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Le père Lawrence Iwuamadi. © Albin Hillert/COE

Le père Lawrence Iwuamadi. © Albin Hillert/COE

Établir le respect et la confiance entre les religions se révèle difficile dans les communautés du monde entier, en particulier dans les contextes où le besoin d’instaurer la paix se fait cruellement sentir. C’est pourquoi la journée du 11 août est à marquer d’une pierre blanche dans l’histoire de l’Institut œcuménique de Bossey, en Suisse. Ce jour-là, en effet, la première promotion d’étudiants a reçu son diplôme de certificat d’études avancées (CAS) en études interreligieuses. En marge de cette cérémonie, le père Lawrence Iwuamadi, professeur à l’Institut, s’est vu décerné le «Prix de l’entre-connaissance», attribué chaque année par la Fondation de l’entre-connaissance, une association musulmane à but non lucratif. C’est à son engagement positif et sincère en faveur du dialogue interreligieux et des relations humaines que le père Iwuamadi doit cette récompense.

Envoyé à l’Institut œcuménique en 2012 par le Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, le prêtre occupe la chaire d’herméneutique biblique œcuménique.

«Ce fut une grande surprise, a-t-il déclaré. Je ne m’attendais à rien de tel. Pour moi, prêtre de l’Église catholique romaine, le fait de recevoir ce prix me rappelle qu’il y a bien des façons, dans nos petits mondes, de réaliser les objectifs du concile Vatican II. Le prix en lui-même est moins important que ce qu’il évoque, à savoir la nécessité de faire le peu que nous pouvons en vue d’un avenir meilleur.»

«Puisque nous venons d’achever notre premier CAS en études interreligieuses, ce prix conforte notre conviction qu’il est essentiel de tisser des liens, de renforcer la confiance et d’explorer des collaborations respectueuses, non seulement entre chrétiens, mais aussi avec les personnes d’autres religions, a poursuivi le père Iwuamadi. À l’avenir, j’espère que Bossey pourra continuer à développer ce qui a été accompli jusqu’à présent avec les trois religions dites abrahamiques, le judaïsme, le christianisme et l’islam. J’espère aussi que nous pourrons explorer de nouvelles manières d’intégrer ou de créer des formations sur les relations avec les autres religions.»

«Je remercie la Fondation de l’entre-connaissance, a-t-il conclu, ainsi que le Conseil pontifical qui m’a envoyé à Bossey et le Conseil œcuménique des Églises.»

La Fondation de l’entre-connaissance, domiciliée à Genève, en Suisse, a vu le jour en 1999. Association à but non lucratif, elle s’est fixée pour but de tisser des liens entre la civilisation islamique et le reste du monde et d’œuvrer pour la connaissance et la compréhension des cultures et des peuples. Le Prix de l’entre-connaissance, qu’elle décerne chaque année, est l’une de ses initiatives en ce sens.

«À mes yeux, ce prix est une formidable reconnaissance du travail que mènent notre collègue, l’Institut œcuménique et le Conseil œcuménique des Églises dans le domaine de la confiance et de la compréhension entre les religions», conclut le père Ioan Sauca, secrétaire général associé du COE et directeur de l’Institut œcuménique.

Des jeunes commentent leurs études interreligieuses (communiqué de presse du COE du 23 août 2016)

Bossey students celebrate graduation (en anglais) (communiqué de presse du COE du 23 août 2016)

Fondation de l’entre-connaissance

Institut œcuménique de Bossey

Activités du COE visant à renforcer le respect et la confiance entre les religions