Article de fond
La formation, divisée à parts égales en trois semaines d’apprentissage en distanciel suivies de trois semaines d’études intensives en internat, offrait des possibilités de recherche dans un cadre de vie communautaire. Des élèves originaires d’Afrique, d’Amérique du Nord, d’Amérique latine, d’Europe et du Moyen-Orient ont participé aux cours coordonnés cette année par Vasile-Octavian Mihoc, membre de la faculté de l’Institut œcuménique de Bossey.
Mahmoud Nazari, musulman originaire du Moyen-Orient, s’est inscrit à la formation pour renforcer ses connaissances: «Ce que je vais emporter avec moi, ce sont les méthodes pédagogiques, a-t-il expliqué. J’ai trouvé que certaines d’entre elles étaient vraiment créatives en matière d’enseignement.»
Il a également apprécié le principe des études comparées pour le dialogue interreligieux. Selon lui, Bossey donnait le sentiment d’être une ville parfaite: «Tout le monde est gentil avec tout le monde, et on essayait de se comporter comme si on vivait dans une utopie.»
Marcelle Al-Zoughbi, chrétienne originaire du Moyen-Orient, a confié qu’elle essayait de trouver les moyens d’assister à la formation depuis 2014: «Je suis convaincue que le dialogue interreligieux, c’est d’aller rencontrer la personne à son niveau. On peut avancer ensemble et parler ensemble. On peut entamer un processus de guérison et de réconciliation.»
Comme Mahmoud, elle s’est émerveillée de l’amabilité et de la gentillesse du personnel et des élèves de Bossey: «Je n’ai pas rencontré de difficultés; il y avait seulement un respect admirable et de la réconciliation. Je me suis sentie écoutée – et j’ai écouté mes camarades.»
Elle a également reconnu que la théologie comparée était un outil puissant: «En lisant les textes sacrés de quelqu’un d’autre, nous pouvons mieux comprendre nos propres textes sacrés, a-t-elle expliqué. J’ai vu beaucoup de similitudes, ainsi que des moyens de nous enrichir mutuellement.»
Elizabeth Breit, juive originaire de New York, vient d’être ordonnée rabbin. Elle a suivi la formation avant de rejoindre son premier poste de rabbin de communauté à Atlanta, en Géorgie (États-Unis), au mois d’août. «Je pense que l’un des aspects les plus marquants des cours réside dans les relations que nous tissons avec des personnes que nous n’aurions pas pu rencontrer sur un pied d’égalité. Faire leur connaissance ici en Suisse nous a vraiment permis de disposer d’un lieu neutre pour nouer des amitiés et communiquer.»
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