Image
Fadi El Halal portrait

Fadi El Halal représente le Réseau œcuménique de défense des personnes handicapées (EDAN) à la 11e Assemblée du Conseil œcuménique des Églises (COE), qui a lieu à Karlsruhe, en Allemagne. L’Assemblée se tient du 31 août au 8 septembre et porte sur le thème «L’amour du Christ mène le monde à la réconciliation et à l’unité.»

Photo:

Dans une interview avec COE Communication, M. Halabi explique le rôle que joue l’art dans l’affirmation de la justice et de la dignité humaine.

Q. Veuillez vous présenter.

Halabi: Je suis membre de l’Église maronite du Liban, coordonnateur pour le Moyen-Orient du Réseau œcuménique de défense des personnes handicapées (EDAN), psychothérapeute, conseiller conjugal et danseur en fauteuil roulant. J’anime également des talk-shows à la télévision et à la radio et je suis fréquemment invité comme conférencier et modérateur dans des universités de renom et dans la société dans le domaine des relations humaines.

Q. Qu’est-ce qui vous a inspiré à devenir danseur en fauteuil roulant?

Halabi: J’ai toujours caressé le rêve de créer un groupe de danse où personnes handicapées et personnes sans handicap pourraient danser ensemble afin de promouvoir l’inclusion. Ce rêve est devenu réalité en 2009 lorsqu’avec ma partenaire de danse de l’époque, nous avons exécuté la première danse en fauteuil roulant au cours du premier festival international de salsa qui s’est déroulé au Liban. En 2010, nous avons exécuté la danse «roues en feu» à Chypre, ce qui a marqué la naissance d’«ambassadeurs de joie et d’espoir du Liban vers le monde». En 2015, nous avons représenté le Liban au tournoi mondial de danse latine, qui s’est tenu à Miami.

Q. Quels sont certains des obstacles auxquelles les personnes en situation de handicap sont confrontées dans leur quête d’inclusion dans l’Église et dans la société?

Halabi: Il existe de nombreux obstacles, les principaux étant les théologies et les croyances culturelles trompeuses. Beaucoup de personnes handicapées se sont retrouvées stigmatisées et marginalisées. Elles n’ont pas été en mesure de faire bénéficier pleinement l’Église et la société de leurs dons comme tout un chacun. C’est la raison de l’élaboration des deux déclarations théologiques du COE sur le handicap «Une Église de tous et pour tous et «Le Don d’être: Appelés à être une Église de tous et pour tous» afin de promouvoir le dialogue au sein des Églises sur les questions de handicap.

Q. Comment l’Église recourt-elle à l’art pour affirmer la justice et la dignité humaine pour tous et toutes?

Halabi: Je crois que l’art, plus que tout discours prononcé, peut être un puissant vecteur de message. L’art est un témoin de la richesse de la nature humaine et des dons. Il donne voix au chapitre pour remédier à la stigmatisation, à la marginalisation et à la déresponsabilisation qui ont caractérisé notre monde. Que l’Église utilise l’art pour proclamer avec audace la vérité sur les injustices qui existent en son sein et apporter la joie et l’espoir vivace à toute l’humanité.

Retransmission en direct de la 11Assemblée du COE, à Karlsruhe, en Allemagne

Photos de la 11Assemblée du COE, à Karlsruhe, en Allemagne

11Assemblée du COE, à Karlsruhe, en Allemagne

Image
Fadi El Halabi (in wheelchair) and Karen Abou Nader perform a dance

Le 6 septembre 2022, à Karlsruhe, en Allemagne: Fadi El Halabi (en fauteuil roulant) et Karen Abou Nader exécutent une danse de joie pendant une plénière thématique portant sur «L’affirmation de la justice et de la dignité humaine», lors de la 11e Assemblée du Conseil œcuménique des Églises. Celle-ci se tient à Karlsruhe, en Allemagne, du 31 août au 8 septembre, et a pour thème «L’amour du Christ mène le monde à la réconciliation et à l’unité.» Psychothérapeute et coordinateur régional du Réseau œcuménique de personnes vivant avec un handicap (EDAN), Fadi El Halabi est ambassadeur de joie et d’espoir et vient du Liban. Danseuse et chorégraphe internationale, Karen Abou Nader est aussi ambassadrice de joie et d’espoir originaire du Liban.

Photo: