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Pasteur Nestor Friedrich. Photo: FLM/Albin Hillert

Pasteur Nestor Friedrich. Photo: FLM/Albin Hillert

«Dieu ne reste jamais indifférent aux changements climatiques qui affaiblissent les populations déjà affaiblies, appauvries et dispersées de par le monde», déclare le pasteur Nestor Friedrich, du Brésil, dans son sermon prononcé à la célébration de prière œcuménique du 8 décembre, en l’église évangélique espagnole, à Madrid, dans le cadre de la COP25, le sommet des Nations Unies sur les changements climatiques.

«Confessant que notre monde n’est pas livré à un destin aveugle, qu’il existe un Dieu qui nous guide, nous renforce et nous appelle à être des témoins de vie, nous devons prendre conscience que nous avons pour mission de prendre soin de la création divine», déclare le pasteur Friedrich, de l’Église évangélique de confession luthérienne au Brésil, également vice-président de la Fédération luthérienne mondiale pour la région Amérique latine.

Sur impulsion du Conseil œcuménique des Églises (COE) et de l’Église évangélique espagnole, la prière œcuménique pour la justice climatique a rassemblé les membres de plusieurs Églises et organisations d’inspiration religieuse participant à la COP25. Au programme figurait la première de «As Ice was Melting» (Alors que fondait la glace), une chanson en hommage à la jeune militante suédoise pour le climat, Greta Thunberg, écrite par le pasteur suédois Per Harling, auteur et compositeur de renom de musique et chants liturgiques.

Une table ronde a suivi la célébration de prière, abordant la question de la justice climatique avec une perspective chrétienne. La conversation, présidée par le pasteur Henrik Grape, président du groupe de travail du COE sur les changements climatiques, a approfondi les thèmes liés aux changements climatiques nécessaires pour éviter et atténuer les conséquences du dérèglement climatique.

Alors que la COP25 se poursuit jusqu’au 13 décembre, les partisans œcuméniques de la justice climatique continuent à faire entendre leurs voix et inquiétudes face au manque de volonté de réduire les émissions suffisamment rapidement pour éviter toute augmentation des températures au-delà de 1,5-2 °C, tel qu’exhorté dans l’Accord de Paris.

Le 25 novembre, le Comité exécutif du Conseil œcuménique des Églises a publié une «Déclaration relative à l’urgence climatique», appelant la COP25 à «jeter les bases d’un engagement en faveur d’un objectif plus ambitieux de réduction des émissions de gaz à effet de serre, dans le cadre des contributions déterminées au niveau national, en vue d’atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050 et de limiter le réchauffement climatique à un maximum de 1,5 °C» et à «renforcer les engagements pris par les pays riches pour doter les pays à revenu faible de revenus climatiques suffisants, prévisibles et transparents afin de s’adapter aux changements climatiques et de renforcer la résilience».

 

Consulter la «Déclaration relative à l’urgence climatique» du Comité exécutif du COE (25 novembre 2019)

«Percevoir les êtres humains comme partie intégrante de la création» dans la lutte contre l’urgence climatique – communiqué de presse du COE du 6 décembre 2019 (en anglais)

«Une approche holistique des changements climatiques» – communiqué de presse du COE du 3 décembre 2019

«Le dialogue interreligieux en amont de la COP25 appelle à l’unité et à l’action pour faire face à la crise climatique» – communiqué de presse du COE du 3 décembre 2019 (en anglais)

Plus d’informations sur le travail du COE sur la création et la justice climatique