Les discussions ont porté sur les intersections entre le VIH, le genre et la variole simienne. La violence sexuelle et fondée sur le genre a également été traitée. Les participant-e-s ont abordé le traitement et les allégations d’exclusivité de la guérison par la foi.
«Nous, les participantes et participants, sommes convaincu-e-s au vu de ce qu’il nous a été présenté que le traitement du VIH est réellement efficace et les personnes séropositives peuvent vivre longtemps et de manière productive», peut-on lire dans un communiqué des participant-e-s. «La science, qui est aussi une bénédiction de Dieu, a prouvé que les personnes séropositives qui prennent leurs médicaments tous les jours et atteignent une charge virale indétectable ne peuvent plus transmettre le VIH».
Les groupes ont répété que la violence sexuelle et fondée sur le genre demeure un obstacle réel à la riposte face au VIH.
«Nous sommes aussi conscient-e-s que la stigmatisation et la discrimination restent des freins pour une lutte efficace contre le VIH», est-il indiqué dans le communiqué. «Selon plusieurs témoignages, des chefs religieux ont conseillé à des personnes séropositives d’arrêter leurs médicaments et de se contenter de prier pour prouver leur foi en Dieu.»
Souvent, ce type de messages a eu pour triste conséquence de rendre les personnes vivant avec le VIH malades, avec pour conséquence la mort dans certains cas, est-il déploré dans le communiqué.
Les participant-e-s ont également évoqué le rôle des responsables religieux dans la prévention, les soins et le soutien psychologique face à la variole simienne.
«Nous, les participants responsables religieux, sommes conscients du rôle positif que nous pouvons jouer pour lutter contre ces maladies», peut-on lire. «La foi fait partie de la guérison holistique, en revanche nous décourageons le message de la guérison exclusive par la foi.»
Le groupe a également exhorté à adopter des actions telles que le renforcement des capacités des responsables religieux face au VIH, mais aussi en matière de prévention de la violence sexuelle et fondée sur le genre; à sensibiliser au VIH et au Mpox; et à apporter un soutien psychologique, économique et empreint de compassion aux personnes touchées.
«Les violences basées sur le genre étant un des facteurs de propagation du VIH doivent être dénoncées et combattues par l’implication de leaders religieux comme faisant partie intégrante de leur mission», est-il précisé dans le communiqué.
L’un des participant-e-s, M. Jilson Morisho a affirmé: «Foi et science doivent aller de pair, car la médecine et la prière font partie de la même guérison. Les communautés religieuses ont la responsabilité de sensibiliser leurs membres aux épidémies et aux pandémies. Nous pouvons prévenir la Mpox grâce à l’information, au changement de comportement et à un accès égal aux vaccins et aux diagnostics.» Questions – Réponses Le Mpox et le rôle des communautés religieuses
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