Le secrétaire général du COE, en collaboration avec les Églises des États-Unis, cherche des moyens de renforcer les relations

Les échanges ont porté sur le renforcement des relations. Le secrétaire général appelle à renforcer le témoignage commun avec les Nations Unies et d’autres partenaires œcuméniques. Pillay a insisté sur le fait que le COE et ses Églises membres sont déterminés à collaborer avec les Nations Unies pour construire la paix.

Pillay précise que les Églises membres du COE sont invitées à renouveler leur vie commune et vécue en Christ, leur témoignage commun d’amour en Christ et à jouer un rôle de leader dans le monde en suivant le leadership du Christ en tant que serviteur afin de participer à l’édification de la paix.

L’accent a également été mis sur la défense des intérêts aux Nations Unies et à Washington DC, notamment sur la manière de renforcer la voix des Églises pour demander aux Nations Unies de continuer à promouvoir la paix dans un monde dominé par la volonté de gagner des guerres. Pillay a également affirmé le travail des Églises membres et du Conseil national des Églises (États-Unis) en matière de prévention des conflits.

Pillay a réaffirmé que les Églises appellent le gouvernement américain à s’engager à atteindre les objectifs de développement durable. Il a également souligné le rôle des Églises dans la construction de la paix et dans la mobilisation face à la crise climatique. Pillay a déclaré au personnel de la Maison Blanche: «Grâce à nos Églises membres, nous nous rendons là où la plupart des personnes ne peuvent pas aller».

Unité chrétienne

Lors d’une table ronde organisée le 20 juillet par le Conseil national des Églises (États-Unis) à Washington, DC, les thèmes suivants ont été abordés: renforcement des relations et de la coopération œcuméniques en Amérique du Nord; recherche de moyens permettant de relever les défis et de saisir les occasions qui se présentent aujourd’hui aux communautés chrétiennes; évocation du rôle de l’Église dans la promotion de la justice sociale, de la réconciliation et de la paix; partage des expériences et des recommandations en matière de dialogue et de coopération interreligieux; examen du rôle de l’Église dans les questions de gestion de l’environnement et de durabilité; plan stratégique du COE et implications pour les Églises des États-Unis.

L’évêque Teresa E. Snorton, présidente du conseil d’administration du Conseil national des Églises (États-Unis), s’est réjouie de la présence et de l’engagement de tou-te-s les participant-es. «Ce rassemblement est vraiment destiné à renforcer le concept d’unité chrétienne dans le monde», a-t-elle déclaré.

Pillay a déclaré qu’il appréciait la contribution de l’Amérique du Nord au mouvement œcuménique et au COE en particulier. «La collaboration avec nos partenaires œcuméniques est primordiale», a-t-il déclaré. «Je pense que le monde est trop marqué par la souffrance et la lutte pour que nous puissions travailler indépendamment les uns des autres».

En réfléchissant à l’unité des chrétiens et chrétiennes, Pillay a déclaré: «S’il y a quelque chose qui divise l’Église aujourd’hui, ce sont les questions éthiques. Je pense que le COE s’efforce de créer une plateforme de réflexion et d’engagement divers. Nous posons les questions et nous comprenons la grande complexité de certaines questions, mais comment créer des espaces de dialogue sûrs pour favoriser l’unité et la paix?»

Île de la Tortue

La présidente du COE en Amérique du Nord, la pasteure Angelique Walker-Smith, a exprimé sa reconnaissance aux Églises membres du COE, au Conseil national des Églises (États-Unis), au Conseil canadien des Églises et au Bureau œcuménique du COE auprès des Nations Unies à New York pour avoir organisé la visite à New York et à Washington, DC.

«L’un des grands principes généraux est le suivant: comment réécrire l’histoire de l’Amérique du Nord?» a déclaré Walker-Smith. En réalité, l’Amérique du Nord était auparavant connue sous un autre nom, celui de l’île de la Tortue. «Dans l’exercice de mes fonctions, je considère que mon rôle consiste à trouver des moyens de synergie avec l’ordre du jour plus large du COE».

