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Agnes Abuom, modératrice du Comité central, le principal organe directeur du COE, a expliqué le 24 juin, lors d’une conférence de presse, que l’organisation avait amélioré ses capacités à communiquer au-delà des frontières lors des différents confinements imposés par la pandémie mondiale.
«En tant que communauté fraternelle, nous sommes déterminés à rester unis et à évoluer ensemble, quelles que soient les difficultés que nous rencontrons sur le plan économique, social et, de fait, ecclésial. La communauté fraternelle du Conseil œcuménique des Églises continue de rechercher l’unité de l’Église et l’unité de l’humanité», a affirmé Mme Abuom.
«Nous nous trouvons dans une situation où, en tant qu’Église, en tant que communauté fraternelle, nous devons susciter l’espérance de la population. Le cœur de notre ministère, c’est l’espérance en situation de désespoir, c’est l’amour en situation de division, de séparation et de perte de vies humaines.»
«Réconciliation et unité»
Mme Abuom s’exprimait à l’occasion de la réunion du Comité central du COE qui se déroule du 23 au 29 juin afin de préparer la 11e Assemblée. Celle-ci aura lieu en 2022 à Karlsruhe (Allemagne) et aura pour thème «L’amour du Christ mène le monde à la réconciliation et à l’unité».
En prévision de l’Assemblée, la modératrice a également abordé une question essentielle, celle de la justice dans l’accès aux vaccins, puisque les pays en développement sont très en retard par rapport aux pays développés en termes de nombre de personnes ayant reçu des injections permettant de prévenir la COVID-19.
«Moi-même, j’ai eu des difficultés à obtenir ma deuxième injection de vaccin avant de venir ici», a précisé la modératrice, membre de l’Église anglicane du Kenya.
«Cela montre à quel point l’accès limité aux vaccins dans les pays du Sud, en particulier dans mon pays, pourrait dissuader de nombreux délégués de participer à l’Assemblée», a poursuivi Mme Abuom. «C’est pourquoi nous appelons à la justice en matière de distribution et d’accès au vaccin.»
Le père Ioan Sauca, secrétaire général par intérim du COE, a rappelé que le monde s’était transformé d’une manière qui était inimaginable lors de la dernière réunion du Comité central à Genève, en 2018.
La pandémie a surpris le monde entier et continue de provoquer de terribles souffrances et d’exacerber les inégalités existantes et naissantes.
Prière en ligne
«De nombreuses Églises ont adopté la prière et le culte en ligne, et le COE s’est lui aussi adapté en offrant des possibilités de prière mondiale, régionale et quotidienne», a expliqué le père Sauca.
«Il s’agit là d’une des évolutions les plus admirables – la possibilité d’entretenir un lien plus profond par la prière, de prier les uns pour les autres, et de prier ensemble pour nos Églises et pour le monde entier.»
La pandémie a rendu de nombreuses inégalités existantes plus visibles, «en particulier le péché du racisme». Or, la lutte contre le racisme constitue une priorité du COE.
Concernant l’Assemblée reportée qui aura lieu l’an prochain, le père Sauca a déclaré: «Nous espérons vivement que nous nous réunirons l’année prochaine à Karlsruhe, en août-septembre 2022. C’est ce que nous prévoyons, et nous préparons différents scénarios sur le plan des exigences sanitaires.»
Un journaliste a souligné que le père Sauca, membre de l’Église orthodoxe roumaine et secrétaire général par intérim, était le premier orthodoxe à diriger le COE, et a demandé un commentaire.
«Adoptons une langue qui est la langue de l’Église et qui est comprise par les fidèles de nos Églises, sans oublier de parler des besoins du monde, et de la manière dont l’Évangile doit s’appliquer pour répondre aux besoins du monde.»
Mme Abuom a précisé que le COE n’avait pas encore élu de secrétaire général, car la Constitution et le Règlement exigent que cette élection ait lieu lors d’une réunion du Comité central en personne.
