L'Europe a connu ces dix dernières années des bouleversements politiques considérables, et se trouve encore dans une phase de profonde mutation.

Les Eglises membres du COE ont par conséquent senti le besoin d'actualiser leur réflexion sur le rôle des Eglises dans plusieurs domaines, tels que "Les valeurs qui sous-tendent l'unité européenne", ou "L'intégration européenne : vers une Europe approfondie et élargie", ou encore "Les relations équilibrées entre l'Europe et le reste du monde" et finalement "L'Europe et la sécurité". Selon Trond Bakkevig, président du comité des questions d'actualité, "nous espérons que cette déclaration servira à clarifier l'Europe sans la glorifier."

En particulier, le Comité Central du COE a souhaité que "le rôle central du christianisme et la contribution des autres religions à l'histoire et à la civilisation européennes" soient pris en compte dans la rédaction du préambule de la Constitution européenne. Il se réjouit par contre de constater que ce projet de Constitution reconnaît explicitement la contribution spécifique que peuvent apporter les Eglises et les communautés religieuses dans le dialogue avec les institutions européennes.

L'adhésion à l'Union européenne de 10 nouveaux membres provenant en majorité de l'Europe centrale et orientale représente un progrès majeur pour abolir les divisions issues de la guerre froide. Mais il convient en même temps de lutter contre les risques de nouvelles fractures économiques, ethniques ou religieuses.

Dans la perspective de cette nouvelle identité européennes, les Eglises doivent être particulièrement attentives à lutter pour l'éradication de la pauvreté, le respect des droits de la personne et de la création de Dieu. Il convient de plus que les Etats membres de l'Europe et les Etats Unis travaillent ensemble dans le dialogue et la coopération pour que leurs gouvernements respectifs adoptent une approche multilatérale de la paix et de la justice dans le monde.

Dans la perspective d'un rattachement de la république de Chypre à l'Union européenne, le Conseil à pris note des mesures de réconciliation entre les deux communautés, telle que la facilitation des déplacements de part et d'autre de la ligne de séparation.

Ces mesures, cependant, ne représentent aucunement un règlement de la question chypriote, qui ne peut intervenir sous une forme viable et permanente que dans le cadre des résolutions votée par les Nations Unies.

Le document sera prochainement disponible à l'adresse suivante:

www2.wcc-coe.org/ccdocuments2003.nsf/Standard-ge