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"J'entends dans les mots de la Première Dame d'Ukraine les pleurs des mères ukrainiennes qui ont perdu leurs enfants, des familles qui ont perdu leurs êtres chers, le désespoir de ceux qui sont sous les ruines des maisons bombardées, de ceux qui ont soif et faim sans espoir de pouvoir partir en l'absence de couloirs humanitaires sécurisés", écrit le père Sauca. "Mais j'entends aussi la douleur et la souffrance des mères, des épouses, des enfants et des parents russes qui retrouvent leurs êtres chers dans un cercueil, de cette guerre fratricide illogique."
Le père Sauca a fait état de la souffrance et du désespoir ressentis des deux côtés. "Et alors que la guerre fait rage, je suis particulièrement troublé par le mépris des principes moraux et juridiques les plus fondamentaux qui exigent la protection des civils et des infrastructures civiles", a-t-il écrit. "Je lance un appel aussi pressant que possible pour que les civils soient épargnés par de nouvelles attaques et que des couloirs humanitaires leur permettant d'échapper au péril soient établis, maintenus et sécurisés."
Le COE a déjà fait des déclarations condamnant la guerre, appelant au respect du droit humanitaire international et à la résolution du conflit par le dialogue. "Nous pouvons faire encore une autre déclaration mais je n'ai pas eu l'impression que cela pouvait vraiment aider", a écrit le père Sauca. "Excellences, la fin du conflit et l'accord sur une solution pacifique sont entre vos seules mains."
Le monde entier est dans l’attente de signes d'espoir pour une solution pacifique, poursuit le père Sauca. "Vous êtes deux nations avec deux terres indépendantes reconnues internationalement", a-t-il écrit. "Pourtant, vous êtes et serez toujours des nations sœurs".
Le COE continue d'être une plateforme ouverte et sûre où les gens se rencontrent, partagent des informations et s'écoutent les uns les autres - même s'ils ne sont pas d'accord, a noté le père Sauca. "Nous faisons de notre mieux pour être le médiateur qui apporte la paix, l'unité et la réconciliation", a-t-il déclaré. "S'il vous plaît, aidez-nous à y parvenir."
Le père Sauca a conclu sa lettre en exhortant les dirigeants d'arrêter immédiatement la guerre, de demander aux soldats de retourner dans leurs familles et de mettre un terme à toutes les hostilités.
"Je suis conscient que les choses ne sont pas faciles puisque de chaque côté il y a des partisans de la ligne dure qui veulent tout ou rien", écrit le père Sauca. "Pourtant, sans la compréhension et le compromis qu'apporte l'amour fraternel, une paix durable ne peut être atteinte."
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