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GEM School 2022 group photo

Communion mondiale d'Églises réformées

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L'École œcuménique de gouvernance, l'économie et la gestion pour une économie de la vie - l'École GEM – est une initiative menée dans le cadre du projet Nouvelle architecture financière et économique internationale (NIFEA).

«La pandémie a souligné une fois de plus la nécessité d'une nouvelle architecture financière et économique qui réponde aux besoins de tous, sans distinction de classe, de sexe ou de race, et qui soutienne l'ensemble de la création», a déclaré la professeure Isabel Apawo Phiri, secrétaire générale adjointe du Conseil œcuménique des Églises (COE).

«Nous mettons l'accent en particulier sur l'économie féministe et l'économie écologique car elles sont essentielles au moment où nous réfléchissons à la manière de construire une architecture financière et économique différente», a déclaré Athena Peralta, responsable du programme du COE pour la justice économique et écologique.

Les 30 participants et participantes originaires de plus d'une douzaine de pays, sont des responsables œcuméniques et ecclésiastiques, des défenseurs de la justice, des militants économiques, des ministres et des étudiants en théologie.

«L'école GEM nous offre un moyen concret d'un apprentissage mutuel - théologiens et laïcs, experts économiques et défenseurs sociaux, sur plusieurs générations», a déclaré Sivin Kit, responsable du programme de théologie publique et de relations interreligieuses de la Fédération luthérienne mondiale.

«L'école GEM reconnaît que notre économie doit être contextuelle. Une grande partie de notre travail au sein de la NIFEA se concentre à juste titre sur la critique de notre plaidoyer. Nous devons également voir où ces alternatives peuvent s'enraciner et créer un changement», a déclaré le Révérend Dr Peter Cruchley, secrétaire de mission pour le développement de la mission auprès du Conseil pour la mission mondiale.

Dans le cadre de cette approche contextuelle, les étudiants visiteront les bureaux de Brot für die Welt à Berlin ainsi que deux organisations de défense des femmes, Women in Exile & Friends et Respect Berlin.

«La sainteté, tant d’un point de vue social qu’individuel, doit ne faire qu’une sans pour autant négliger le travail difficile à effectuer au niveau politique pour apporter des changements économiques et sociaux», a déclaré l'évêque Rosemarie Wenner, secrétaire genevoise du Conseil méthodiste mondial.

Les sessions incluront des introductions à l'économie féministe, à l'économie écologique, y compris les approches de décroissance et de post-croissance, les fondements de la transformation financière et économique mondiale et les outils de plaidoyer pour la justice économique, en utilisant la campagne Zacchaeaus Tax comme étude de cas.

Les études bibliques de la semaine porteront sur "la terre, le travail, le capital et la technologie" et "la nouvelle création et la nouvelle terre".

«Je pense que c'est formidable que nous puissions nous rencontrer en personne. Je suis très curieuse d’en apprendre davantage sur vos points de vue et vos contextes», a déclaré l'étudiante Helena Funk, de l'Église évangélique luthérienne de Saxe.

«J'ai hâte d'assimiler tout ce que je peux et de le mettre en pratique à mon retour ainsi que de créer des réseaux ici pour faire connaître davantage l'œuvre de Dieu», a déclaré l'étudiant Westonio Sarien de l'église congrégationnelle Ebenezer en Afrique du Sud.

«Aux États-Unis, nous avons passé beaucoup de temps à concevoir le ministère comme une thérapie, juste pour aider les gens à faire face aux malheurs d'un récit brisé au lieu de travailler sur le récit lui-même. Nous vivons dans ce récit qui a été conçu par une poignée d'hommes blancs et nous avons besoin d'un récit qui a été conçu par Dieu», a déclaré l'étudiant Russell Meyer de l'Église évangélique luthérienne d'Amérique.

Dans son allocution de bienvenue, Peter Jörgensen, de Religions for Peace Europe et pasteur baptiste à Berlin, a fait remarquer que les mots «œcuménique» et «économique» viennent de la même racine grecque - oikos - et a précisé qu'en allemand, «œcuménique» signifie «maison commune». «Vous apprendrez comment l'économie peut être façonnée pour prendre soin de la maison commune afin que tous les gens puissent y trouver protection et soins, y vivre bien ; en d'autres termes, avoir une belle vie dans cette maison commune à tous», a-t-il déclaré.

L'école GEM a commencé par une session sur «La justice économique au cœur de la foi».

«Dieu évalue les sociétés par ce qu'elles font aux plus pauvres et aux marginalisés», a déclaré le métropolite Geevarghese Mor Coorilos, patriarcat syrien orthodoxe d'Antioche et de tout l'Orient, dans son discours d'ouverture. «Une économie de la vie est une économie qui prend en compte le bien-être des pauvres comme l'indice de base de l'économie. Elle place la souveraineté de Dieu au-dessus de celles de Mammon et de l'argent.»

«Les sciences écologiques et économiques sont toujours liées», a déclaré Thandi Soko De Jong dans son discours d'ouverture. «Un rôle central doit être accordé au shalom de Dieu. Le consumérisme effréné ne doit pas être source de fierté et de prestige. La terre doit prospérer comme nous prospérons. Telle devrait être notre attitude envers la création de Dieu.»

L'école GEM se déroule du 4 au 8 juillet à Berlin, en Allemagne.

NIFEA est un travail de coopération entre le Conseil pour la mission mondiale, la Fédération luthérienne mondiale, la Communion mondiale d’Églises réformées, le Conseil œcuménique des églises et le Conseil méthodiste mondial. Il est soutenu par un financement d'Otto per Mille par le biais de la Communion mondiale d’Églises réformées.

École œcuménique de gouvernance, d'économie et de gestion pour une économie de la vie

 Nouvelle architecture financière et économique internationale