Nouvelle
Les participants ont travaillé ensemble à l’identification des éléments émergents et permanents de l’injustice financière, économique et climatique afin de comprendre dans quels domaines prioritaires renouveler les actions et les alliances ou en engager de nouvelles.
Face à la crise convergente à laquelle le monde est confronté aujourd’hui, Uhuru Dempers, directeur du Bureau du développement social de l’Église évangélique luthérienne de la République de Namibie, a souligné que les ressources mobilisées grâce à l’amélioration de la collecte des impôts devraient cibler les programmes de lutte contre les inégalités qui entrent dans le cadre des Objectifs de développement durable et au-delà. «Des modèles tels que l’allocation d’un revenu de base pourraient être considérés comme des moyens efficaces de redistribution des richesses», a expliqué M. Dempers.
Sandrine Dixon-Decleve, coprésidente du Club de Rome, a appelé à cinq revirements mondiaux. «Nous devons modifier et accélérer le développement humain dans les pays à faible revenu en réformant le système financier et commercial international. Nous devons aussi améliorer la répartition des richesses en veillant à ce que les 10% les plus riches ne détiennent pas plus de 40% du revenu national», a déclaré Sandrine Dixon-Decleve, qui a également souligné l’importance de transformer la filière énergétique en vue de réduire de moitié les émissions de gaz à effet de serre chaque décennie, et la filière alimentaire pour passer à des pratiques agricoles régénératrices et favorables à l’environnement. «Enfin, nous devons rectifier les déséquilibres de pouvoir entre les sexes. Nous devons autonomiser les femmes et investir dans l’éducation pour tous», a-t-elle conclu.
Le panel s’est réuni pour débattre avant le Sommet du G20 qui se tiendra à Bali du 15 au 16 novembre et la 27eConférence des Parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP 27) qui aura lieu à Sharm El Sheikh, en Égypte, du 6 au 18 novembre.
«L’Assemblée du COE à Karlsruhe, en Allemagne, a déclaré qu’une Nouvelle architecture financière et économique internationale est nécessaire pour remédier aux crises alimentaire, énergétique et de la dette, aux inégalités socio-économiques abyssales, à l’urgence climatique et à l’urgence planétaire au sens large», a déclaré Athena Peralta, chargée de programme du COE pour la justice économique et écologique. «Nous sommes satisfaits que la réunion ait généré des analyses et des idées nouvelles pour un plan triennal, ainsi que des éléments à intégrer dans un message adressé au sommet des dirigeants du G20 qui se tiendra en novembre à Bali.»
La Nouvelle architecture financière et économique internationale est une initiative commune du COE, de la Communion mondiale d’Églises réformées, de la Fédération luthérienne mondiale, du Conseil méthodiste mondial et du Conseil pour la mission mondiale.
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