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Durant sa réunion à Amman, en Jordanie, du 17 au 23 novembre, le Comité exécutif du Conseil œcuménique des Églises (COE) a publié une déclaration concernant la détention de l’évêque Carlos Morales et la situation à Mindanao, aux Philippines.
Accusé de possession d’explosifs, l’évêque Carlos Morales, de l’Église indépendante des Philippines (ou IFI, pour Iglesia Filipina Independiente), est incarcéré depuis le 11 mai 2017. Son arrestation à Ozamiz s’est produite dans un contexte d’aggravation des tensions et des violences caractérisant le conflit qui ravage l’île de Mindanao, au sud des Philippines, depuis de longues années.
Dans sa déclaration, le Comité exécutif du COE indique que «l’évêque Morales est un responsable d’Église respecté de l’IFI, une Église membre du COE; il est connu pour son action militante en faveur du dialogue, de la justice et de la paix à Mindanao.»
Affirmant son intime conviction que l’évêque est innocent des faits dont on l’accuse, le Comité exécutif demande à ce que la procédure judiciaire le concernant soit conclue rapidement, à ce qu’il soit libéré sous caution et à ce qu’il soit, à terme, disculpé.
Et le Comité exécutif de poursuivre: «Nous demandons en outre la levée de la loi martiale à Mindanao – en vigueur depuis mai 2017 – dès que possible; l’abandon des projets d’élargissement de la zone d’application de la loi martiale aux Philippines; la reconstruction de la ville de Marawi détruite lors des combats entre les forces gouvernementales et les adeptes du groupe dit de l’État islamique; et la libération de tous les prisonniers politiques aux Philippines, ainsi que le président Duterte s’y était engagé pendant sa campagne électorale».«
Le Comité exécutif du COE a appelé en particulier à de nouvelles initiatives en faveur du dialogue et des négociations, afin de mettre un terme durable à la violence et aux effusions de sang qui ont si longtemps empêché l’instauration d’une paix juste dans la région.
«Nous prions pour l’évêque Morales, pour qu’il soit affermi, réconforté et soutenu dans cette épreuve, et pour qu’il soit reconnu dans son ministère pour la justice et la paix», indique la déclaration en guise de conclusion.
Le Comité exécutif du COE va se réunir à Amman (communiqué de presse du COE du 16 novembre 2017)