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©Arctic Circle

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Dans un discours prononcé devant l’assemblée de l’Artic Circle à Reykjavik, en Islande, Sa Toute-Sainteté le patriarche œcuménique Bartholomée Iᵉʳ a qualifié l’objectif de cette tribune internationale de «délibération nouvelle sur le sort de la terre».

Plus de 2 000 personnes venues de 50 pays ont assisté à cette assemblée qui a réuni des responsables religieux, des scientifiques, des hauts fonctionnaires, des militants et militantes et des membres des populations autochtones du 13 au 15 octobre 2017. Il s’agit du plus grand rassemblement annuel international consacré à l’avenir de la région arctique.

Dans son discours, le patriarche œcuménique a rappelé qu’à une époque les personnes croyantes étaient relativement indifférentes, et parfois même hostiles, à la science, avant d’ajouter que «De nos jours, cependant, devant ces liens qui deviennent plus perceptibles, plus tangibles, rares sont les responsables religieux à travers le monde qui ne se préoccupent pas, d’une manière ou d’une autre, des problèmes posés par la pollution et les changements climatiques.»

De plus en plus de personnes constatent que la conscience religieuse et les sciences de l’environnement s’interrogent sur des questions ultimes: notre influence sur le destin de l’humanité, la planète et la création tout entière. «Pour cette seule raison, les responsables spirituels et les écologistes ne peuvent éviter d’engager un dialogue poussé les uns avec les autres, a observé Bartholomée Iᵉʳ. Le dérèglement climatique est question de moyens de subsistance, d’alimentation et de survie des individus et des cultures.»

Pour les populations autochtones de l’Arctique, les changements climatiques ne sont pas une simple théorie, mais une réalité flagrante et dangereuse. «C’est d’abord et avant tout une question de vie ou de mort, a-t-il rappelé. Pour le monde scientifique, l’Arctique est le baromètre de la santé environnementale de la planète.»

Les exactions écologiques commises dans d’autres régions, notamment la pollution chimique et l’irradiation nucléaire, sont manifestes dans le milieu arctique. «Lorsque nous visitons cette région préservée de la planète, nous ne pouvons pas fermer les yeux, que ce soit sur la beauté de la création de Dieu ou sur les changements qu’a provoqués la folie humaine. Nous ne pouvons pas non plus nous dispenser d’une réflexion sur les conséquences désastreuses pour le reste du monde – et pour son avenir – de la probabilité que les glaciers continuent de fondre et que le niveau de la mer continue d’augmenter.»

La création est un enchevêtrement de vies, a conclu le patriarche œcuménique: «Si l’environnement du cercle polaire change maintenant à un rythme effrayant, c’est à cause des activités économiques et des choix énergétiques du monde industrialisé au sud, à l’est et à l’ouest.»

Lire l’intégralité du message du patriarche œcuménique Bartholomée Iᵉʳ (en anglais)

Plus d’informations sur le travail du COE sur la création et la justice climatique