enjeux à venir et émet des recommandations pour la paix et le bien-être du pays.
La délégation a reconnu que les dispositions importantes qui sont prises vont dans le bon sens, comme les efforts déployés pour corriger les listes électorales, le respect des grandes dates du calendrier annoncé et l’engagement du gouvernement à financer les élections.
Composée notamment du pasteur Tveit, du président de la Commission des Églises pour les affaires internationales du COE, le pasteur Frank Chikane, et de mandataires de la Conférence des Églises de toute l’Afrique et de l’Église catholique romaine, la délégation s’est rendue en République démocratique du Congo (RDC) du 19 au 21 août dans le but de rencontrer des responsables religieux et des élus, d’exprimer sa solidarité avec la population et de prier pour une paix juste.
Le message délivré exprime sa solidarité avec le peuple congolais à ce tournant décisif de son histoire. Les élections générales sont prévues le 23 décembre.
Cette visite «nous donne en même temps l’occasion d’encourager les différentes communautés religieuses à travailler ensemble, à regarder dans la même direction et à s’exprimer d’une même voix dans l’intérêt du peuple congolais», explique la délégation dans son message. «Après notre rencontre et nos échanges avec différentes personnes, nous comprenons que, pour résoudre la crise en RDC, il est crucial que le processus électoral en cours soit un succès, respectant la Constitution et l’Accord politique global et inclusif du 31 décembre 2016, lequel a été salué par le peuple congolais et par la communauté internationale.»
«D’un autre côté, ajoute-t-elle plus loin, nous sommes également préoccupés, comme beaucoup de nos interlocuteurs, par quelques enjeux qui, s’ils ne sont pas pris en compte, risquent de réduire à néant les efforts accomplis.» Il s’agit notamment de «la question des électeurs inscrits sans empreintes digitales; [du] besoin de consensus et de confiance concernant l’utilisation de la machine à voter; [de] l’importance de mettre en œuvre les mesures prévues dans l’accord de la Saint-Sylvestre, en particulier les cas des prisonniers et des exilés politiques qui ne sont pas encore réglés; et [de] la nécessité de garantir le caractère inclusif des élections».
La délégation a instamment prié la Commission électorale nationale indépendante et le gouvernement congolais de s’attaquer à ces questions en recherchant le consensus nécessaire et en prenant des mesures courageuses pour garantir des élections crédibles, transparentes, ouvertes à tous et apaisées. «Il s’agit d’un point déterminant pour la paix et le bien-être de ce pays béni et magnifique.»
Elle a également recommandé et encouragé l’observation des élections par des organisations nationales et internationales qui, ayant les compétences requises, sont prêtes à participer au scrutin du 23 décembre 2018.
«Dans cette situation, nous encourageons les responsables religieux à exercer leur responsabilité morale et pastorale à l’égard du peuple congolais et de ses dirigeants. L’union fait la force. C’est pourquoi nous encourageons les communautés religieuses de RDC à continuer à s’exprimer ensemble, avec le même langage, en se concentrant sur le bien commun.»
Lire le message de la délégation œcuménique au peuple congolais (en anglais)