Les membres du Conseil national des Églises (États-Unis) et leurs partenaires ont fait part de leurs préoccupations, notamment en ce qui concerne la lutte contre le racisme, le changement climatique, la grave situation au Soudan, la participation des jeunes et la famine.

La question de l’engagement des jeunes dans l’Église et dans le mouvement œcuménique a suscité de nombreuses discussions. Pillay a souligné que les jeunes sont essentiels pour le présent et l’avenir du mouvement œcuménique. Il a déclaré: «Nous devons comprendre que les jeunes n’ont pas une crise de la foi, mais plutôt une crise de l’Église, car même si leur foi est encore forte, ils et elles sont déçu-e-s par l’Église à bien des égards». Il a souligné que nous devons intégrer les jeunes dans la vie et le travail de l’Église et dans le mouvement œcuménique.

D’autres discussions ont porté sur la guerre en Ukraine et sur les mesures que prend le COE pour œuvrer à l’unité des Églises dans ce pays, à la paix et à la fin de la guerre.

Le pasteur Kenneth Mtata, directeur du programme Témoignage public et diaconie du COE, a fait le point sur le plan stratégique du COE, en décrivant d’abord certaines des questions clés examinées lors de l’élaboration du plan stratégique. «Qu’est-ce que nous sommes appelés à être en tant qu’Églises? a-t-il demandé. «Dans certaines parties du monde, les Églises ne constituent plus le secteur le plus important de la société, mais dans d’autres parties du monde, l’Église croît et prospère fortement».

Prions ensemble

Un service de prière œcuménique a suivi la table ronde. Pillay a déclaré: «Je pense qu’il est vraiment merveilleux de terminer notre temps ensemble par un service comme celui-ci parce que nos cœurs sont bien disposés à nous faire comprendre que nous sommes le peuple de Dieu. Nous avons répondu à l’appel que Dieu a placé dans nos vies et, en réponse à cet appel, nous savons combien il est important de travailler ensemble».

Pillay a ajouté que nous vivons dans un monde caractérisé par de grandes complexités et de grands défis, d’immenses souffrances, des problèmes et des douleurs. «Nous sommes témoins de tout cela et nous nous demandons quelle évolution apporter. Nous regardons tout cela et nous nous rendons compte que nous devons devenir des agents d’espoir?»

Selon Pillay, Dieu devient la source de l’espoir lorsque nous réfléchissons à la manière de changer le monde. Il a d’ailleurs déclaré: «Il ne s’agit pas pour nous de changer le monde. Nous ne sommes rien d’autre que les instruments de l’action de Dieu».

«Le déplacement à New York et à Washington a été vraiment fructueux et productif, et nous aidera à redéfinir et à façonner le Bureau du COE auprès des Nations Unies pour qu’il ait un plus grand impact sur l’évolution du monde vers la justice, la paix, la réconciliation et l’unité», a conclu Pillay.

Le secrétaire général était accompagné de la pasteure Angelique Walker Smith, présidente du COE en Amérique du Nord, du pasteur Kenneth Mtata, directeur du programme Témoignage public et diaconie du COE, et du pasteur Ryan Smith, responsable du programme du Bureau œcuménique auprès des Nations Unies à New York.

Galerie de photos de la délégation du COE à New York et Washigton, DC

«La prière, les discussions et l'action au cœur du déplacement de la délégation du COE aux États-Unis» - Communiqué de presse du COE, 20 juillet 2023 (en anglais)

«La délégation du COE en visite à New York et Washington DC» - Communiqué de presse du COE, 18 juillet 2023 (en anglais)

«La région Amérique du Nord du COE face au défi du racisme régional» - Article de fond du COE, 6 juillet 2023 (en anglais)