Politique, Église et société débattent avec virulence les durcissements du droit des étrangers et du droit d’asile, la pratique des renvois, la construction de minarets ou de mesures pour l’intégration d’immigrants. Pourquoi ces débats sont-ils si tendus ? Parce qu’il s’agit là aussi d’enracinement. L’enracinement est d’habitude un lieu proche et familier, dans lequel nous nous sentons bien et en sécurité, dans lequel nous vivons la communauté.

L’opposé de l’enracinement, c’est l’étranger. Migrantes et migrants quittent leur enracinement, volontairement ou non, afin de trouver à l’étranger un nouvel enracinement. Ce qui peut conduire les nationaux et les immigrés à craindre des changements ou la perte de ce que l’enracinement veut dire pour eux.

L’enracinement, la migration et l’étranger sont des thèmes proches aux valeurs de l’Église. Les traditions bibliques racontent l’histoire judéo-chrétienne – à l’exception de courtes périodes – comme un mouvement fait de migration, de fuite, d’adaptation mais aussi de résistance à la culture étrangère.

L’Église est aujourd’hui confrontée aux questions de migration dans ses propres rangs et dans la société. Elle se sait également obligée, par le message biblique, à accompagner les êtres humains dans leur quête d’enracinement et dans leurs craintes de le perdre. Dans le domaine de la migration, l’Église s’engage surtout au niveau de la diaconie et de la politique sociétale. Cet engagement et les thèmes de la migration en général ont toutefois trop peu fait l’objet de réflexion théologique à ce jour. Lors de cette conférence, nous aurons la possibilité de le faire.

Amélé Adamavi-Aho Ekué, professeure d’éthique sociale œcuménique à l’Institut œcuménique de Bossey, et Reinhold Bernhardt, professeur de théologie systématique (dogmatique) à l’Université de Bâle, donneront des exposés; les discussions seront lancées par des répliques de la pasteure Antoinette Steiner, aumônière au centre d’enregistrement et de procédure de Vallorbe, et du pasteur Andreas Nufer, de l'église Heiliggeist à Berne.

Ateliers:

• Bible et éthique de la migration
• Vom Reichtum des Fremden
• Kirche als Heimat aller Christen
• Der Fremde – unser Schatten
• Konflikt und Versöhnung in der multikulturellen Gesellschaft
• Vers une théologie des migrations d'un point de vue pratique
• Seelsorge im Empfangszentrum für Asylsuchende

Traduction simultanée en français et en allemand, excepté dans les ateliers.

La conférence est organisée par le Conseil œcuménique des Églises, la Fédération des Églises protestantes de Suisse, et les Églises réformées Berne-Jura-Soleure.

Programme (pdf)

Inscription sur le site web de la FEPS, jusqu'au 16 août 2013