Le 24 septembre, s’attardant sur le volet «Foi», Pillay s’est penché sur les dimensions de la commémoration du 1700e anniversaire du Concile de Nicée.
«Depuis longtemps, l’adhésion à la foi confessée dans le Symbole de Nicée est un prérequis pour devenir membre du Conseil œcuménique des Églises». «Lorsque l’on aborde la question de Nicée dans le contexte œcuménique actuel, il est fréquent de souligner que le Symbole de Nicée est utilisé par de nombreuses traditions chrétiennes, mais pas toutes».
Nombre des fidèles éprouvent de difficultés avec le vocabulaire théologique du Symbole, a ajouté Pillay. «L’on est en droit de s’interroger: les fidèles perçoivent-ils et elles les enjeux avec de telles formulations?», s’est-il demandé? «Or, je dirais que même si les chrétiennes et les chrétiens n’utilisent pas le Symbole de Nicée liturgiquement ou ne disposent pas de l’expertise théologique pour en appréhender la portée précise, la foi qu’il présente demeure largement partagée.»
Le Symbole ne se récite pas uniquement, il doit se vivre, a précisé Pillay. «Confesser la foi de Nicée, c’est accepter une vocation: un appel à incarner la vérité que nous proclamons dans nos actes», a-t-il affirmé. «Tout au long de l’histoire, la confession de Nicée a fédéré les chrétiennes et les chrétiens par-delà les cultures et les siècles».
Toutefois, Pillay a mis en garde: il nous appartient d’exposer l’instrumentalisation des doctrines et des traditions pour justifier l’oppression. «Dans le même temps, nous devons nous les réapproprier comme ressources de libération», a-t-il poursuivi. «La Foi de Nicée nous pousse à faire en sorte que notre témoignage résiste à la domination et proclame le règne de justice et de paix de Dieu.»
La Pasteure Susan Durber, présidente du COE pour l’Europe, présentera le volet «Unité» le 26 septembre.