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«Compte tenu des graves répercussions à prévoir, le Conseil œcuménique des Églises demande une enquête internationale indépendante sur l’assassinat, le 11 mai, de la journaliste américano-palestinienne Shireen Abu Akleh, a annoncé le secrétaire général par intérim. Les responsables de sa mort doivent répondre de leurs actes dans la pleine mesure de la loi.»

Le père Ioan Sauca a également exhorté le président américain Joe Biden à aborder cette question avec les autorités israéliennes lors de sa visite en Israël en juin prochain, afin de promouvoir la responsabilité et d’empêcher que de telles infractions ne se reproduisent.

«Pas moins de 86 journalistes palestiniens et palestiniennes ont été tués depuis 1967, l’année où Israël a commencé à occuper la Cisjordanie et la bande de Gaza – et 50 d’entre eux depuis 2000. Mme Abu Akleh réalisait des reportages sur l’actualité en Palestine et en Israël depuis 1997, et elle avait gagné le respect du public dans le monde entier.»

Ce meurtre a provoqué la stupeur et le chagrin chez de nombreuses personnes qui l’admiraient à travers le monde. «Nous leur adressons nos sincères condoléances et nos prières, ainsi qu’à sa famille proche, a-t-il ajouté. Pendant ce temps, le 4 mai, la Haute Cour d’Israël a rejeté l’appel des résident-e-s palestinien-ne-s de Masafer Yatta, dans le sud de la Cisjordanie, ce qui permet au gouvernement d’expulser les personnes habitant dans une vaste zone qui avait été déclarée zone de tir de l’armée.»

Selon le secrétaire général par intérim, cette décision place jusqu’à 1 200 Palestinien-ne-s sous la menace d’une expulsion qui leur ferait quitter une zone et une maison où ils vivent depuis des décennies.

«Le 11 mai, l’Administration civile israélienne a rasé 19 structures à Masafer Yatta. C’est la première démolition de ce type depuis la décision de la Haute Cour. Des familles vivaient dans neuf de ces structures, et le reste était utilisé pour le stockage et pour l’hébergement des moutons.»

Le droit international interdit à une puissance occupante d’expulser de leur cadre de vie, contre leur gré, les membres d’une population occupée.

«Le Conseil œcuménique des Églises appelle le gouvernement et les autorités d’Israël, ainsi que toutes les personnes de bonne volonté, à intervenir pour faire cesser le déplacement forcé des Palestiniens loin de leurs terres et de leurs maisons de Masafer Yatta, et pour que l’on déplace la zone de tir de l’armée, prétexte de ces démolitions et expulsions, au lieu de la population native de la région. L’injustice ne peut jamais être le fondement d’une paix sûre.»

Texte intégral de la déclaration (en anglais)