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Batahnii Wilson

Batahnii Wilson, de l’organisation Navajo Nations in action, qui fournit de l’eau potable à la communauté Navajo.

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La campagne de Carême, axée, en 2021, sur la justice de l’eau aux États-Unis, est organisée chaque année par le Réseau œcuménique de l’eau du Conseil œcuménique des Églises (ROE-COE). Cette année, nous avons la chance d’avoir eu la collaboration de Susan Smith, représentante du ROE-COE en Amérique du Nord, et du Conseil national des Églises des États-Unis.

Dans le cadre de la campagne Sept semaines pour l’eau, nous explorerons des lieux mondialement connus: Flint, dans le Michigan, l’une des nombreuses villes américaines dont le réseau d’eau potable est contaminé par le plomb; la réserve naturelle de Standing Rock, où les Sioux du Dakota ont réussi à faire annuler le projet de pipeline Keystone, lequel menaçait les eaux sacrées; ou encore la nation Navajo, dont le manque d’accès à l’eau a empêché le lavage des mains et fait augmenter le bilan de la pandémie de COVID-19 dans le sud-ouest des États-Unis.

D’autres endroits moins célèbres – des vallées verdoyantes de la Californie aux ruisseaux salmonicoles du nord-ouest du Pacifique – seront également au centre des réflexions de théologiens et des militants de la justice de l’eau, issus de diverses traditions religieuses.

Michele Roberts, de la Environmental Justice Health Alliance for Chemical Policy Reform («Alliance pour la justice environnementale et la santé pour la réforme de la politique chimique») aux États-Unis, l’une des auteur-e-s des réflexions de cette année, a notamment déclaré que «l’Amérique, bien qu’au Nord, connaît des situations identiques à celles des pays du Sud, avec un racisme systémique encore profondément ancré.»

Une autre auteure, Annika Harley, du Creation Justice Ministry, aux États-Unis, cite Batahnii Wilson, un membre autochtone de la nation Navajo qui condamne la fracturation hydraulique dans la région: «L’eau a un esprit, et quand vous commencez à y mélanger des produits chimiques, cela tue cet esprit. Dans la tradition Navajo, l’eau enregistre vos prières, mais seulement s’il s’agit d’une eau vivante – c’est-à-dire avec son esprit toujours présent ; une eau qui n’a pas été polluée par des produits chimiques. La pollution de l’eau n’est donc pas seulement une crise environnementale, mais aussi une crise spirituelle.»

Lire la première réflexion: «Un pèlerinage de la justice de l’eau en Amérique du Nord aux couleurs de l’arc-en-ciel», par Michele Roberts

En savoir plus sur la campagne 2021 Sept semaines pour l’eau