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Cinq des principaux exportateurs d’armes du monde figurent parmi les pays, pour la plupart européens, qui ont ratifié le premier Traité sur le commerce des armes (TCA) le 2 avril, un an après son adoption par l’Assemblée générale des Nations Unies.

«Il est particulièrement important que cinq des dix plus grands exportateurs d’armes du monde figurent parmi les pays qui ont ratifié le traité le 2 avril – la France, l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne et le Royaume-Uni», a affirmé le pasteur Olav Fykse Tveit, secrétaire général du Conseil œcuménique des Églises (COE), dans une déclaration publique. «Un petit groupe de fournisseurs domine le commerce mondial des armes, qui représente plusieurs milliards de dollars.»

«L’actualité nous rappelle chaque jour à quel point il est particulièrement urgent, pour les populations de différentes parties du monde, que le commerce des armes soit soumis à des limitations plus strictes», a indiqué le pasteur Tveit.

Depuis la cérémonie du 2 avril aux Nations Unies, le nombre des gouvernements ayant ratifié le TCA est désormais porté à 31. Pour que le traité entre en vigueur, il faut que cinquante États le ratifient.

Selon le secrétaire général du COE, «beaucoup d’autres États doivent maintenant signer et ratifier le Traité sur le commerce des armes, de manière que ce commerce puisse être enfin réglementé et que les personnes directement menacées soient mieux protégées.» Il a souhaité que l’exemple donné le 2 avril soit suivi par les États-Unis et la Russie – les deux plus grands exportateurs d’armes –, ainsi que par la Chine.

Le COE mène auprès de ses Églises membres une campagne visant à soutenir activement le traité proposé et sa mise en œuvre concrète. Les efforts de promotion de la ratification se poursuivent, en particulier en Afrique, l’une des régions où les ventes d’armes irresponsables intensifient les violations des droits humains et les crimes de guerre.

«Beaucoup de vies seront sauvées si le Traité sur le commerce des armes entre en vigueur et produit véritablement ses effets», estime Steve Hucklesby, conseiller politique de l’Église méthodiste de Grande-Bretagne, membre du COE. «Mais le travail n’est pas terminé. Ceux qui ont insisté auprès de leurs gouvernements respectifs pour qu’ils s’engagent en faveur du traité doivent demeurer vigilants et exiger sa mise en œuvre pleine et entière.»

Lors de la récente Assemblée du COE en Corée du Sud, les déléguées et délégués d’Églises de plus d’une centaine de pays ont appelé leurs autorités nationales à ratifier et mettre en œuvre le Traité sur le commerce des armes.

La violence et les conflits armés tuent environ un demi-million de femmes et d’hommes chaque année. Des armes sont aussi utilisées contre des millions d’autres personnes déplacées, victimes d’abus et traumatisées.

Texte complet de la déclaration du secrétaire général du COE

Les restrictions humanitaires concernant les armes mortelles renforcent le nouveau traité des Nations Unies et relancent les vieux débats (Communiqué de presse du COE du 1er octobre 2013, en anglais)

Déclaration sur la voie de la paix juste, adoptée par la Dixième Assemblée du COE