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Photo: Albin Hillert/COE

Photo: Albin Hillert/COE

L’Appel d’Arusha à vivre en disciples est à la fois exaltant, exigeant, et source de transformation, jusqu’à l’inconfort pour certain-e-s, selon les responsables de la Commission de mission et d’évangélisation (CME) du Conseil œcuménique des Églises (COE) à la conférence de presse et au lancement d’un ouvrage le 20 mai à Helsinki, en Finlande.

L’Appel d’Arusha est le résultat de la Conférence sur la mission et l’évangélisation organisée en Tanzanie en mars 2018, la plus grande conférence de cet acabit jamais organisée depuis 1910.

Le mouvement œcuménique lui-même est ancré dans le mouvement missionnaire, déclare le secrétaire général du COE, le pasteur Olav Fykse Tveit, pour qui la conférence d’Arusha a permis aux participant-e-s de largement partager différentes dimensions de la spiritualité. «J’irai même jusqu’à dire que nous partageons tous et toutes les différentes dimensions de la vie en Église: que veut dire suivre Jésus Christ aujourd’hui dans les divers contextes à travers le monde?»

L’Église évangélique luthérienne de Finlande est l’hôte de la réunion de la CME et l’archevêque Tapio Luoma a déclaré, dans son message de bienvenue: «C’est un honneur d’accueillir cette réunion d’importance et de réfléchir à l’appel à vivre la condition de disciple transformé.»

Le métropolite Geevarghese Mor Coorilos, président de la Commission, a rappelé que cette dernière a reçu le mandat d’organiser une conférence sur la mission tous les dix ans environ. «L’une des approches principales de la présente réunion à Helsinki consiste à revenir sur la conférence en procédant à son évaluation», précise-t-il. «Il s’agit également d’identifier certains des enseignements qui en découlent. De même, nous sommes ici pour nous tourner vers l’avenir après Arusha, vers le thème de la prochaine Assemblée du COE qui se déroulera en Allemagne en 2021.»

Le thème de l’Assemblée du COE en 2021 est: «L’amour du Christ mène le monde à la réconciliation et à l’unité.»

La pasteure Janet Corlett, vice-présidente de la Commission, a remarqué que la plupart des personnes présentes à Helsinki ne s’étaient pas vues depuis la conférence d’Arusha. «Que veut dire la condition de disciple transformé pour nous-mêmes, pour nos Églises et pour nos pays?» s’interroge-t-elle. «N’était-ce qu’une expérience agréable ou a-t-elle opéré en nous un changement? Changera-t-elle quoi que ce soit? L’Appel d’Arusha était le résultat, le consensus émanant de la réunion, un appel des plus prophétiques, selon moi.»

L’évêque Simo Peura, de l’Église évangélique luthérienne de Finlande, a représenté l’hôte local de la réunion au lancement de l’ouvrage, déclarant qu’il s’agissait de la réunion œcuménique la plus importante organisée en Finlande depuis des années. «Elle constitue également une plateforme pour que notre Église et toutes les Églises de Finlande se renseignent sur l’expérience missionnaire dans différentes régions du monde», constate-t-il.

Selon le père Richard Nnyombi, membre de la Commission, le lieu où s’est déroulée la conférence de mars 2018 à Arusha ne tenait ni du hasard ni d’un accident. «Le contexte de la conférence à Arusha voulait que Dieu nous rappelle le caractère central de la paix, de la justice et de la réconciliation en tant qu’Église et disciple du Christ», indique-t-il. «Chaque jour, je me demande: que vais-je faire pour porter le message d’Arusha à mes nombreux frères et sœurs et à mon Église?»

Le pasteur Risto Jukko, directeur de la Commission, a répondu à la question de savoir pourquoi cette réunion est organisée à Helsinki? «Je considère cette réunion comme un maillon de la longue chaîne du mouvement œcuménique qui se déroule depuis 1910», dit-il. «Ces pays nordiques ont une longue, très longue tradition missionnaire.»

Les journalistes venus de l’étranger ont posé leurs questions pendant la conférence de presse par courrier électronique ou sur Twitter, et ont notamment demandé: «Quel est, selon vous, le résultat le plus important à attendre de cette réunion à Helsinki?»

Question à laquelle la pasteure Corlett a répondu: «Il me semble que l’un des éléments les plus importants est que nous arrivions à penser à la manière de rendre l’expérience d’Arusha – l’expérience spirituelle – vivante, et qu’elle devienne concrète au COE et dans le monde. Comment demeurer le cœur chaleureux, le cœur battant, le cœur passionné qui rappelle au reste de l’organisation que nous sommes avant tout d’humbles disciples du Christ et que de là tout provient?»

Rapport d’Arusha et autres ressources

Appel d’Arusha

Vidéo du lancement

Vidéo de la conférence de presse

Les responsables d’Église à Arusha réfléchissent à la mission:  «L’Église est un véritable vecteur de transformation» (communiqué de presse du COE du 20 mai 2019)

Le COE réfléchit à la voie à suivre pour la mission et l’évangélisation (communiqué de presse du COE du 17 mai 2019)

Commission de mission et d’évangélisation du COE