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Bridget Ben-Naimah et l'ambassadeur Luis Gallegos présentent un tableau de l'artiste argentin Néstor Favre-Mossier à Cornelia Füllkrug-Weitzel lors du colloque du ROE à Berlin. © Pascoal Bento

Bridget Ben-Naimah et l'ambassadeur Luis Gallegos présentent un tableau de l'artiste argentin Néstor Favre-Mossier à Cornelia Füllkrug-Weitzel lors du colloque du ROE à Berlin. © Pascoal Bento

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Une déclaration publiée lors d'un colloque du Conseil œcuménique des Églises (COE) appelle les Églises, les pouvoirs publics et les Nations Unies à garantir l'accès universel à l'eau, à l'assainissement et à l'hygiène, ainsi qu'à faire de l'accès à l'eau une priorité pour l'après-2015.

L'Église doit «donner l'élan pour créer une vision commune et enthousiasmante de la justice de l'eau dans le domaine social», lit-on dans la déclaration, intitulée «Dieu, conduis-nous vers la vie et la paix en abondance grâce à la justice de l'eau».

La déclaration a été élaborée par une quarantaine de responsables d'Église, théologiens, universitaires et militants, réunis pour un colloque stratégique à Berlin (Allemagne) organisé par le Réseau œcuménique de l'eau (ROE) du COE. L'événement, qui s'est tenu du 10 au 12 juin, était accueilli par l'agence d'entraide chrétienne allemande Pain pour le monde.

La déclaration appelle les pouvoirs publics et la communauté internationale à renouveler leur engagement à «assurer l'accès universel – notamment pour les pauvres et les autres groupes marginalisés – à une eau potable sûre en quantité suffisante, ainsi qu'à des installations d'assainissement et pour le lavage des mains d'ici à 2030.»

Dans son discours d'ouverture, la pasteure Cornelia Füllkrug-Weitzel, présidente de Pain pour le monde, a évoqué le souvenir de la contribution de son agence, aux côtés d'autres organisations œcuméniques, lors de la création du ROE. Elle a réitéré son soutien au travail du ROE et aux résultats du colloque.

«L'eau est un bien public qui ne peut pas être assujetti à un droit de propriété si ce droit peut être exploité ou faire l'objet de dérives», a déclaré Maria Francisca Ize-Charrin, de l'organisation WaterLex. Ainsi, a-t-elle ajouté, «l'accaparement des ressources en eau par des sociétés privées en faisant fi du droit à l'eau des populations et des générations futures devient inacceptable du point de vue des droits humains.»

Parmi les autres intervenants au colloque figuraient l'ambassadeur Luis Gallegos, représentant permanent de l'Équateur auprès des Nations Unies à Genève, et le rabbin Awraham Soetendorp, de l'Institut Jacob Soetendorp pour les valeurs humaines.

Virginia Roaf, conseillère auprès de la rapporteuse spéciale de l'ONU sur le droit à l'eau potable et à l'assainissement, et Hannah Neumeyer, de l'organisation WASH United, ont également fait part de leurs réflexions sur les objectifs du Millénaire pour le développement fixés par l'ONU.

Selon Dinesh Suna, coordinateur du ROE, le colloque a établi «une orientation claire» en prenant des mesures concrètes guidant les efforts des Églises dans les domaines de la justice de l'eau et du droit fondamental à l'eau. «Le rayon d'action est très large pour contribuer au programme de développement de l'après-2015 dans les domaines de l'eau, de l'assainissement et de l'hygiène», a déclaré Dinesh Suna.

Le colloque a par ailleurs été l'occasion pour le Groupe de direction du ROE de se réunir afin de se préparer pour la prochaine Assemblée du COE, qui se tiendra à Busan (République de Corée) du 30 octobre au 8 novembre. Gaim Kebreab, de l'Aide de l'Église norvégienne, et Veronica Flachier, du Conseil des Églises d'Amérique latine, ont été élus nouveaux coprésidents du Groupe de direction du ROE, le mandat de coprésidente intérimaire de la pasteure Bridget Ben-Naimah, de la Conférence des Églises de toute l'Afrique, étant arrivé à son terme.

Lire la déclaration «Dieu, conduis-nous vers la vie et la paix en abondance grâce à la justice de l'eau» (en anglais)

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