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Au lancement du colloque mondial sur la Décennie des Églises solidaires des femmes le 2 octobre, les responsables du Conseil œcuménique des Églises (COE) ont prononcé des paroles d’encouragement et de détermination pour l’avenir.
Le secrétaire général du COE, Olav Fykse Tveit, a décrit dans quelle mesure la justice de genre est un élément crucial du cheminement vers la justice et la paix.
«Ici et maintenant, en ce 20e anniversaire de la Décennie œcuménique des Églises solidaires des femmes, 1988-1998, nous faisons une pause dans ce pèlerinage, certes long et stimulant mais souvent ardu, vers la justice de genre pour reconnaître le courage, la foi et les accomplissements de ces pionnières et pionniers d’un mouvement œcuménique pleinement inclusif», déclare M. Tveit. «Nous leur devons tant».
Le rassemblement n’est pas uniquement une célébration du passé, ajoute M. Tveit, «il s’agit également d’une invitation qui nous est adressée à façonner ensemble la vision future d’une communauté juste de femmes et d’hommes et à déployer davantage les stratégies nous permettant de la promouvoir ensemble.»
La Décennie nous rappelle à quel point la courbe de progrès est longue, ajoute-t-il. «Le long cheminement des Églises sur cette question cruciale de l’inclusion et de la dignité des femmes dans leur vie nous a doté-es d’une mesure phare de l’authenticité et de la responsabilité qui nous incombent non seulement en tant qu’Églises, mais également en tant que chrétien-nes, en tant qu’êtres humains», poursuit-il. «Mais ce n’est pas fini.»
Agnes Abuom, présidente du Comité central du COE, a également souhaité la bienvenue aux participant-es.
«Nous sommes ici présent-es pour jeter un regard critique sur les Églises, la solidarité, les femmes – et la justice», dit-elle. «Les sujets que nous aborderons aujourd’hui – la violence faite aux femmes, la participation pleine et créative des femmes dans la vie de l’Église, la crise économique, le racisme et la xénophobie et leur impact spécifique sur les femmes – sont autant de questions posées il y a vingt ans, à la fin de la Décennie des Églises solidaires des femmes.»
La nouveauté à ce stade, poursuit-elle, doit concerner la manière dont nous relevons ensemble les défis d’une communauté juste de femmes et d’hommes. «Il s’agit d’un moment important pour l’ensemble du mouvement œcuménique», déclare-t-elle. «En regardant en arrière, nous devrions être reconnaissant-es et saluer ce qui a changé et ce qui a été accompli».
Mme Abuom remarque que nous sommes toujours en chemin. «Un chemin est semé d’embûches, il est jalonné de bosses, de pierres, de chardons», confie-t-elle. «Alors que nous réfléchissons à ce qui a été soulevé il y a vingt ou trente ans, posons-nous également la question: que diront nos enfants sur nous, ici présent-es, dans vingt ou trente ans?»
L’événement est accueilli par le Conseil des Églises de Jamaïque et organisé dans le cadre du 70e anniversaire du COE, de son Pèlerinage de justice et de paix et du Programme de développement durable à l’horizon 2030 des Nations Unies.
D’ici la fin de ce rassemblement, les participant-es partageront une vision commune du chemin à suivre vers une communauté juste de femmes et d’hommes au sein de l’Église et de la société.
Le colloque concentrera ses activités autour des thèmes «célébrer les dons», «visiter les blessures» et «transformer les injustices» dans les rapports entre les femmes et les hommes au sein de l’Église depuis 1998.
Lire le discours d’Agnes Abuom, présidente du Comité central du COE (en anglais)
Lire le discours du secrétaire général du COE, Olav Fykse Tveit (en anglais)
