Nouvelle
L’évêque Heinrich Bedford-Strohm, président du Comité central du COE, a estimé que la réponse dépendait largement des journalistes et des personnes qui relayent les messages du Conseil. Il a également évoqué les Églises membres dans le monde, au nombre de 352, qui attendent les prises de parole de cette instance.
«À la télévision et dans les journaux, ce sont les voix des personnes au pouvoir qui prédominent, alors que ce sont elles, souvent, qui attisent les violences, a-t-il souligné. Parlons davantage des victimes.»
La pasteure Merlyn Hyde-Riley, vice-présidente du Comité central, s’est dite convaincue que le monde est à l’écoute – «peut-être pas tout le monde, mais un grand nombre de gens». Elle a cité la campagne des Jeudis en noir pour un monde sans viol ni violence, comme exemple concret d’un message du COE qui est largement diffusé et soutenu à travers les continents.
Pour le pasteur Jerry Pillay, secrétaire général du COE, il ne fait aucun doute que les messages de l’organisation trouvent un écho: «Je pense que le message du COE se diffuse, car les gens réfléchissent, ils ressentent. Et quand ils observent le monde qui les entoure, ils ne sont pas heureux. Ce sont des gens brisés.»
Il a déploré une fracture entre la population et les sphères dirigeantes: «Le monde politique n’entend pas la douleur, la détresse, ni les souffrances de la planète. C’est là que se situe la mission du COE: tenter de mobiliser les pouvoirs en place.»
L’archevêque Vicken Aykazian, également vice-président du Comité central, estime pour sa part que l’influence du COE est manifeste: «Les Églises se tournent vers le COE pour demander conseil, elles l’écoutent, le suivent, et lui font confiance.»
L’évêque Sithembele Anton Sipuka, président du Conseil des Églises d’Afrique du Sud, a quant à lui affirmé la légitimité de la voix ecclésiale: «Les gens ont confiance en l’Église, a-t-il déclaré. Et nous continuerons de parler jusqu’à ce qu’on nous écoute!»
Des signes d’unité
Au cours de cette conférence, les membres de la direction du COE et Mgr Sipuka ont livré des remarques liminaires empreintes d’unité et d’espérance.
L’évêque Bedford-Strohm a mis en lumière la nécessité impérieuse d’unité dans un monde fragmenté: «Nous vivons dans un monde où la violence prolifère, où certains sombrent dans le désespoir, faute de voir une lumière. Le Pèlerinage de justice, de réconciliation et d’unité traduit notre engagement, à la fois dans sa portée globale et dans sa résonance locale, ici en Afrique du Sud. Ce travail exige des signes tangibles d’unité.»
La pasteure Hyde-Riley a souligné le rôle crucial du COE dans la prise de parole publique: «Nous portons une attention particulière aux injustices structurelles, à celles qui affectent directement des êtres humains créés à l’image de Dieu. Le monde est bouleversé. Il est profondément déchiré.»
L’archevêque Aykazian a salué l’accueil des Églises sud-africaines et rappelé la vocation première du Conseil: «Le COE est la voix de ceux et celles que l’on n’entend pas. C’est une bénédiction pour l’humanité.»
Le pasteur Pillay a quant à lui exprimé la joie et le privilège que représente la tenue de cette rencontre en Afrique du Sud:
«Le contexte sud-africain nous enseigne beaucoup sur la paix, sur les chemins de la coopération et de la réconciliation.»
Mgr Sipuka a conclu en rappelant que les Églises sud-africaines poursuivent, à leur échelle, la mission du COE: «Nous reconnaissons le rôle qu’ont joué nos Églises dans la lutte contre l’apartheid. Et nous poursuivons ce combat pour la justice aujourd’hui.»
Les travaux du Comité central du COE sont retransmis en direct du 18 au 21 juin, puis le 23 juin, de 8 h 30 à 12 h 30 (heure d’Afrique du Sud).
Une page d’accueil dédiée propose le programme-cadre, des informations sur la Constitution et le Règlement du Conseil, une présentation du processus décisionnel par consensus, ainsi qu’un formulaire d’accréditation à destination des médias.
Réunion 2025 du Comité central du COE
Enregistrement vidéo de la conférence de presse (en anglais)
