Image
L’évêque Helga Haugland Byfuglien et Mme Agnes Abuom. Photo: Ned Alley/COE

L’évêque Helga Haugland Byfuglien et Mme Agnes Abuom. Photo: Ned Alley/COE

La session 2016 du Comité central du Conseil œcuménique des Églises (COE) a été ouverte par sa présidente, Mme Agnes Abuom, de l’Église anglicane du Kenya, le 22 juin au matin à Trondheim, en Norvège.

Le Comité central est un organe directeur du COE qui se réunit tous les deux ans, constitué de 150 représentantes et représentants élus des 345 Églises membres du COE. Le Comité central actuel a été élu lors de la Dixième Assemblée du COE (2013), à Busan, en République de Corée.

La journée d’ouverture a été marquée entre autres par deux présentations en plénière – l’allocution de la présidente du Comité central, Agnes Abuom, et le rapport du secrétaire général du COE, Olav Fykse Tveit. Le Comité central a par ailleurs pris connaissance du rapport du Comité exécutif du COE sur les perspectives du programme et du budget du COE depuis sa dernière réunion, en 2014.

Pèlerinage en partenariat

Mme Abuom a rappelé le rôle historique de Trondheim en tant que site de pèlerinage et a évoqué la diversité des paysages que traversent les pèlerins. C’est dans cette ville norvégienne que se trouve la cathédrale de Nidaros, qui est la cathédrale médiévale la plus septentrionale au monde. Elle a fait un lien entre la tradition spirituelle du pèlerinage vers une destination comme celle-ci et la place qu’accorde actuellement le COE au «Pèlerinage de justice et de paix».

Appelant les Églises membres à être des catalyseurs du changement «dans un monde qui a beaucoup changé, qui continue de changer rapidement, qui est de plus en plus pluraliste», elle a souligné que «ce Pèlerinage nous offre d’immenses possibilités de nous représenter nous-mêmes comme mouvement du peuple de Dieu en mission, une mission ouverte et sans exclusive, vive et réceptive aux incitations de l’Esprit.»

La présidente a admis que l’objectif chrétien de justice était celui «d’une justice partiale à l’égard des victimes, de ceux envers qui l’on pèche, les défavorisés, les marginalisés, les discriminés et les méprisés, ceux qui sont victimes de sévices, de violences, ceux que l’on emprisonne et que l’on torture, que l’on déplace et que l’on appauvrit. Tant que certains seront traités injustement et se verront refuser leur droit, il n’y aura pas de justice réelle et entière.»

Mme Abuom a conclu en rappelant ceci au Comité central: «Nous avons dit et redit que l’Église est un mouvement du peuple et que le Pèlerinage de justice et de paix impliquera également des personnes d’autres religions, des hommes et des femmes de bonne volonté. Retrouvons et reconstruisons notre capacité à débattre.»

Une communauté d’espérance

Dans son rapport en tant que secrétaire général, le pasteur Tveit a qualifié l’Église en Pèlerinage de «peuple défini par l’espérance», expliquant qu’il ne s’agit pas «d’un optimisme généralisé, mais plutôt de transmettre un motif et une incitation à l’espérance. Cela demande souvent d’être capable de voir au-delà de ce que l’on voit et d’attendre quelque chose de plus, quelque chose d’autre, de rechercher la justice et la paix, et rien de moins. L’espérance est un critère de notre foi chrétienne.»

S’appuyant sur les exemples mentionnés dans l’examen que fait le Comité exécutif des activités entreprises depuis 2014, le secrétaire général a dit que le COE se mobilisait à différentes étapes du Pèlerinage, comme dans la péninsule coréenne, en Ukraine, au Liban, en Israël et Palestine, au Soudan du Sud, au Burundi, en Colombie, au Nigeria et dans des villes des États-Unis ayant été confrontées à des tensions raciales.

«Nous avons créé un réseau d’initiatives pour la paix», a souligné le pasteur Tveit. «La semaine dernière, nous avons réuni des membres des Églises de plusieurs de ces pays pour un atelier à Johannesburg, en Afrique du Sud, qui commémorait le 40e anniversaire du massacre de Soweto. Les Églises échangent entre elles, depuis différentes régions du monde, sur la manière dont nous nous acquittons de notre rôle consistant à faire œuvre de paix et à appeler à la justice.»

Le pasteur Tveit a mis en exergue les sujets importants sur lesquels le Comité central va se pencher, notamment la relation entre religion et violence et la généralisation des manifestations de discrimination, de xénophobie et de racisme.

Ministre ordonné de l’Église de Norvège, le pasteur Tveit a encouragé les personnes visitant son pays natal à trouver l’inspiration «dans les paysages qui nous entourent, ainsi que dans les expressions vivantes du Pèlerinage pour les femmes et les hommes d’aujourd’hui qui viennent ici à Trondheim et évoluent littéralement dans ces paysages.»

La semaine à venir

Plus tard dans la journée, les participantes et participants à la réunion devaient prendre part à une procession vers la cathédrale de Nidaros, où se trouvait le prince héritier Haakon Magnus de Norvège, pour la prière d’ouverture du Comité central. À la veille de la célébration royale marquant le 25e anniversaire de la consécration en la cathédrale de Nidaros du roi Harald V et de la reine Sonja, tous deux membres de l’Église de Norvège, des représentants de familles royales et des chefs de gouvernements du monde entier convergeaient vers Trondheim pour l’occasion.

Le thème de la réunion du Comité central du COE à Trondheim est «Pèlerinage: discerner ensemble les paysages». Pendant la session, des présentations et discussions en plénière auront lieu sur l’unité chrétienne, la solidarité avec les Églises du monde, le Pèlerinage de justice et de paix, religion et violence, le Moyen-Orient, ainsi que les Églises et les droits des enfants.

La session 2016 du Comité central dure jusqu’au mardi 28 juin.

À lire aussi:

Allocution de la présidente du Comité central

Rapport du secrétaire général

Autres documents du Comité central

Diffusion en flux (Livestreaming)

Photos en haute résolution