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Susan Durber, présidente de la Commission de Foi et constitution du COE. Photo: Albin Hillert/COE

Susan Durber, présidente de la Commission de Foi et constitution du COE. Photo: Albin Hillert/COE

Le document intitulé «L’Église: Vers une vision commune» traduit en swahili a été présenté lors de la Conférence mondiale sur la mission et l’évangélisation à Arusha (Tanzanie) le 12 mars. Ce document est désormais traduit en 15 langues.

Susan Durber, présidente de la Commission de Foi et constitution du COE, a expliqué que le document original était le fruit de trois décennies de débats œcuméniques internationaux sur ce que signifie le fait d’être l’Église.

«Le document contient des éléments qui peuvent nous surprendre, affirme-t-elle, des surprises sur tout ce que nous tous et toutes, issu-e-s de traditions différentes, disons de l’Église, et des surprises sur ce que les autres traditions peuvent dire de l’Église et que nous avons nous-mêmes oublié.»

Mme Durber, qui appartient à l’Église réformée unie du Royaume-Uni, a déclaré que «L’Église: Vers une vision commune» rappelait aux gens que leur mission d’Église «ne concerne pas uniquement l’activité; elle vient de notre connaissance de Dieu et de ce pour quoi Dieu nous a créé-e-s».

La présidente de la Commission de Foi et constitution s’est exprimée lors d’une plénière sur la mission, l’unité et la diversité à Arusha. En outre, au cours de la conférence, le groupe d’étude sur l’ecclésiologie a organisé un atelier sur les structures du ministère au sein des Églises africaines instituées.

À l’écoute des voix africaines

Au cours de la Conférence mondiale sur la mission et l’évangélisation, le groupe d’étude sur l’ecclésiologie de la Commission a organisé un atelier pour comparer le point de vue africain sur l’ecclésiologie à l’ecclésiologie œcuménique «traditionnelle» concernant le ministère ordonné et la condition de disciple.  Plusieurs personnes ont participé à ce dialogue, notamment des théologiens africains tels que Nicta Lubaale Makiika, Sa Sainteté Rufus Ositelu, Jerry Pillay, le pasteur Christian Tsekpoe, mais aussi Susan Durber, présidente de la Commission de Foi et constitution, ainsi que la pasteure Stephanie Dietrich, la pasteure Liz Vuadi Vibila, Krzysztof Mielcarek et Sotiris Boukis, membres de la Commission de Foi et constitution.

Lors d’une réunion préparatoire à la Conférence mondiale sur la mission et l’évangélisation consacrée aux femmes, organisée à Arusha, sur le thème «Femmes en mission sous l’impulsion de l’Esprit: un mentorat de transformation», la pasteure Stephanie Dietrich, membre de la Commission de Foi et constitution, et Mme Ani Ghazaryan Drissi, secrétaire générale de la Commission, ont participé à une séance sur «Les femmes dans la mission et leur vision de l’Église et de leur ministère».

Le document est produit par des théologiennes issues d'un éventail de traditions et de cultures aussi large que possible et aborde d’abord la question de la mission de l’Église, de son unité, et de sa situation dans la vie trinitaire de Dieu. Le lancement d’un livre lors de la conférence d’Arusha marquera la publication de la traduction en swahili de «L’Église: Vers une vision commune».

Mme Durber souligne que «l’Église est une réalité à la fois humaine et divine. Elle est créée par Dieu et est entre ses mains. C’est un don de Dieu au monde, et ce don ne dépend pas de nous.»

«L’unité que Dieu nous a donnée est semblable à la Communion: c’est une relation organique entre celles et ceux qui vivent et agissent, comme l’union au cœur de la Sainte Trinité. Cette unité est ce que nous avons à offrir à un monde brisé.»

«Ouverture au changement»

«Nous devons conserver une ouverture au changement, a insisté Mme Durber, tout en restant radicalement fidèles aux apôtres; nous devons chercher à être fidèles à nos convictions sans briser l’unité.»

Mme Durber a invité les délégué-e-s présent-e-s à Arusha à lire le document de convergence, à voir de quelle manière plusieurs traditions parlent de la même unité en des termes différents, et à tirer les enseignements d’autres personnes qui soutiennent des choses qu’elles ont oubliées.

Elle a également appelé les participant-e-s à réfléchir au sens œcuménique de la nature mystique et commune de l’Église du Dieu Trine alors que de nouvelles manières de faire Église surgissent sans cesse dans le monde. Elle a rappelé que les chrétiens étaient bousculés par les idéologies laïques et religieuses de prospérité matérielle et individualiste.

Des analyses constantes

En janvier, lors d’une rencontre organisée à l’Institut œcuménique de Bossey, près de Genève, le groupe d’étude sur l’ecclésiologie de la Commission a terminé l’analyse et l’examen de près de 70 réponses au texte L’Église: Vers une vision commune.

«Nous avons lu et examiné chaque réponse, ce qui a permis d’aboutir à une meilleure perception commune des domaines thématiques qui concentrent les questions importantes restantes», a expliqué Angela Berlis, coprésidente du groupe d’étude, représentante de l’Église vieille-catholique.

Mme Berlis a également indiqué que les membres du groupe préparaient des articles sur ces domaines thématiques. Les documents en préparation constitueront la base d’un futur rapport sur la dernière phase de l’étude sur l’ecclésiologie et seront publiés en 2020.

Document «L’Église: Vers une vision commune»

Document «L’Église:Vers une vision commune» en swahili (pdf)

Commission de Foi et constitution du COE

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