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De jeunes éleveurs de chèvres près d’Oldonyosambu, en Tanzanie. Photo de Gregg Brekke/COE

De jeunes éleveurs de chèvres près d’Oldonyosambu, en Tanzanie. Photo de Gregg Brekke/COE

Les partenaires du Conseil œcuménique des Églises à Arusha, en Tanzanie, se sont penchés sur les réalités des communautés dont ils sont au service lors d’une rencontre organisée un an après la Conférence mondiale sur la mission et l’évangélisation du Conseil œcuménique des Églises.

Ils se sont entretenus avec le département de communication du COE sur l’«Évangélisation dans son contexte: Arusha, en Tanzanie» au sujet des forces et des défis actuels qu’ils identifient au quotidien et localement.

L’évêque Salomon Jacob Masangwa, du diocèse Nord et Centre de l’Église évangélique luthérienne de Tanzanie, a évoqué la diffusion de la bonne nouvelle du salut. «L’évangélisation consiste à se mettre pleinement au service de l’humanité, pour diffuser la bonne nouvelle du salut. Je parle du fait de préparer notre esprit et notre cœur à l’amitié avec Dieu», explique-t-il. «L’Église est un véritable vecteur de transformation».

Nombreuses sont les personnes à Arusha qui se retrouvent en proie à des difficultés économiques exacerbées par les changements climatiques, poursuit l’évêque Masangwa. «Cette année, nous faisons face à une véritable sécheresse. Or, s’il ne pleut pas suffisamment, si nous ne produisons pas suffisamment, la population n’aura pas de nourriture, et nous nous retrouverons en difficulté.»

Selon lui, la question du VIH et du sida est également un problème au sein des communautés locales. Il ajoute: «L’Église éduque la population aux manières de se protéger».

Le pasteur Stanley Elilekia Hotay, évêque du diocèse Mont Kilimanjaro de l’Église anglicane de Tanzanie, s’est intéressé au pouvoir de la foi: «La foi possède son propre pouvoir. Lorsqu’une personne croit, elle est capable de beaucoup de choses», opine-t-il. «Croire au Christ, c’est croire en soi. Cette personne s’extirpe des difficultés. Elle n’a pas besoin de documentation, en réalité, mais bien d’éducation et de connaissances qui lui permettent de se transformer.»

Le pasteur Hotay affirme croiser de nombreuses mères célibataires: «Nombre d’entre elles n’ont pas de mari». «Elles ne sont pas mariées. Elles ont des enfants. Elles n’ont pas d’emploi. Il me semble que nous devons remédier à cette situation» confie-t-il.

Le pasteur Matheos Lucas Nziku de l’Église grecque orthodoxe Evangelismos à Arusha a résumé les pensées des un-e-s et des autres en déclarant: «L’évangélisation sans action n’est qu’un vain mot. Nous devons venir en aide aux personnes dans le besoin afin qu’elles deviennent des témoins de l’œuvre de Jésus.»

Le pasteur Nziku a confié vouloir prêcher pour les pauvres. «En particulier pour les pauvres, mais je souhaite prêcher dans les villages où vivent les oublié-e-s», précise-t-il. «Je veux m’y rendre. Je veux aller prêcher la bonne nouvelle auprès de ces personnes afin qu’elles connaissent l’amour de Jésus, pour qu’aujourd’hui leur apporte la bonne nouvelle. Cette joie, que je trouve en Jésus, je veux qu’ils la ressentent à leur tour, dans les villages.»

Sharon Mkisi, représentante mennonite du Comité central en Tanzanie, a fait part de sa définition de l’évangélisation: «La bonne nouvelle peut revêtir diverses formes, elle provient du cœur désireux de voir les hommes et les femmes avec les yeux de Jésus, de les accompagner et de comprendre comment leur partager concrètement l’amour de Dieu.»

Rogate Reuben Mshana, ancien secrétaire général par intérim de Témoignage public et diaconie, a fait part de ses réflexions sur les services importants que rendent les Églises en réponse aux besoins des fidèles: «Dans ce pays, nous avons l’impression que les Églises fournissent plus de dix pour cent des services sociaux, au niveau communautaire également», dit-il.

L’Appel d’Arusha (en anglais)

Vidéo «Les voix d’Arusha», en anglais

Lancement du Rapport d’Arusha