Image
Le P. James Oyet Latansio, secrétaire général du CESS. Photo : Claus Grue/COE

Le P. James Oyet Latansio, secrétaire général du CESS. Photo : Claus Grue/COE

Le 23 février, le pape François a appelé à une journée mondiale de prière et de jeûne pour le Soudan du Sud et pour la République démocratique du Congo, deux pays en proie aux conflits, aux désordres et à la famine.

Le Conseil œcuménique des Églises a été attentif à cet appel et tous sont invités à se joindre à cette prière.

Pour le Conseil des Églises du Soudan du Sud (CESS) cet appel du pape est une bonne nouvelle :

« Voici la deuxième fois qu’il appelle à prier pour le Soudan du Sud. C’est important de savoir que nous ne sommes pas seuls avec notre souffrance et nos douleurs. Le monde œcuménique nous accompagne sur notre chemin de paix et de réconciliation », déclare le P. James Oyet Latansio, secrétaire général du CESS.

Au début du mois, le CESS a publié une lettre pastorale adressée au gouvernement du Soudan du Sud et à l’opposition en les exhortant à trouver un compromis.

« Ils ont discuté de la relance de la paix de 2016 et nous, étant leur Église, leurs pasteurs, leurs responsables spirituels, nous les invitons à prendre en considération les souffrances et la douleur des populations du Soudan du Sud. À faire preuve de modération, de pardon, de tolérance, d’amour et de réconciliation » explique le P. Latansio.

Depuis l’indépendance en 2011, les habitants du Soudan du Sud ont connu la famine, la guerre civile et des atrocités qui ont provoqué le déplacement de millions de personnes et entraîné une immense vague de réfugiés vers l’Ouganda et le Kenya.

« Nous avons vécu une période mouvementée, avec des famines consécutives à l’action humaine, les femmes et les enfants ont particulièrement souffert. La situation n’est toujours pas bonne, les gens ont peur » précise le P. Latansio, qui a lui-même été victime d’un vol à main armée chez lui à Djouba.

Il salue l’annonce faite par le pape, qui renforce le message de paix lancé par les Églises au Soudan du Sud. Cet appel à la prière coïncide avec le temps du carême qui, pour les catholiques, correspond à un moment de jeûne, de conversion, de prière et de renouvellement. Le carême a commencé le 14 février et dure 40 jours.

Cet appel du Vatican a été publié alors que le P. Latansio participait à une réunion de responsables religieux organisée par les Nations Unies à Vienne, dans le but d’empêcher les incitations à la violence susceptibles d’entraîner des atrocités.

« Au cours de cette réunion très importante – conclut le P. Latansio – des engagements très précis ont été pris par les dirigeants d’Églises et d’autres dans le monde entier dans le but de mettre en œuvre des stratégies opposées aux discours de haine et d’incitation à la violence. En même temps que l’appel du pape François, cela m’encourage à poursuivre mon plaidoyer et à battre le rappel dans mon pays en faveur de la justice et de la paix. »

Le COE encourage la participation à la journée de prière pour le Soudan du Sud et la RDC (Communiqué de presse du COE, 16 février 2018)

Événement : Journée de prière et de jeûne pour la paix au Soudan du Sud et en République démocratique du Congo, 23 février 2018

Mettre en œuvre des plans destinés à empêcher l’incitation à la violence (Communiqué de presse du COE, 14 février 2018)

Alors que se déroulent les négociations au Soudan du Sud, les responsables d’Églises privilégient la paix (Communiqué de presse COE, 14 février 2018)