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Katalina Tahaafe-Willams. © Kristine Greenaway

Katalina Tahaafe-Willams. © Kristine Greenaway

Par Kristine Greenaway

Pendant qu’un climat de peur s’installe autour de la question des réfugiés et des immigrants, le Conseil œcuménique des Églises (COE) demande aux chrétiens de se montrer fidèles à l’impératif biblique «d’accueillir l’étranger».

Un atelier d’une semaine qui a pris fin vendredi à Genève – quelques heures avant les attentats terroristes de Paris – s’est penché sur le multiculturalisme, le ministère et la mission.

Vingt-cinq participants provenant de 13 pays se sont réunis pour cet atelier organisé du 9 au 13 novembre, afin d’explorer des façons de promouvoir le dialogue multiculturel et des activités au niveau des paroisses et des communautés.

L’objectif était de donner aux ministres ordonnés et aux laïcs des outils pour travailler dans des communautés de plus en plus diversifiées sur le plan culturel. La formation théologique, la liturgie et les dynamiques intergénérationnelles dans les Églises de migrants figuraient au programme. L’intention était d’inviter tant les Églises établies que les Églises de migrants à transcender la peur et la méfiance ressenties face aux gens qui sont différents d’eux et à créer des communautés sans exclusive et accueillantes.

Cet atelier, organisé par Katalina Tahaafe-Williams, responsable du programme pour la migration et la mission multiculturelle au COE, était coparrainé par l’Église presbytérienne (États-Unis) et l’Église unie du Canada.

Des représentants du réseau «Witnessing Together» (Témoigner ensemble), qui regroupe plus de 90 Églises de migrants dans la région de Genève, ont souligné un nombre de partenariats avec des Églises historiques, partenariats qui ont mené à des activités conjointes, comme des offices du dimanche en commun et des rassemblements conjoints pour les enfants et les jeunes.

Comme l’indique Katalina Tahaafe-Williams, «la création de ce type de partenariats est essentielle pour que le ministère et la mission soient multiculturels, car cela permet de nourrir des liens étroits et durables fondés sur la confiance et l’attention. Ces liens deviennent communs et personnels, et inestimables dans l’établissement d’un partage multiculturel sérieux et d’un soutien actif pouvant aider les gens à vaincre leur peur des nouveaux arrivants dans leur communauté dans de telles circonstances.»

Le COE prévoit travailler davantage dans le domaine du ministère multiculturel, afin de donner aux Églises locales des communautés établies et des communautés de migrants des outils pour travailler ensemble dans le but de contrer l’avancée de la xénophobie et de l’intolérance au lendemain de migrations massives de réfugiés et d’incidents violents.

Le Comité exécutif du COE publie une déclaration sur les crises migratoires (12 juin 2015)