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Lola Koloamatangi © photo Iteata Tevaarauhara/COE

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La vice-présidente de la Conférence des Eglises du Pacifique, Lola Koloamatangi, lutte contre la discrimination sexiste. Ravie de l’élection d’une femme à la tête du COE pour le Pacifique, la Présidente de l'Association des femmes anglicanes représente une société qui tend vers plus d’équilibre entre les hommes et les femmes.

 

Que pensez-vous de l’élection d’une femme, la pasteure Meleana Puloka, à la tête du COE pour le Pacifique?

Je suis particulièrement fière de connaître la pasteure Meleana Puloka. Elle représente les femmes du Pacifique, notre pays, ainsi que tous les pays du Pacifique. Je suis persuadée qu’en permettant à une femme d’accéder à un tel poste, ce sera un moyen d’accentuer nos actions en faveur des femmes, des enfants et des familles, notamment victimes de violences.

Cette relation œcuménique internationale que Meleana Puloka assumera pendant sept ans sera un défi face à la discrimination. Le fait qu’une femme ait été choisie comme présidente témoigne d’une ouverture vers un partage équitable des responsabilités entre les hommes et les femmes.

La passation des responsabilités se fera, au mois d’avril 2014, lors de la 11e Assemblée de la Conférence des Eglises du Pacifique.

 

Comment les femmes sont-elles perçues au sein des Eglises du Pacifique?

La femme représente la mère nourricière, qui prépare à manger pour tout le monde et prend soin de sa famille. La femme a un rôle important à la maison en y apportant la sécurité et le réconfort.

Elle sort de la maison pour aller au culte afin de transmettre un message de paix, de justice et d’amour à tous.

Il faut revoir cette image de la femme. Bien que je défende toutes ces valeurs, telles que la femme comme «mère nourricière» qui transmet un message d’amour, je pense que les tâches entre hommes et femmes devraient être mieux réparties.

L’élection de Meleana Puloka à la tête du COE pour le Pacifique est un excellent exemple d’évolution des mentalités et montrent que les femmes ont accès à des postes à responsabilités.

 

En tant que vice-présidente de la Conférence des Eglises du Pacifique, quelles sont vos projets pour le développement des femmes dans le Pacifique?

Notre priorité est de finaliser la Convention sur la discrimination envers les femmes. Une collaboration entre les Eglises et l’Université de théologie du Pacifique permet déjà d’aborder les questions relatives à la promotion de la femme.

De plus, nous allons poursuivre notre programme basé sur la double stratégie de «réactivité et prévention» pour l’élimination la violence sexiste. Nous réfléchissons aussi à mettre en place des cours spécifiques pour les hommes violents qui veulent changer.

 

Et quels sont vos autres projets ?

Nous sommes en train de mettre en place les conventions relatives aux droits de l'enfant afin d’éliminer toutes formes de violence. Nous souhaitons pouvoir offrir une maison sûre aux personnes victimes de violence, en particulier les enfants.

Parallèlement, nous allons collaborer avec les médecins pour s’assurer que les victimes de violences sont soignées. Un suivi psychologique et spirituel de ces victimes, basé sur des études bibliques, sera également mis en place.

Et finalement, nous souhaitons améliorer la situation des sans-abri en leur apportant au moins de quoi se nourrir.

 

On pourra obtenir des photos en haute résolution sur photos.oikoumene.org

Site web officiel de la 10e Assemblée du COE

Iteata Tevaarauhara, journaliste francophone pour le COE à Busan.