Image
Participants gathered at the Orthodox Academy of Crete. ©Louk Andrianos/WCC

Participants gathered at the Orthodox Academy of Crete. ©Louk Andrianos/WCC

Organisée par le Conseil œcuménique des Églises (COE), la cinquième Conférence internationale sur la théologie écologique et l’éthique environnementale (ECOTHEE-17) a rassemblé des hommes et des femmes de nations et de traditions religieuses variées pour une réflexion sur la théologie de l’Oikos et sur la spiritualité autochtone.

Cette conférence s’est déroulée du 23 au 27 août à l’Académie orthodoxe de Crète à Kolympari.

Elle a été l’occasion de rappeler que des menaces continuent de peser sur la biodiversité, qu’une cupidité sans bornes est à l’origine de l’appauvrissement des ressources naturelles, que des espèces continuent de disparaître et que la réalité des changements climatiques se reflète dans l’ampleur et la fréquence croissantes des sècheresses, des inondations et des ouragans ainsi que dans le réchauffement des températures mondiales et dans l’augmentation des émissions de dioxyde de carbone.

«Outre la coopération interreligieuse, des approches pluridisciplinaires intégrant les sciences naturelles et sociales, la psychologie, la philosophie et les études religieuses deviennent indispensables pour développer une éco-théologie et une éthique de l’environnement», a constaté Louk Andrianos, coordinateur de la conférence et consultant au COE pour la sauvegarde de la création.

Plusieurs présentations sur la théologie orthodoxe et la théologie chrétienne orientale ont décrit la réflexion écologique des premiers Pères de l’Église, en particulier saint Jean Damascène, en développant des concepts tels que l’«oikos» et l’«icône», et en les reliant notamment à ceux de l’incarnation, du cosmos, de la consolidation de la paix et du développement durable.

Les croyances et les spiritualités traditionnelles et autochtones ont été évoquées par l’étude de l’expression artistique des Premières Nations d’un point de vue ethno-esthétique, dans une démarche porteuse d’espérance.

Les interventions de participants musulmans et juifs ont montré que les interprétations du Coran et de la Bible hébraïque peuvent contribuer à approfondir la compréhension de l’éco-théologie chrétienne et qu’une coopération entre les religions est nécessaire dans le domaine de la justice écologique.

Pour M. Andrianos, cette dernière est au cœur même du développement durable et des travaux relatifs aux objectifs de développement durable (ODD): «Le seul moyen d’y parvenir passe par une compréhension claire de ce que signifie la “maison” commune, et donc par une collaboration pacifique entre toutes les parties concernées: les communautés de foi, le milieu scientifique, le monde politique et les responsables autochtones.»

À l’ouverture de la conférence, Guillermo Kerber, conseiller du COE et ancien responsable du programme pour la justice économique et écologique, a rappelé que l’ECOTHEE-17 s’inscrit dans la lignée des conférences biennales lancées en 2008 pour encourager la recherche interdisciplinaire et interreligieuse de solutions aux problèmes environnementaux importants de notre époque.

Une exposition d’œuvres d’enfants sur le thème «L’avenir de notre maison commune, l’oikos» était organisée en parallèle de la conférence.

Plus d’informations sur le travail du COE sur la création et la justice climatique