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Photo: Paul Jeffrey/COE

Photo: Paul Jeffrey/COE

Dans une lettre adressée le 26 octobre à l’Union européenne, le pasteur Olav Fykse Tveit, secrétaire général du Conseil œcuménique des Églises (COE), a exprimé sa profonde inquiétude au sujet d’une proposition de loi sur le «Grand Jérusalem» qui pourrait permettre à la Knesset d’interdire une solution à deux États. Le vote de cette loi est prévu le 29 octobre.

Le COE est engagé depuis de nombreuses années dans la défense des causes et l’action en faveur de la paix et de la justice en Israël et Palestine, écrit le pasteur Tveit.

«Nous regrettons sincèrement la trajectoire prise par les derniers développements dans la région, qui éloigne de plus en plus cet objectif et qui compromet les espoirs et les aspirations légitimes de populations qui vivent sous l’occupation depuis 50 ans. C’est donc avec une profonde inquiétude que nous suivons la proposition de loi pour un Grand Jérusalem, qui pourrait permettre à la Knesset d’interdire une solution à deux États.»

Le pasteur Tveit a ensuite rappelé que la foi imposait aux chrétiens de prendre la parole lorsque la dignité et les droits des êtres humains étaient bafoués.

«Nous redoutons que la proposition de loi pour un Grand Jérusalem mette en péril les droits fondamentaux de la population palestinienne de Jérusalem-Est et de la population bédouine de la zone C, en plus de compromettre les perspectives d’aboutissement d’une solution à deux États fondée sur les frontières de 1967.»

La loi proposée risque en effet d’aggraver les conditions de vie des populations palestinienne et bédouine dans les zones concernées.

«Il est de la plus haute importance que l’Union européenne, en tant que porte-parole de premier plan pour ce qui touche au respect du droit international, s’oppose avec vigueur à cette proposition de loi, poursuit le pasteur Tveit dans sa lettre. Au nom des Églises membres et des partenaires du COE dans le monde entier, je m’en remets à vous pour exprimer clairement et dans les plus brefs délais votre opposition à cette initiative régressive et destructrice, qui nuirait considérablement au propre engagement de l’Union européenne en faveur d’une paix juste et durable dans la région.»

Lettre à S.E. Federica Mogherini, haute représentante de l’Union européennes pour les affaires étrangères et la politique de sécurité (en anglais)

Églises membres du COE en Israël et Palestine